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Researching
the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada
Presents/présente
PARKS CANADA ~ PARCS CANADA
CAPE BRETON ~ LE CAP-BRETON
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Lieu
historique national du Canada
de la Forteresse-De-Louisbourg:
plan directeur ~ 2001
Les
Parks Nationaux et Les Lieux Historiques Nationaux du Canada
The National Parks and National Historic Sites of Canada
Juin 2001
3.0
Intégrité
commémorative, gérance et 3.4
Mise
en valeur du patrimoine A. Reconstruction Après la fermeture de plusieurs mines de
charbon dans la région industrielle du Cap-Breton dans les années 1950,
le gouvernement fédéral a mis sur pied une commission royale chargée d'étudier l'avenir de l'exploitation
houillère au Cap-Breton ainsi que les solutions de rechange à cette activité économique.
Le Rapport de la Commission royale d'enquête sur la houille (Commission Rand) a été
présenté en 1960.
Entre autres mesures, la Commission recommandait la reconstruction symbolique de Louisbourg afin d'en reproduire
dans les détails les formes matérielles et culturelles. En réponse aux recommandations de la
Commission, Parcs Canada a embauché un large éventail de professionnels et d'ouvriers
qualifiés pour la réalisation du projet. Ce personnel comptait, entre autres, des historiens,
des archéologues, des ingénieurs, des architectes, des interprètes et des tailleurs de
pierre. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a discuté du
projet de reconstruction en 1962,
et a insisté pour que soient prises des mesures de précaution adaptées reposant sur des recherches
historiques et archéologiques pertinentes afin d'assurer l'intégrité de toute restauration. De
1964 à 1980,
le personnel embauché a reconstruit près d'un quart de la ville fortifiée du
xviiie siècle,
dont une section transversale de Louisbourg, depuis les murs de fortification
jusqu'au front de mer (CARTE 5). La ville reconstruite compte 65 grands bâtiments et 21 petits bâtiments ou structures connexes. Le plus gros bâtiment reconstruit est l'impressionnant casernement du bastion du Roi. Ce dernier inclut les appartements du gouverneur, la chambre du conseil, le quartier des officiers, la chapelle, la prison et les chambrées. Parmi les autres reconstructions, mentionnons la résidence de l'administrateur civil, la maison de l'ingénieur, le magasin du Roi et la maison plus modeste de Gannes. Les bâtiments connexes comprennent des écuries, des pigeonniers, des guérites, une glacière et un four à chaux. La ville reconstruite compte deux portes, le bastion du Roi en maçonnerie et le demi-bastion Dauphin, des courtines, le mur du quai, les fossés, les chemins de ronde, le glacis, divers terrepleins, la Place Royale, les quais, les rues et les jardins. À l'écart, un bâtiment illustre un quartier de pêcheurs connu sous le nom de Fauxbourg. La ville reconstruite comprend également
divers éléments caractéristiques, recréés à l'intérieur des murs de la forteresse afin de
reproduire un espace clos du xviiie,
de même qu'un point de vue donnant à l'extérieur sur un paysage occupé et utilisé depuis le début
du xviiie siècle. La ville reconstruite doit être placée dans un contexte plus large. Elle est inextricablement
liée aux ressources culturelles de niveau 1.
Les trois quarts de la ville originale, ainsi que les vestiges des remparts et d'autres
structures, se trouvent sous terre à proximité de la partie reconstruite. Des ressources culturelles
de niveau 1 sont
intégrées à la reconstruction, dont les tunnels de la poterne, les galeries de mine, les puits, le pavé, les égouts,
etc. On compte des centaines d'autres ressources culturelles de niveau 1 associées aux
sièges de 1745 et
de 1758 aux
alentours de la forteresse. Toutes ces ressources constituent un creuset d'information - une fenêtre sur
le xviiie siècle - avec, en plus, des
dossiers archéologiques et historiques à l'appui. La ville reconstruite peut être vue sous d'autres angles également. Elle peut servir de toile de fond à diverses activités. Sur le plan de l'interprétation, la reconstruction est un élément idéal pour donner un aperçu d'une autre époque. Par ailleurs, elle est une évocation puissante de la vie d'une collectivité concentrée autour d'un port. La vue de Louisbourg de l'autre côté du port, et la silhouette de la ville qui se détache avec le ciel en arrière-plan ajoutent de la diversité, de la texture et de la qualité au paysage. La ville reconstruite témoigne du souhait de rendre l'histoire accessible aux Canadiens et de la leur faire comprendre. La ville reconstruite peut aussi être considérée comme un modèle du passé et un excellent exemple de recherche appliquée. Elle évoque d'importants contextes historiques, des relations spatiales, des textures, des modes d'utilisation, des techniques et, pardessus tout, un autre monde. Sur un plan général, c'est grâce à la