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  Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

Presents/présente
PARKS CANADA ~ PARCS CANADA
CAPE BRETON ~ LE CAP-BRETON
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Lieu historique national du Canada 
de la Forteresse-De-Louisbourg: 
plan directeur ~ 2001

Les Parks Nationaux et Les Lieux Historiques Nationaux du Canada
The National Parks and National Historic Sites of Canada

Juin 2001

3.0 Intégrité commémorative, gérance et 
services aux visiteurs - Orientation stratégique

3.5 Services aux visiteurs et accès

A. Services dans la ville reconstruite

Parcs Canada fournit, soit directement soit par l'entremise de sous-traitants, toute une gamme de services, dont il a été largement question dans les sections précédentes. Quelque 130 000 personnes visitent chaque année la ville reconstruite et y restent en moyenne quatre heures.
  

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IMAGE 47. 
Le centre d'accueil

Le centre d'accueil fait le lien avec les services offerts dans la ville reconstruite. On y trouve des expositions, des toilettes, de l'information locale, une boutique de cadeaux et un service de réservation pour les visites guidées et les visites de groupe. Un ascenseur facilite l'accès aux visiteurs en fauteuil roulant. Un service de navettes assure le transport entre le centre d'accueil et la ville reconstruite. (Le service est inclus dans les droits d'entrée.) Les autobus sont équipés d'un dispositif de levage pour le transport des visiteurs en fauteuil roulant.

Les visiteurs peuvent également se promener le long du sentier d'interprétation qui part de la ville reconstruite et traverse les ruines jusqu'à la pointe Rochefort; ils peuvent se servir de la brochure mise à leur disposition au début du sentier pour s'orienter.
  

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IMAGE 48. 
Navettes attendant les 
visiteurs au centre d'accueil

Un programme de camp de jour est en cours d'élaboration; les services de restauration ont pris de l'expansion au cours des dernières années, et les programmes audiovisuels présentés dans les salons thématiques sont désormais dotés d'un sous-titrage codé.

L'accessibilité à la ville reconstruite demeure un gros problème, surtout en raison du nombre accru de personnes âgées qui visitent le lieu. Des mesures ont été prises pour régler le problème, et un plan d'accès a permis d'améliorer les services aux visiteurs handicapés. Il reste encore toutefois à régler le problème du stationnement derrière le musée, en particulier pour les visiteurs à mobilité réduite.

Jusqu'à présent, il a été possible, dans le cadre de la planification des services, de définir d'autres services selon les besoins des visiteurs, et notamment des installations au rond-point des autobus, un service de traversier entre la ville moderne de Louisbourg et la porte Frédéric, des aires de pique-nique, un nombre accru de toilettes, un accès à l'extérieur des fortifications, des concessions, et diverses possibilités d'offrir une interprétation plus poussée.
  

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IMAGE 49. 
Dîner « À L'Epée Royale »

Le public souhaite voir un accroissement des services dans la ville reconstruite, par exemple, des possibilités d'hébergement dans les bâtiments reconstruits, la location de costumes et des points de vente d'objets d'artisanat. On a déjà donné suite à la proposition d'offrir un service de restauration moderne.

La Forteresse est devenue un lieu fort prisé pour le tournage de films au cours des dernières années. Si les projets cinématographiques peuvent avoir des répercussions importantes sur les heures de travail du personnel, les ressources et l'expérience des visiteurs, ils offrent des retombées économiques intéressantes non seulement pour la Forteresse, mais aussi pour les collectivités locales.

Mesures stratégiques

  • Le personnel de la Forteresse, en consultation avec la collectivité locale, les Volontaires de la forteresse de Louisbourg et le secteur privé doit étudier activement les secteurs de développement commercial pertinents dans la ville reconstruite. Voici d'importants facteurs dont il faudra tenir compte dans cette étude :

a) les nouveaux services et les nouvelles activités doivent améliorer, ou tout au moins ne pas altérer, l'expérience du visiteur et sa compréhension de la vie au xviiie siècle;

b) l'intégrité commémorative est primordiale;

c) les politiques et règlements actuels régissant le développement commercial seront respectés;

d) les évaluations environnementales sont requises et incombent au promoteur;

e) le personnel du lieu est responsable des normes régissant les services, nouveaux ou améliorés;

f) ces services seront évalués afi n d'en déterminer la pertinence.

