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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

LA FORTERESSE DE LOUISBOURG

PROJETS SCOLAIRES

PROJETS DE RECHERCHE, A L'ÉCOLE OU A L'UNIVERSITÉ


INTRODUCTION

I1 est impossible de raconter l'histoire de Louisbourg au XVIIIe siècle sans parler de la guerre. Fondée à la fin d'une guerre, la ville connaît la défaite lors d'une deuxième et disparaît presque de l’histoire à la suite d'une troisième.

Les Français arrivent à Louisbourg en 1713, à la fin de la guerre de la Succession d'Autriche. Le traité mettant fin à ce conflit oblige la France à céder à la Grande-Bretagne le territoire qui correspond aujourd’hui à Terre-Neuve et à la partie continentale de la Nouvelle-Écosse. La France conserve cependant l’Île Royale (Île du Cap-Breton) et l'Île Saint-Jean (Île du Prince-Édouard).

L'établissement appelé à devenir Louisbourg n'est au début qu'une simple base de pêche à la morue. Cependant, à mesure que la ville prospère et que le commerce (avec la France, les Antilles, Québec, la Nouvelle-Angleterre et les établissements acadiens de la Nouvelle-Écosse) prend de l' importance, Louisbourg se transforme en l'un des ports les plus importants de la Nouvelle-France. Dans les années 1730, plus de 150 navires entrent dans le port de Louisbourg chaque année, ce qui en fait l'un endroits les plus achalandés en Amérique du Nord. Dans les années 1740, de 2500 à 3000 personnel vivent toute l'année à Louisbourg. Des centaines d'autres y débarquent chaque saison de navigation.

Étant donné son importance économique et commerciale, Louisbourg devient le centre administratif de l' Île Royale et de l'Île Saint-Jean. Elle devient également la plus importante forteresse française dans la région de l'Atlantique. En tant que forteresse, elle ressemble aux villes fortifiées d' Europe: complètement entourée par des murailles, elle possède aussi des batteries et d'autres ouvrages. En Amérique du Nord, cette ville fortifiée compte parmi les établissements les mieux défendus du continent.

Les habitants de Louisbourg sont surtout des Français, c'est-à-dire des hommes, des femmes et des enfants venus de France, d'Acadie, des établissements situés en bordure du fleuve Saint-Laurent ou des Antilles. Certains des habitants de Louisbourg sont cependant originaires d'ailleurs. La ville compte quelques centaines de Basques, environ 150 Suisses et Allemands, un bon nombre d’Africains, et un nombre plus petit d'Irlandais, d'Anglais, et à l’occasion, de Mi’kmaq.

En 1745, après trente années de paix et de prospérité, Louisbourg est attaquée et conquise par des soldats venus de Grande-Bretagne et de Nouvelle-Angleterre. Ses habitants sont déportés en France et la ville est occupée par une armée ennemie. Quatre ans plus tard, le traité d'Aix-la-Chapelle (1748) rend l’Île Royale à la France, et les Français reviennent à Louisbourg.

Pendant près de dix ans, les habitants de Louisbourg peuvent de nouveau mener des vies paisibles et prospères. Puis, durant la guerre de Sept Ans (1756-1763), les Britanniques reviennent. Ils capturent Louisbourg une seconde et dernière fois en 1758, obligeant encore les soldats et les colons français à retourner en France. Après s’être débarrassés de Louisbourg comme place forte et comme base navale, les Britanniques vont conquérir Québec (1759) puis Montréal (1760). Le traité de Paris, signé en 1763, confirme que la Nouvelle-France fait désormais partie de l'Amérique britannique.

La chute de la Nouvelle-France signifie la fin de Louisbourg à titre de forteresse, de port de mer et de collectivité. Jadis formidable, ce bastion de la Nouvelle-France disparaît rapidement de la scène mondiale. Les Britanniques détruisent systématiquement ses fortifications en 1760. Pendant les cent années qui suivent, Louisbourg n'est guère qu'un village de pêche isolé qui n’a pour seul intérêt que ses «tas de pierres» - les ruines de la ville historique du XVIIIe siècle.

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