recherche qu'a pu être reconstruit un quart de la ville fortifiée dont on peut dire que la forme, le niveau et l'aspect reflètent de façon exacte la somme des connaissances historiques et archéologiques que nous possédons sur le lieu. Sur le plan du détail, la conception des ferrures et le fini des fenêtres, des portes et des escaliers sont le fruit d'un effort délibéré afin d'appliquer de manière consciencieuse les résultats de la recherche. Il a bien fallu cependant faire des compromis tout au long de la reconstruction. Aujourd'hui encore, à mesure que se poursuit le programme de réfection, il faut appliquer des techniques modernes pour diverses raisons, que ce soit pour le respect des codes et des normes, ou pour assurer la longévité des bâtiments reconstruits. La ville reconstruite témoigne du professionnalisme du personnel du lieu. Les employés ont entrepris des recherches pour la reconstruction et ont monté en même temps une importante collection d'artefacts, de documents historiques, de rapports et de manuscrits. Tous ces outils sont indispensables à l'interprétation du patrimoine et à la réalisation du programme de réfection et d'entretien quotidien. Louisbourg est la plus grande ville reconstruite
au Canada et l'une des plus grandes au monde. Le coût de base de la reconstruction
se situe entre 25 et 30 millions
de dollars, et la valeur estimative de remplacement s'établit en dollars courants à
87 millions
de dollars. La ville reconstruite est en fait un symbole du mouvement en faveur de la préservation du patrimoine, un point d'intérêt pour la collectivité et le pays, et un moteur économique important pour le Cap-Breton et la province. Elle témoigne des réalisations dont est capable un pays qui s'intéresse à la gestion culturelle. Près de 40 ans après la formulation des recommandations par le juge Rand, les retombées de la Forteresse-de-Louisbourg sont encore perceptibles. Réfection En une trentaine d'années, Louisbourg a accueilli des millions de visiteurs, et la détérioration associée au climat côtier de l'endroit et à l'élévation du niveau de la mer ont entraîné une usure considérable de la ville reconstruite. En raison du micro-climat de l'endroit, avec ses précipitations, son brouillard et son air salin, le bois exposé aux éléments ne sèche pas et il y a un grave problème de moisissure. Un vaste programme de réparations structurelles est en cours afin de remettre en état les bâtiments. Une fois le projet de réfection terminé, il faudra gérer de façon efficace les bâtiments et les structures reconstruites au moyen d'un programme d'entretien continu. Reconstruction future Déjà au début des années 1970, on a reçu des propositions de l'extérieur pour la reconstruction d'autres bâtiments que ceux prévus et déjà reconstruits par Parcs Canada. Citons, par exemple, la batterie Royale et l'hôpital, deux importantes structures du paysage du xviiie siècle. Il se peut qu'on reçoive encore de temps à autre ce genre de propositions. Les promoteurs de ces projets seraient tenus de satisfaire à toutes les exigences en matière de reconstruction précisées dans la Politique sur la gestion des ressources culturelles. Il est bon de rappeler cependant qu'il y a beaucoup d'espace inutilisé dans les structures et les bâtiments existants, et qu'il faudrait en tenir compte au préalable dans l'étude de toute proposition éventuelle de service ou d'utilisation. Mesures stratégiques
B. Messages de niveaux 1 et 2 Au fil des ans, de nombreuses étapes ont mené à la définition des messages interprétés au lieu. Les discussions et avis de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada ont été essentiels à cet égard. Les discussions de la Commission pendant les années 1920 et 1930 ont apporté beaucoup de clarifications quant à l'objectif de commémoration du lieu. En 1931, la Commission avait déjà fait installer à Louisbourg cinq plaques, qui énonçaient la perception qu'avait alors la Commission de l'histoire de Louisbourg. Avec le début de la reconstruction dans les années 1960 et 1970, le personnel du lieu a produit plusieurs documents qui ont orienté les messages d'interprétation de Louisbourg. Ces documents ont largement servi de cadre aux programmes menés actuellement. À la suite de la définition récente de l'Énoncé d'intégrité commémorative du lieu, Parcs Canada a réorienté son attention sur les messages et sur les ressources culturelles de niveau 1. L'Énoncé fait aussi mention des messages de niveau 2, qui n'ont pas trait à l'objectif de commémoration, mais qui aident dans la plupart des cas à expliquer l'évolution du lieu depuis le xviiie siècle. Un examen de l'interprétation actuelle des messages de niveau 1 du lieu révèle certaines lacunes. i) Louisbourg pendant la rivalité anglo-française en Amérique du Nord, 1713-1768 Le rôle de Louisbourg pendant les luttes
anglo-françaises en Amérique du Nord et, par
ricochet, pendant les deux sièges est sousreprésenté.