  • Terminer le plan d'accès à la Forteresse et tenir compte dans sa mise en œuvre des possibilités offertes par le programme de réfection en cours.

  • Examiner en profondeur le réseau de transport et les possibilités de stationnement offertes sur place afi n de déterminer le service le plus rentable.

  • Étudier la question de l'utilisation des services et des installations en dehors des heures normales d'ouverture et de l'actuelle saison d'activité avec d'autres intervenants, dans la perspective d'accroître les recettes.

  • Parcs Canada cherchera à obtenir un engagement en vue de l'exploitation continue et de l'expansion éventuelle du populaire centre d'interprétation pour enfants.

B. Services dans d'autres secteurs du lieu

Bien que l'assise territoriale du lieu historique national du Canada de la Forteresse-de-Louisbourg soit de 6 000 hectares, on a surtout mis l'accent sur les services et les programmes d'interprétation offerts à l'intérieur de la ville reconstruite depuis le début des grands travaux d'aménagement en 1961. Les ressources financières ont, pour la plupart, servi à appuyer et à recréer l'ambiance qui fait la renommée du lieu.

Certains services ont cependant été établis en raison de l'utilisation traditionnelle d'autres secteurs du lieu, comme à la pointe du Phare, à la batterie Royale, à l'aire de pique-nique Marconi et à l'anse Kennington (CARTE 6). Malgré leur intérêt historique, ces endroits servent surtout à des fins récréatives. Tous ces secteurs offrent divers services de base, et la plupart d'entre eux sont dotés de panneaux d'interprétation. La plage de l'anse Kennington est surveillée en juillet et en août. Les visiteurs peuvent se promener sur les sentiers d'interprétation aménagés à la batterie Royale et le long du sentier mi'kmaq près du centre d'accueil. Des tables de pique-nique sont installées à différents endroits du lieu. La pêche à la ligne est populaire dans plusieurs lacs et cours d'eau.
  

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CARTE 6.

  

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IMAGE 50. 
Pique-nique 
à l'anse Kennington

Pendant les mois d'hiver, le chemin de l'anse Kennington et une section de l'ancien chemin français, depuis le château d'eau, sont damés et aménagés en pistes de ski de fond. D'autres sentiers sont praticables mais non damés. Le degré de diffi culté des sentiers varie, mais se situe en général entre facile et intermédiaire. 

Dans le cadre de la planification des services au lieu, on a mis en évidence plusieurs améliorations possibles en fonction des besoins et des attentes des visiteurs. Mentionnons, entre autres, l'amélioration des installations à l'anse Kennington, une interprétation plus poussée de l'histoire naturelle, l'aménagement de belvédères et de points de vue sur la mer, une meilleure interprétation au site Marconi et à la batterie Royale, et l'aménagement de sentiers d'interprétation et d'installations aux points de départ des sentiers de randonnée et des pistes de ski de fond et de cyclisme tout-terrain.

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IMAGE 51. 
Une activité hivernale : 
le ski de fond

Le personnel du lieu souhaite élargir et enrichir l'expérience du visiteur et l'inciter à prolonger son séjour, en diversifiant les attractions et les possibilités offertes au lieu. Parcs Canada n'est cependant plus en mesure d'aménager d'autres installations ni d'assumer les coûts d'entretien associés aux installations neuves ou rénovées. Dans le contexte d'exploitation actuel, il importe de privilégier l'établissement de partenariats et la collaboration avec d'autres intervenants quand vient le temps d'améliorer les services.

Certaines améliorations, par exemple dans le cas de l'aire d'utilisation diurne de l'anse Kennington, sont envisagées en partenariat avec d'autres intervenants. D'autres facteurs viendront cependant influer sur les services offerts aux visiteurs, comme, par exemple, l'aménagement de la route Fleur-de-lis. Pour offrir de nouveaux ou de meilleurs services, il faut prévoir un entretien adapté des voies d'accès. La réglementation actuelle sur les lieux historiques nationaux ne permet pas d'assurer la protection convenable des ressources, ni la gestion et le contrôle de certaines activités. Par exemple, la pêche à la ligne est interdite en vertu des règlements en vigueur, et le Règlement sur la pratique de commerces dans les parcs nationaux ne s'applique pas.