Peu d'attention lui est accordée dans les documents du lieu. Bien que l'animation
et la reconstruction mettent fortement l'accent sur l'aspect militaire, ces programmes
s'intéressent plus aux questions sur l'immédiat et la spécificité qu'aux enjeux géopolitiques
contextuels plus vastes. L'alliance entre les Français et les Mi'kmaq est liée à
ce message, et cette alliance ainsi que les relations entre les Français et les Mi'kmaq sont en
général sous-représentées. ii) Louisbourg, centre de pêche et entrepôt commercial, 1713-1758 La pêche à Louisbourg n'est pas suffisamment
mise en valeur. Elle était au cœur de l'histoire de la colonie, mais l'envergure et la
complexité de cette activité sont difficiles à
imaginer aujourd'hui. La mise en valeur de la pêche dans la maison Des Roches, sur la rive
à l'entrée de la Forteresse, est limitée. Louisbourg était l'un des principaux ports et centres d'activité commerciale en Amérique du Nord au xviiie siècle. Il est toutefois difficile pour les visiteurs de comprendre le caractère maritime du lieu et l'envergure du commerce maritime, en partie parce qu'ils se rendent à la Forteresse par voie terrestre et que la reconstruction porte essentiellement sur des structures terrestres. Les animateurs et les expositions ont pour objectif de mettre en évidence les répercussions des métiers maritimes sur Louisbourg, mais l'envergure de la composante maritime de la Forteresse est trop limitée pour montrer efficacement l'importance du port. iii) Louisbourg, capitale de l'île Royale, 1719-1758 Jusqu'à ce jour, l'interprétation de la société et de la culture à Louisbourg a principalement porté sur la société coloniale française du début des années 1740. Il importe de parler également de l'occupation britannique de 1745 à 1749 et de la seconde occupation française de 1749 à 1758. Il convient également de tenir compte de l'énorme intérêt porté au cours des dernières décennies à l'histoire des femmes, aux minorités ethniques et aux Premières nations, qui étaient toutes représentées dans la société cosmopolite de Louisbourg. Mesures stratégiques
C. Mise en valeur des diverses cultures, des femmes et des Premières nations Au xviiie siècle, Louisbourg était une ville cosmopolite, ses habitants et ses visiteurs venant d'horizons divers. La population française comprenait, entre autres, des Bretons et des Gascons. Chaque groupe apportait ses différences culturelles, qui se manifestaient dans la langue, l'accent, l'habillement et les coutumes. La ville comptait également des Basques, des Allemands, des Irlandais, des personnes de souche africaine et des Mi'kmaq. Parmi la population autre que française, les Basques constituaient le plus grand groupe. Presque chaque année, plus spécialement pendant la saison de pêche estivale, on comptait plusieurs centaines de Basques dans le port. Leur contribution collective à l'économie de l'île Royale a été marquante. C'était, après les Basques, les soldats allemands et suisses du régiment de Karrer qui formaient le groupe le plus nombreux avant 1745. L'uniforme distinctif, la langue et les coutumes (dont le protestantisme de beaucoup) de ces soldats les distinguaient de leurs homologues français. Pendant plusieurs années, Louisbourg a également abrité quelques dizaines d'Irlandais. Beaucoup travaillaient comme domestiques; certains avaient un métier. Outre l'approfondissement de l'interprétation des différents groupes européens à Louisbourg, il est nécessaire de parler davantage de la participation des Noirs à la colonie du xviiie siècle. Plus de 200 Noirs vivaient et travaillaient à Louisbourg entre 1713 et 1760. La plupart étaient des esclaves, mais quelques-uns étaient libres et avaient un métier. Il conviendrait aussi d'insister davantage sur le rôle des femmes à Louisbourg et sur leur contribution à la société de la colonie. Les études qui sont en cours sur le rôle des femmes dans la société française du xviiie siècle fourniront des informations qui aideront les guides et les animateurs en costume d'époque à inclure cet aspect dans le programme d'interprétation. En ce qui concerne l'histoire des Autochtones, il faut accorder la priorité à l'interprétation des associations avec les Mi'kmaq. Ceux-ci avaient conclu une alliance avec les Français, et Louisbourg était le centre de leurs relations avec les Français. Il convient de noter que d'autres Premières nations entretenaient également des liens avec la Forteresse. Mentionnons les Malécites et les Abénaquis du côté des Français, certaines tribus de la Nouvelle-Angleterre du côté des Britanniques, et diverses personnes appelées esclaves Panis. Il est heureux que la Forteresse ait une histoire complexe et riche, où des particuliers et des groupes aux antécédents culturels et ethniques divers ou appartenant à des Premières nations ont joué un rôle de premier plan. Il suffit de faire état de cette histoire colorée et diversifiée dans un esprit d'équité, d'exactitude et de respect. Pour ce faire, il convient d'effectuer des recherches pertinentes et d'établir des partenariats avec les groupes dont il faut expliquer l'histoire. Le sentier d'interprétation mi'kmaq terminé en 1995 en partenariat avec le Comité Unama'ki est un bel exemple de cette démarche. Depuis 1996, quelques interprètes mi'kmaq sont affectés au sentier mi'kmaq et d'autres travaillent dans la ville reconstruite. Mesures stratégiques
D. 1744 - Interprétation d'un moment du passé Depuis plus de 20 ans, l'interprétation assurée par le personnel en costume d'époque à Louisbourg a été axée sur l'été de 1744. On a eu recours pour la première fois à des animateurs pour faire des exposés dans d'autres musées de plein air comme Williamsburg et l'Old Fort Henry. Dans les années 1960 et 1970, les interprètes étaient habillés en costume d'époque en raison de la tendance de plus en plus marquée d'utiliser les lieux historiques pour vulgariser l'histoire et attirer plus de visiteurs. On a retenu 1745 comme année repère pour le projet de reconstruction, car il était difficile de déterminer la nature des réparations effectuées par suite des dégâts causés par le premier siège, les changements apportés par les habitants originaires de la Nouvelle-Angleterre et les structures conservées par les Français dans les années 1750. L'été précédent (1744) a ensuite été choisi aux fins d'animation parce qu'il n'y avait pas encore eu de siège. Il n'y avait par conséquent aucune destruction matérielle à expliquer. Dans certains secteurs, l'interprétation ne concernait toutefois plus 1744. L'Hôtel de la Marine aurait en fait été utilisé en 1744 comme prison pour les habitants originaires de la Nouvelle-Angleterre capturés à Canso et pendant les raids de corsaires. Par ailleurs, certains bâtiments reconstruits présentent aujourd'hui un aspect plus vieux qu'ils n'avaient à l'origine en 1745. En raison de ce vieillissement et des répercussions des réparations majeures et de l'entretien minime, il n'est plus possible de poursuivre avec la même vigueur cette méthode d'interprétation axé sur l'an 1744. L'approche consistant à interpréter un moment du passé, soit 1744, doit être réévaluée afin de déterminer si elle limite les possibilités de véhiculer les messages de niveau 1 du lieu et d'en assurer l'intégrité commémorative. Pour ce faire, il faut tenir compte des points suivants :
Mesures stratégiques
E. Expositions Dans les années
1960,
les expositions constituaient un moyen d'interprétation clé tout aussi important que la ville reconstruite et les
visites guidées. Des expositions stationnaires étaient présentées dans les bâtiments, et des
panneaux d'interprétation étaient installés le long des sentiers ou à des points d'observation
dans l'ensemble du lieu. Il y avait également des pavillons d'exposition, situés à
divers endroits du lieu, qui interprétaient différents aspects de l'histoire de Louisbourg au
moyen de maquettes, de photos, de textes et de points de vue d'intérêt. Le plan d'interprétation de 1973 proposait de monter des expositions dans plusieurs bâtiments de la ville reconstruite. La version révisée du plan de 1977 proposait l'idée de salons thématiques. Elle faisait mention au départ d'aires de repos pour les visiteurs, puis de salles de lecture et de présentations audiovisuelles axées sur les cinq thèmes élaborés vers le milieu des années 1970. Des expositions ont également été montées dans le centre d'accueil. Les expositions ont été remplacées à la fin des années 1970 et dans les années 1980 en tant qu'outil d'interprétation par les programmes plus populaires qu'étaient l'animation et la reconstitution historique. Ceci dit, on reconnaît que les programmes de reconstitution historique ne peuvent assurer pleinement la présentation des messages de niveau 1 qui ont directement trait à l'intégrité commémorative. Dès le départ, les expositions et autres moyens d'interprétation se voulaient des outils d'interprétation propres à combler les lacunes des programmes de reconstitution historique. Au cours des dernières années, les restrictions financières ont entravé la création de nouvelles expositions et la remise en état d'anciennes. Mentionnons par ailleurs un certain nombre de problèmes à régler quant à ces expositions :
Mesures stratégiques
F. Éducation et services de diffusion externe La Forteresse-de-Louisbourg offre divers programmes de diffusion externe axés depuis toujours sur les enfants en situation d'apprentissage structuré ou non; ces programmes ont été élargis récemment pour inclure divers autres publics cibles. Parmi les programmes destinés aux élèves en particulier, mentionnons la visite du lieu par les groupes scolaires, le centre d'interprétation pour enfants, le programme d'animation pour enfants des Volontaires de la forteresse de Louisbourg, les visites du personnel du lieu dans les écoles et l'utilisation d'ouvrages, de documents imprimés, de films et de cassettes vidéo ainsi que de trousses pédagogiques. En général, dans le cas des visites guidées, les enseignants réservent à l'avance. La visite terminée, les élèves prennent le temps de découvrir les bâtiments et de parler aux animateurs. Quelque 4 000 élèves visitent chaque année la Forteresse. Le centre d'interprétation pour enfants, exploité par les Volontaires en juillet et en août, offre une expérience éducative à environ un millier d'enfants de quatre à dix ans. Le programme des enfants des Volontaires offre une expérience sur place à des enfants de cinq à seize ans qui sont membres des Volontaires de la forteresse de Louisbourg. Plus de 8 000 heures sont consacrées chaque année à ce programme. Les participants sont sur place cinq jours chacun, habillés en costume d'époque, et participent à la vie quotidienne de Louisbourg telle qu'elle était au xviiie siècle. Un programme d'apprentis offre aux bénévoles de treize à seize ans la possibilité d'acquérir des compétences dans des domaines particuliers. Le personnel se rend sur demande dans les écoles du Cap-Breton. En général, entre 1 500 et 2 000 élèves bénéficient chaque année de ces visites. Est aussi offert aux écoles primaires des Maritimes un guide de référence à l'intention de l'enseignant, fruit des efforts déployés par le personnel de la Forteresse-de-Louisbourg, les enseignants locaux, la Nova Scotia Teacher's Union, la Société d'expansion du Cap-Breton et Nimbus Publishing. Destiné plus particulièrement à la sixième année, ce guide véhicule les messages de la Forteresse au moyen de casse-tête, de jeux, de questionnaires et d'activités. On a produit un grand nombre de films et de cassettes vidéo depuis les années 1960, comme, par exemple, la série vidéo portant sur des sujets propres à Louisbourg qui est offerte aux écoles par l'entremise des Nova Scotia Education Media Services. Les publications, quoique peu nombreuses, sont fournies sur demande pour les projets scolaires. Une exposition tournante est également présentée dans l'école de la localité. Les trousses pédagogiques en français et en anglais sont prêtées aux enseignants sur demande. Le contenu est adapté au programme de sixième année et, comme les quantités sont limitées, il y a toujours une liste d'attente. Les