Mesures stratégiques

  • Le personnel du lieu cherchera activement à obtenir la participation de la collectivité, de groupes sans but lucratif, des Volontaires de la forteresse de Louisbourg et du secteur privé à la planification, à la prestation ou à l'amélioration des services et de l'interprétation de l'histoire naturelle et culturelle dans les secteurs du lieu situés en dehors de la ville reconstruite. Envisager de nouveaux ou de meilleurs services et en faire la promotion. Tenir compte des facteurs mentionnés à la section 3.5.A.

  • Parcs Canada s'efforcera de maintenir ou d'augmenter le niveau actuel de service dans les secteurs situés en dehors de la ville reconstruite en fonction des ressources disponibles. Le maintien et l'amélioration possible des services pourraient dépendre des droits perçus pour l'utilisation des installations et des services comme les plages, les terrains de stationnement et le ski de fond.

  • Adopter des règlements adaptés permettant de contrôler certaines activités et de percevoir des recettes aux termes des licences d'exploitation des commerces. Pour le moment, le développement commercial dans les lieux historiques nationaux est régi par des politiques et des règlements. Il faudrait encourager un examen des règlements sur les parcs nationaux en vue d'une éventuelle modification ou application, selon le cas, dans les lieux historiques nationaux.

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IMAGE 52. 
Route de service et vue vers 
le port et la ville reconstruite

C. Accès des visiteurs et circulation

Outre les nombreuses routes qui existaient à Louisbourg au temps des deux sièges et qui sont associées à la vie au xviiie siècle, on compte plusieurs routes modernes par lesquelles les visiteurs peuvent accéder au lieu et y circuler. Des travaux d'aménagement de la route touristique Fleur-de-lis, dont un tronçon traversera le lieu historique, sont en cours. Certaines routes suivent leur tracé historique. Les parties ci-dessous portent sur la gestion de ces routes et proposent des recommandations à ce sujet.

i. Route Fleur-de-lis

Les gouvernements fédéral et provincial annonçaient en 1994 leur intention de prolonger la route Fleur-de-lis de St. Peters à la ville moderne de Louisbourg, projet qui comprend l'aménagement du tronçon qui reliera Gabarus à Louisbourg en passant par le lieu historique national. Les travaux de construction et de réfection porteront au total sur une centaine de kilomètres. Un tronçon d'une quinzaine de kilomètres devra être construit à l'intérieur du lieu.

La route Fleur-de-lis fait partie du réseau de routes touristiques de la Nouvelle-Écosse, dont il est largement question dans les brochures touristiques de la province à des fins de promotion et de marketing. On a cherché à prolonger la route de sorte que les touristes puissent faire la boucle entre la région de Sydney-Louisbourg et l'est du Cap-Breton.Une fois la route terminée, la Forteresse-de-Louisbourg ne se trouvera plus à l'extrémité de la route 22, mais sera sur l'une des principales voies de la province. Il est admis que le parachèvement de la route aura une incidence positive sur le nombre de visiteurs dans la région et sur l'économie locale. Parcs Canada appuie le projet de construction du tronçon traversant le lieu depuis de nombreuses années déjà, mais à certaines conditions : tous les coûts d'immobilisations et d'entretien doivent incomber à la province ou à d'autres organismes; c'est l'Agence qui approuve le tracé définitif, et une évaluation environnementale portant sur le tracé proposé doit être effectuée. Par ailleurs, la route proposée ne doit pas compromettre l'intégrité commémorative du lieu historique national, élément d'une importance capitale dans la sélection du tracé définitif.

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IMAGE 53. 
Aire d'utilisation diurne 
de l'anse Kennington

Le lieu historique national du Canada de la Forteresse-de-Louisbourg est en grande partie assujetti à la Loi sur les parcs nationaux à des fins administratives. La construction de la route à travers le lieu serait permise en vertu de la Partie II de la Loi. 

Un projet de tracé a été établi, et l'évaluation environnementale des ressources culturelles et naturelles est terminée (CARTE 7). La construction de la route à l'intérieur du lieu fera l'objet d'une entente fédérale-provinciale aux termes de laquelle le terrain servant au corridor routier sera cédé à la province. L'entente prévoira également les conditions de la cession.
  

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CARTE 7.

La route aura une incidence directe sur d'autres voies de circulation dans le lieu, et notamment sur le chemin d'accès à l'anse Kennington, aire d'utilisation diurne populaire auprès de nombreux visiteurs. La route pourrait constituer une nouvelle voie d'accès à l'anse, remplaçant la route étroite en gravier située derrière la forteresse reconstruite.

Mesures stratégiques

  • Parcs Canada conclura une entente avec la province afi n de céder les terres dans l'emprise approuvée.

  • Effectuer un examen de toutes les voies de circulation se trouvant dans le lieu afin d'évaluer les besoins ultérieurs et les effets de la route Fleur-de-lis sur leur accès et leur utilisation.

  • Donner aux visiteurs un accès à l'anse Kennington par la route Fleur-de-lis. Pour ce faire, aménager une nouvelle entrée menant à l'aire d'utilisation diurne. Fermer ensuite la voie d'accès actuellement empruntée par les visiteurs. Celle-ci pourra toutefois servir aux randonneurs en été et aux skieurs en hiver.

  • Entreprendre une étude afin d'évaluer les répercussions des augmentations possibles du nombre de visiteurs sur les services offerts au lieu, et notamment sur le service de navettes.

ii. Chemin de l'anse Kennington

Le chemin de l'anse Kennington est en fait un tronçon de l'ancienne route qui reliait Gabarus à Louisbourg. Cette route en gravier, d'environ six kilomètres de long, permet aux véhicules d'accéder aux aires et aux installations d'utilisation diurne - plages et aires de pique-nique - situées à l'anse Kennington. Le chemin est fermé à la circulation en basse saison afi n d'éviter toute perturbation par les véhicules automobiles de l'aire d'hivernage des cerfs de Virginie. Cette fermeture permet aux randonneurs de profi ter en toute tranquillité des ressources patrimoniales du lieu. Le chemin sert de piste de ski de fond en hiver.

Le chemin n'est pas bien entretenu compte tenu de la circulation actuelle. Sa réfection entraînera des coûts plus élevés et nuira à la protection des ressources archéologiques.Un tronçon important du chemin traverse en effet des secteurs sensibles sur le plan archéologique qui renferment des ressources datant du xviiie siècle (niveau 1). Certaines parties de la plate-forme de la route datent même du second siège de Louisbourg.

La construction de la route Fleur-de-lis donnera l'occasion d'aménager une nouvelle route menant à l'anse Kennington, ce qui améliorera grandement l'accès et assurera davantage l'intégrité des ressources culturelles de niveau 1 le long de l'actuel chemin.

Chemin de service

Ce chemin, qui part du chemin de l'anse Kennington, sert d'entrée de service à la ville reconstruite. Il est emprunté tant par les véhicules de service que par les véhicules des visiteurs handicapés et, par mauvais temps, par les autocars. L'accès est contrôlé par une barrière, installée à l'embranchement des deux chemins. La barrière permet de contrôler la circulation, de protéger les ressources patrimoniales, et notamment le paysage culturel de niveau 1, et de minimiser les coûts d'entretien.

Mesures stratégiques

  • Fermer défi nitivement le chemin de l'anse Kennington à la circulation publique lorsque sera ouverte la nouvelle route d'accès depuis la route Fleur-de-lis jusqu'à l'anse Kennington.

  • Continuer d'ouvrir le chemin de l'anse Kennington à la randonnée et au ski de fond une fois la nouvelle voie d'accès aménagée.

  • Garder la barrière sur le chemin de service à l'entrée arrière de la ville reconstruite. Continuer de surveiller son utilisation. Informer le public de tout changement.

iii. Chemin du phare

Le chemin du phare est une route en gravier de 1,6 kilomètre de long, qui donne accès à la pointe du Phare. Le chemin prend fin au terrain de stationnement adjacent au phare le plus récent de la pointe, et aux ruines du premier phare construit au Canada - un lieu historique national. La pointe est également le site des batteries de siège et d'artillerie associées aux sièges de 1745 et de 1758.

Le chemin du phare permet également d'accéder à l'anse Careening, où les Français entretenaient les coques des navires au xviiie siècle, à l'aire de pique-nique Kennelly ainsi qu'aux sentiers non entretenus passés la pointe. Compte tenu de l'utilisation historique de la pointe, on trouve des ressources culturelles de niveaux 1 et 2 près de la plateforme de la route et dans certains de ses tronçons.