messages sont également transmis au grand public et à divers groupes, notamment dans le cadre de partenariats et d'initiatives privées qui contribuent à l'atteinte des objectifs de diffusion externe. Mentionnons, entre autres, les exposés faits par le personnel de la Forteresse à des conférences universitaires et autres au Canada et à l'étranger. Cette présence a un effet multiplicateur, car elle permet aux participants de parler de Louisbourg dans le cadre de divers programmes d'études. Parmi les autres méthodes employées pour toucher un public plus vaste, mentionnons la coordination d'expositions itinérantes, d'expositions d'art, de nombreuses publications et de documentaires télévisés diffusés à l'échelle nationale et internationale, ou la participation à de telles activités. Un cédérom sur la Forteresse est mis à la disposition de toutes les écoles en Ontario, ainsi que du public en général. Dans le cadre d'un partenariat avec l'Institut de Louisbourg, on a créé un site Web complet consacré à la Forteresse qui reçoit quelque 2 500 visites par jour. D'autres ententes, comme celle qui a été conclue avec le Nova Scotia College of Art and Design, permettent de faire connaître les messages et les ressources de la Forteresse à un public plus diversifié grâce à des activités artistiques. Il est impératif de poursuivre et d'intensifier ces initiatives de diffusion externe si l'on veut que le grand public appuie et comprennent mieux les messages clés. Mesures stratégiques
G. Programme d'animation Depuis le début de la reconstruction, Parcs Canada a essayé, par le truchement de son programme d'interprétation, de refléter avec exactitude les événements, les gens et la société qui constituaient le tissu de la vie dans la ville coloniale du xviiie siècle. Au début du projet, il fut décidé d'utiliser l'animation comme l'une des principales méthodes d'interprétation, c'est-à-dire que des personnes habillées en costume d'époque joueraient le rôle d'habitants de la forteresse et accompliraient des tâches de la vie quotidienne dans les années 1740. Le programme a bénéficié de recherches historiques sur de nombreux aspects : costumes, ameublement, vie militaire, pêche, religion, cuisine, jardinage, loisirs, structures sociales et autres aspects qui ont permis de reproduire avec justesse la vie au xviiie siècle. Les résultats de ces recherches ont contribué
à faire évoluer le programme d'animation au moyen de diverses méthodes
d'interprétation, dont le jeu de rôle à la première personne et des démonstrations d'artisanat
d'époque. Le style de présentation de l'animation, le programme d'expositions,
le matériel imprimé et les visites guidées d'aujourd'hui offrent à Parcs Canada de nombreuses
occasions de représenter avec exactitude et sensibilité les divers peuples associés
à l'histoire de Louisbourg. Le programme d'animation a été élargi en 1994 pour englober soldats, officiers, artilleurs, tambours, domestiques, jardiniers, pêcheurs, commis, gentilshommes, gentes dames, boulangers, musiciens, marchands, enfants, et un prêtre de l'ordre des Récollets. Des rôles particuliers ont également été élaborés pour des activités spéciales. À la suite de l'adoption de certaines lois,
et notamment de la Loi canadienne sur les droits de la personne, de la Charte canadienne
des droits et libertés et de la Loi sur le multiculturalisme canadien, ainsi que
de changements démographiques au pays, Parcs Canada a élaboré ses propres directives
concernant les principes d'équité en matière d'emploi. Par conséquent, le sexe et la race ne
constituent plus des exigences professionnelles au moment de l'embauchage du personnel
appelé à porter un costume. Les tâches sont affectées selon les compétences et habiletés
requises. Mesures stratégiques
H. Collection de costumes Les costumes, omniprésents, jouent un rôle primordial dans le programme d'interprétation. Chaque année, des animateurs en costume d'époque redonnent vie à des pièces, des bâtiments et des paysages de rue autrement statiques. Sans qu'un mot ne soit prononcé, les visiteurs peuvent dire si un animateur représente un soldat ou un pêcheur, une dame ou sa servante. Ces animateurs peuvent se costumer pour une journée dans le cadre d'activités spéciales et de séances de photos, ou encore pendant quatre mois dans le cadre de certains programmes saisonniers. La Forteresse-de-Louisbourg possède une vaste collection de quelque 4 000 costumes militaires et civils. Ces vêtements sont propres à diverses classes sociales, grades et groupes professionnels. En plus d'être utilisés dans la ville reconstruite, ils sont également empruntés pendant la saison creuse pour des activités spéciales comme des défilés de mode. L'habillage de centaines d'interprètes n'a pas été sans problèmes au fil des ans, et il a fallu réévaluer la collection de costumes et leurs méthodes de confection. Les vêtements étant périssables, il faut constamment les réétudier et les remplacer. Tant la documentation que les techniques de confection doivent être examinées. Un programme d'animation en costumes fidèles à l'époque évoquée repose sur de solides recherches. L'information est surtout puisée dans les sources primaires et secondaires, les illustrations d'époque, les peintures et les vêtements originaux. Pour confectionner les costumes, il faut tenir compte non seulement des connaissances sur l'apparence et les méthodes de fabrication des vêtements au xviiie siècle, mais aussi du contexte dans lequel ils étaient portés. Les costumes se répartissent en trois catégories :
Les adaptations historiques ne conviennent pas à la ville reconstruite. Les restrictions financières obligent à faire un choix entre les copies exactes et les reproductions. La confection de copies exactes est onéreuse, surtout en raison du roulement constant de personnel saisonnier à Louisbourg. En conséquence, il a fallu faire des compromis et trouver un juste milieu afin de répondre aux demandes opérationnelles et de confectionner des costumes à la fois fidèles sur le plan historique et durables. La transposition de documents ou de preuves