Le chemin est généralement en mauvais état, mais il est fréquemment emprunté par les habitants de l'endroit désireux d'observer l'état de la mer et le déplacement des bateaux. La circulation risque d'augmenter si d'autres installations et services sont offerts, par exemple un sentier d'interprétation le long de la côte. La conception du chemin, les problèmes de sécurité, les niveaux d'entretien et l'utilisation hivernale sont autant de questions sur lesquelles il faudra se pencher.

Mesures stratégiques

  • Prendre des mesures pour diminuer les dangers que constitue en matière de sécurité publique la paroi rocheuse au début du chemin.

  • Prévoir le volume de circulation à l'avenir et mener une étude afi n de déterminer les améliorations à apporter pour répondre à une norme de conception conforme aux prévisions. Examiner les répercussions sur les ressources culturelles de niveaux 1 et 2 et les mesures requises pour atténuer les incidences.

  • Le personnel du lieu déterminera la nécessité d'entretenir le chemin en hiver, et, le cas échéant, trouvera le moyen le plus efficace de le faire. Consulter le public en cas de changement proposé concernant l'accès et les niveaux d'entretien en hiver.

iv. Route 22

Les Français ont aménagé des sentiers autour du port après la fondation de Louisbourg en 1713, puis ont construit le chemin du Nord dans les années 1730 afi n de relier la forteresse à la batterie Royale et aux établissements de pêche et aux commerces situés le long de la côte. Le chemin, qui reliait également les collectivités environnantes de Petit Laurembec et de Baleine, fut terminé en 1734. C'était une des premières routes en NouvelleÉcosse, et il fait depuis partie du paysage culturel de l'endroit. Aujourd'hui, la plupart des tronçons de l'ancienne route 22 suivent toujours le même tracé et reposent sur la même plate-forme qu'en 1730. La route est donc utilisée et entretenue depuis plus de deux siècles et demi (CARTE 8).
  

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CARTE 8 
LIEU HISTORIQUE NATIONAL 
DU CANADA 
DE LA FORTERESSE-DE-LOUISBOURG
1738 - Réseau français de routes

Le tronçon actuel de la route 22 qui traverse le lieu a été construit en 1936 et revêtu en 1958. Le revêtement s'est fortement détérioré par endroits. La route est également trop étroite pour permettre aux autobus du lieu de se croiser sans empiéter sur l'étroit accotement en gravier. Parcs Canada a entrepris une évaluation de la route 22 et déterminé qu'une réfection s'imposait entre la limite du lieu et le rond-point des autobus près de la ville reconstruite. Des évaluations environnementales ont été ou seront menées afin de garantir la protection des ressources archéologiques au moment de la réfection de la route.

La barrière sur l'ancienne route 22, maintenant située au cimetière Stella Maris, n'est utilisée que lorsque circulent les navettes, soit de juin à septembre. L'état de la route est un facteur important dans cette décision. Une fois réglés les problèmes de sécurité concernant la route, la barrière installée au cimetière Stella Maris sera enlevée.

Mesures stratégiques

• Réparer le tronçon de la route 22 qui va de la limite du lieu à la Forteresse, quand les ressources le permettront.

• Tenir compte dans le tracé de la route reconstruite des fouilles archéologiques effectuées dans le corridor, et surveiller de près toute activité de construction dans le corridor.

3.6 ASSISE TERRITORIALE

A. Limites du lieu et réserve minérale 

Entre 1940 et 1970, les pouvoirs publics fédéraux et provinciaux ont pris plusieurs décrets établissant les limites du lieu historique national. Ces décrets faisaient suite à l'agrandissement de l'assise territoriale administrée par Parcs Canada. Le dernier décret fédéral a été pris en 1976 et contient une description juridique du lieu actuel et des modalités de transfert. Deux ans plus tard, les terres furent réservées en vue de la création d'un parc historique national aux termes du Décret sur les parcs historiques nationaux pris en vertu de la Loi sur les parcs nationaux, chapitre 1112. Les limites actuelles du lieu remontent aux années 1960, au moment de la dernière expansion d'importance. Parmi les facteurs en jeu à l'époque, mentionnons l'emplacement connu et possible des ressources archéologiques du xviiie siècle, les documents sur l'occupation et l'activité militaire au xviiie siècle, la protection des bassins versants et de l'approvisionnement en eau de la ville ainsi que l'emplacement de l'ancien chemin français.

Louisbourg était reliée aux établissements voisins par un réseau routier. L'assiette des routes datant du XVIIIe siècle a par la suite été utilisée par les colons. De nombreuses routes ont été construites sur ces anciennes voies, comme la rue Main dans la ville moderne de Louisbourg.

La province a acheté puis cédé toutes les terres des lots 1, 2 et 3 au gouvernement fédéral. Elle demeurait toutefois responsable de l'administration et du contrôle des droits miniers dans le lot 3 en plus de garder un droit d'accès du lot 1 au lot 3. Le lot 3, qui n'a jamais été offi ciellement inclus, ne fait donc pas partie de la description offi cielle du parc historique national. Par conséquent, avec une superfi cie d'environ un millier d'hectares, il constitue une enclave fédérale à l'intérieur des limites du lieu. Le décret précise que la province demeure responsable de l'administration et du contrôle des droits miniers, mais qu'elle ne conserve aucun droit d'exploitation du sous-sol, c'est-à-dire qu'elle ne possède aucun droit sur les ressources culturelles souterraines.

Le décret énonce trois conditions (reformulées ci-dessous) pour le transfert des terres du lot 3 :

i) la province accepte de ne pas construire de fonderie ni de raffinerie dans le lieu historique national,

ii) la province accepte que l'accord des deux parties soit requis pour la construction dans le lieu d'une usine de broyage et de concentration, qui ferait l'objet des contrôles convenus si besoin est,

iii) la province accepte de veiller à ce que les personnes qui font de la prospection ou qui extraient les minéraux prennent toutes les mesures de précaution pour endommager le moins possible les attractions naturelles du lieu historique national.

Par ailleurs, deux lois influent désormais sur toute activité minière ultérieure : An Act Respecting Mineral Resources (modifiée en 1992), qui régit l'activité minière en Nouvelle-Écosse et la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. La Politique sur la gestion des ressources culturelles de Parcs Canada orienterait également toute intervention en cas d'activité minière dans la réserve.

Les concessions minières remontent à plusieurs dizaines d'années, alors que les limites actuelles n'étaient pas encore établies. Il existait donc un intérêt pour l'exploration et l'exploitation minières. Il y a bien eu des activités d'exploration qui ont été menées pendant les années 1960 et 1970, mais pas depuis dix à quinze ans, semble-t-il. Divers facteurs peuvent expliquer cette absence d'activité. Chose certaine, après des dizaines d'années d'exploration, aucune proposition d'extraction minière n'a été soumise, ce qui ne veut toutefois pas dire qu'il n'y en aura pas.

Parcs Canada a pour principal objectif d'assurer l'intégrité commémorative du lieu. L'Agence doit également montrer qu'elle assure la gérance, sur le plan de l'environnement, des ressources naturelles qu'elle administre en mettant l'accent sur la protection des ressources susceptibles de contribuer à l'intégrité écologique. Toute évaluation des limites actuelles, y compris de la réserve minérale, doit être entreprise dans ce contexte. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs :

  • l'établissement de l'inventaire des ressources et des paysages culturels du lieu et leur évaluation.

  • l'établissement de l'inventaire biophysique afin de répertorier les ressources d'importance particulière et leur contribution à l'intégrité de l'écosystème de la région entourant le lieu.

  • l'évaluation du tracé défi nitif de la route Fleur-de-lis par rapport à l'accessibilité des visiteurs et des routes actuelles, sans oublier que l'évaluation environnementale requise pour le corridor permettra de répertorier et d'évaluer les ressources culturelles et naturelles dans ce secteur précis particulier.

  • la consultation des représentants locaux et régionaux, et notamment de la collectivité de Louisbourg;

  • la reconnaissance du fait que la Forteresse-de-Louisbourg fait partie de l'écosystème de la région qui l'entoure et peut-être même de paysages culturels plus vastes; c'est pourquoi il faut des informations sur le milieu et les paysages environnants ainsi que sur les façons de les gérer.

  • le plan d'affaires du lieu servira de cadre d'évaluation, plus particulièrement pour ce qui est des coûts par rapport aux recettes.

Mesures stratégiques

• Conserver les limites actuelles, y compris celles du lot 3, jusqu'à ce que soit effectuée une évaluation détaillée. Celle-ci permettra d'orienter toute modification ultérieure des limites.
  
  

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