matérielles dans la confection d'un costume est en soit une forme de recherche
appliquée. On se sert de prototypes pour établir les normes qui seront appliquées dans la
confection des futurs vêtements. Idéalement, les techniques de confection devraient s'écarter
le moins possible de celles des vêtements originaux pour ce qui est du tissu, de la coupe
et de la fabrication. L'importance des documents devient évidente lorsqu'on apporte
des changements aux prototypes. Ces changements sont inévitables à mesure que
d'autres recherches sont effectuées ou que des modifications sont apportées au programme
d'animation. Les costumes doivent aussi être examinés dans le contexte plus vaste de la planification de l'interprétation, car ils peuvent servir à diverses types de mise en valeur. Par exemple, des copies exactes peuvent être confectionnées aux fins d'exposition, ce qui permettrait de discuter d'une variété de costumes qu'on ne voit généralement pas sur place. Des copies exactes pourraient également être créées pour que les visiteurs puissent les toucher et peut-être même les essayer. Les adaptations pourraient également avoir leur place. Ces costumes, ou leurs patrons modifi\és pour les personnes qui aiment coudre, pourraient être vendus dans la boutique de cadeaux ou ailleurs. Il existe donc une sorte de hiérarchie dans les costumes d'époque :
Mesures stratégiques Les reproductions de costumes d'époque constituent un instrument didactique populaire et efficace. Louisbourg pourra maintenir sa renommée pour l'exactitude de ses costumes en appliquant les recommandations suivantes :
I. Bibliothèque et archives Depuis 1961, le personnel de la Forteresse-de-Louisbourg réunit ou produit de l'information pour répondre à ses besoins opérationnels en matière de protection et de mise en valeur. Au cours des trente-cinq dernières années, ces deux collections ont beaucoup grossi, et comptent aujourd'hui plusieurs milliers d'articles - dossiers, fiches, documents, livres, dont des ouvrages rares publiés au xviiie siècle, dessins, photographies, monographies, publications en série, et manuscrits portant sur le xviiie siècle et reproduits sur microfilm. L'acquisition nécessite des services de conservation et de gestion pour protéger et entretenir les collections et les mettre à la disposition du personnel du lieu et des autres personnes intéressées. Les deux collections diffèrent dans leur composition. La bibliothèque renferme du matériel publié secondaire, comme des ouvrages et des périodiques. Les archives renferment toutes sortes de documents primaires non publiés et de dossiers portant sur l'exploitation et la mise en valeur de la Forteresse-de-Louisbourg depuis 1961. Les deux collections utilisent divers supports d'information : papier, microfilm, photo, audiovisuel et informatique. Au cours des dernières années, l'informatisation, y compris la saisie de l'image du matériel, a progressé très rapidement. En conséquence, il n'existe plus grande différence entre le matériel de la bibliothèque et celui des archives pour ce qui est de l'entreposage, de la récupération et des documents mêmes. Qui plus est, l'informatisation accélère la vérification de la concordance entre les deux collections, ce qui donne lieu à une plus grande interdépendance sur le plan de la recherche et de l'information. Instruments de recherche, renvois bibliographiques, index et autres facilitent les projets de recherche dans les deux collections, ce qui a renforcé l'idée selon laquelle il existe deux collections distinctes mais étroitement liées, d'où l'unique nom qu'on leur a donné de Collection des documents historiques. Le fonds documentaire de la bibliothèque est accessible à tous les employés grâce à un système informatique ministériel. Jusqu'à maintenant, c'est surtout le personnel du lieu qui utilise les collections de la bibliothèque et des archives pour répondre à ses besoins opérationnels et à ses besoins en recherche. Comme Parcs Canada n'a généralement pas encouragé l'utilisation des collections par le public ni, plus particulièrement, par les chercheurs d'autres ministères et organismes, l'existence de la vaste gamme du matériel de recherche non publié que compte la collection demeure inconnue. Il n'y a presque plus de place pour entreposer les collections de la bibliothèque et des archives dans les locaux actuels que sont le bâtiment de la bibliothèque dans l'aire d'entreposage et le sous-sol du bâtiment administratif. Des fonds documentaires de plus petite taille sont aussi entreposés dans d'autres bâtiments. En ce qui concerne les archives, il n'existe aucune condition d'entreposage ni système de sécurité appropriés. Par ailleurs, il n'y a aucun plan de conservation des archives ou de la bibliothèque ni de plan de mesures d'urgence en cas de catastrophe, ni aucune procédure d'accès ou d'utilisation pour le personnel ou les visiteurs. On a de plus en plus recours à l'informatisation et à la saisie de l'image, qui améliorent l'efficacité avec laquelle les employés et autres personnes peuvent consulter et utiliser les dossiers. Il importe d'adopter une démarche commerciale lorsqu'on envisage d'investir dans la technologie de l'information pour améliorer la prestation des services et la mise en œuvre des programmes, une démarche qui tienne compte de la production de recettes, des partenariats et des systèmes informatisés ouverts conjoints. Mesures stratégiques
J. Activités spéciales Depuis le début du projet de reconstruction, Parcs Canada organise diverses activités spéciales au lieu, dont la plupart se tiennent après les heures régulières de visite. Ces initiatives ont permis de contribuer directement à la compréhension des messages et des ressources patrimoniales par le public. Au nombre des activités déjà offertes, mentionnons les visites guidées à la chandelle, les dîners-concerts, les soirées de danse baroque avec buffet d'époque, les concerts de musique d'époque présentés par le groupe Musique royale, les visites avec repas et spectacle, les cabarets d'époque et les campements historiques. Mentionnons également les visites articulées autour de thèmes comme les jardins, la cuisine, l'archéologie et les fortifications. Il y a eu également des activités spéciales organisées à l'occasion de la Saint-Louis, de la Journée des parcs, de la Semaine de l'environnement et de la Journée du patrimoine. Le personnel de Louisbourg a organisé diverses activités tenues à l'extérieur du lieu, ou contribué à leur organisation, comme des défilés de mode, des spectacles musicaux et des expositions militaires. Par le passé, des organismes de l'extérieur ont financé de nombreuses manifestations touchant la Forteresse, qui étaient considérées comme des activités spéciales d'interprétation plutôt que comme des activités génératrices de recettes. Toutes ces initiatives reposaient sur des activités et des divertissements d'époque. Les Volontaires de la forteresse de Louisbourg en étaient les commanditaires officiels. Au fil des ans, il a fallu, en raison des coûts, réduire ces activités à celles qui sont offertes pendant les heures normales de visite. Les Volontaires répondent toutefois encore aux demandes de groupes dans le cas de repas servis après les heures d'ouverture et accompagnés d'une brève visite ou d'un spectacle. La tenue d'activités spéciales à la Forteresse continue de susciter un intérêt, mais en raison des restrictions financières, le personnel du lieu historique n'est plus en mesure d'assumer les coûts supplémentaires directement associés aux activités offertes en soirée. Les coûts découlant de la participation du personnel de la Forteresse doivent être recouvrés. Mieux encore, cette participation doit être source de recettes. Étant donné la popularité des activités tenues en soirée, il convient d'étudier la possibilité de produire des recettes en mettant le lieu à la disposition du public et du secteur privé après les heures normales de visite. Bien que Parcs Canada privilégie la tenue d'activités d'époque, l'utilisation des installations pour d'autres types d'activités pourra être envisagée. Certaines politiques donnent des directives générales concernant la tenue d'activités spéciales qui permettraient d'utiliser la ville reconstruite et les fortifications pour créer une atmosphère exceptionnelle et exploiter d'innombrables possibilités susceptibles de faire mieux comprendre le passé. Grâce aux recherches effectuées et à la ville reconstruite, Parcs Canada est en mesure d'offrir une expérience unique en matière d'animation et d'apprentissage. Rappelons également qu'il n'est pas nécessaire d'imposer autant de contraintes pour les activités en soirée que pour le programme d'animation diurne. Mesures stratégiques
K. Partenariats Le personnel de la Forteresse-de-Louisbourg peut s'enorgueillir d'avoir toujours su faire participer d'autres intervenants à l'exploitation du lieu. Entre autres partenaires, mentionnons les Volontaires de la forteresse de Louisbourg, l'Institut de Louisbourg et le Comité Unama'ki, sans compter les diverses ententes qui permettent au personnel de discuter d'un certain nombre de questions d'intérêt et de partenariats éventuels avec la ville de Louisbourg. Ville de Louisbourg : Depuis le début de la reconstruction de la Forteresse, les habitants de Louisbourg, diverses organisations communautaires et l'administration municipale jouent un rôle très important dans l'évolution du lieu. Au cours des années, le personnel de la Forteresse, les autorités locales et les habitants ont fait partie de divers comités et organismes officiels et officieux pour discuter d'intérêts communs. Bon nombre de ces tribunes d'expression ont permis de trouver des solutions satisfaisantes aux problèmes soulevés. Les employés de la Forteresse participent aux travaux des comités du tourisme, de la planification, des loisirs et du port, et ont une longue tradition de collaboration avec les sociétés historiques de Louisbourg, le corps de sapeurs-pompiers volontaires et d'autres groupes communautaires à l'organisation de manifestations locales et d'activités conjointes de formation, et à la mise en œuvre de projets de mise en valeur qui profitent à toute la collectivité. La formation de la Municipalité régionale du Cap-Breton a eu de sérieuses répercussions sur ces ententes de collaboration, ainsi la disparition de la Commission de planification et de développement du district de Louisbourg. Le personnel du lieu est conscient de la nécessité de poursuivre le dialogue avec la collectivité sur des sujets comme le marketing, la prestation de services, l'échange d'informations et les questions d'exploitation, afin de saisir toutes les possibilités éventuelles de partenariat. Il est donc prêt à poursuivre les discussions avec les représentants de la collectivité afin de trouver la meilleure façon de reprendre le dialogue sur des questions communes ou d'intérêt commun. Volontaires de la forteresse de Louisbourg : Depuis ses débuts en 1975, l'association des Volontaires de la forteresse de Louisbourg, société dûment constituée sans but lucratif, aide le lieu historique à réaliser un certain nombre d'objectifs en matière d'interprétation. Les Volontaires contribuent à l'animation en costumes d'époque, en particulier au programme d'animation des enfants, au corps des tambours du xviiie siècle et à la milice. Ils organisent aussi de nombreuses manifestations spéciales, les plus notables étant les défilés de mode du xviiie siècle. Les membres des Volontaires apportent leur soutien financier à des projets de recherche et au développement de nouveaux produits comme les reproductions et souvenirs de haute qualité. Ils aident à la publication d'ouvrages et d'articles, y compris du guide de la Forteresse de Louisbourg. Ils exploitent trois établissements de restauration d'époque, la boulangerie militaire ainsi que deux boutiques de cadeaux. Les Volontaires créent de l'emploi pour quelque 90 personnes. Les membres mettent à profit leurs talents et intérêts particuliers en contribuant à de nombreux projets, notamment aux activités en soirée, aux films, aux programmes des Séjours culturels des aînés, aux fouilles archéologiques, à l'entretien des collections et à la Journée du patrimoine. L'association compte actuellement plus de 1 100 membres inscrits. En 1997, les Volontaires ont investi plus de 12 000 heures dans les programmes et les activités de l'association. Institut de Louisbourg : L'Institut de Louisbourg est un institut du University College of Cape Breton (UCCB). Créé en avril 1995 en partenariat avec la Forteresse-de-Louisbourg, l'Institut travaille à la réalisation de projets mutuellement avantageux, c'est-à-dire qui tirent parti des points forts et des ressources des deux organisations. Parmi les réalisations de l'Institut, mentionnons la publication d'un ouvrage intitulé Aspects of Louisbourg. L'Institut a par ailleurs parrainé en 1995 l'Irish Cultural Symposium, organisé et tenu la conférence de 1995 «Cape Breton in Transition» en plus d'en publier les travaux. L'Institut a également élaboré un plan de cours sanctionné par un certificat, soit le programme de présentation et de conservation du patrimoine. On estime à un millier le nombre d'heures consacrées bénévolement aux travaux de l'Institut en 1996-1997. L'Institut a également créé une importante page Web destinée à faire connaître la Forteresse-de-Louisbourg. On y trouve des renseignements sur Parcs Canada, d'innombrables données historiques et la liste des autres lieux historiques du Cap-Breton. Le Comité Unama'ki : Établi en 1994, le Comité Unama'ki est un exemple concret de collaboration entre le personnel de Parcs Canada et des Autochtones en vue de l'atteinte d'objectifs communs. Le principe directeur est le suivant : si le personnel de la Forteresse interprète l'histoire des Autochtones, mieux vaut qu'il le fasse en collaboration avec les principaux intéressés, en l'occurrence les Autochtones. Le premier projet entrepris, le sentier mi'kmaq, près du centre d'accueil, interprète différents aspects de l'histoire et de la culture mi'kmaq. Le Comité a pris toutes les décisions concernant le contenu du programme d'interprétation offert le long du sentier et a choisi des interprètes mi'kmaq pour y travailler. Le Comité a également contribué aux travaux d'interprétation au musée Bell à Baddeck, et au parc provincial Battery (adjacent au canal de St. Peters). Il n'existe aucun document ni protocole officiel établissant le Comité Unama'ki. Le Comité et la Forteresse ont des intérêts et des objectifs communs, et les deux parties sont des partenaires à part entière. Lignes directrices : Parcs Canada favorisera un large éventail d'ententes de collaboration. Les organismes gouvernementaux, les groupes d'intérêt, les associations, les propriétaires de terrains adjacents et les établissements d'enseignement peuvent faire une contribution essentielle au lieu. Le secteur privé peut, lui aussi, jouer un rôle de premier plan en établissant et en exploitant des entreprises commerciales compatibles, qui contribuent ainsi à l'intégrité commémorative du lieu et qui offrent leurs services aux visiteurs. La participation d'autres intervenants reposera sur les lignes directrices concernant la mise en œuvre d'une gestion conjointe aux lieux historiques nationaux, orientation qui se reflète dans le plan d'affaires de Parcs Canada ainsi que dans ses politiques d'exploitation. Les partenariats :
Mesures stratégiques
L. Stratégie de marketing Depuis 1988-1989, Parcs Canada met en œuvre un programme de marketing pour les parcs nationaux et les lieux historiques nationaux situés dans le district du Cap-Breton, soit le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, les lieux historiques nationaux de la Forteresse-de-Louisbourg, Alexander-Graham-Bell, Marconi et de l'Île-Grassy ainsi que le canal de St. Peters. Comme l'ont montré les recherches, bien que les parcs et les lieux soient les principales attractions de l'industrie touristique du Cap-Breton, les visiteurs et les habitants de la région connaissent peu l'importance et l'étendue des expériences patrimoniales et des services offerts, principalement en raison du manque d'efficacité des moyens employés par Parcs Canada pour communiquer avec ses clients actuels et éventuels. C'est pourquoi on a élaboré une stratégie de marketing mettant l'accent sur l'amélioration des activités de communication. On a conclu qu'il était possible d'accroître le nombre de visiteurs si certains publics, et notamment les habitants de la Nouvelle-Angleterre, des États du centre du littoral de l'Atlantique et du centre du Canada, étaient ciblés tout au long de leur déplacement. On a également conclu qu'il était possible, avec de meilleures activités de communication, d'améliorer les modes d'utilisation des parcs et des lieux, de prolonger la durée des séjours et d'augmenter le degré d'appréciation et le soutien des programmes de Parcs Canada. Le concept de marketing consiste à promouvoir le parc et les lieux comme une seule attraction touristique, encourageant ainsi les visiteurs à se plonger dans leur diversité. Les premières activités visaient principalement les habitants et visiteurs du Canada atlantique. Les partenariats avec la Société d'expansion du Cap-Breton (SECB) et la province de la Nouvelle-Écosse ont par la suite visé des marchés plus éloignés. Le programme de publicité consistait en une brochure attrayante, un guide touristique et une série d'annonces publicitaires parues dans les journaux et magazines de la région. Le guide touristique constitue une composante importante des activités de marketing du Cap-Breton. Plusieurs initiatives ont été entreprises en collaboration avec la SECB, entre autres, la production d'affiches, de cartes-réponses pour le Guide touristique de la Nouvelle-Écosse, et d'annonces publicitaires conjointes parues dans des publications à haut tirage, ainsi que des recherches et des études d'évaluation. Le personnel de la SECB et celui de la Forteresse collaborent régulièrement à l'organisation de visites à l'intention des médias et à la participation à des salons du tourisme, à des foires commerciales et à des manifestations spéciales. On a adopté, depuis 1993, une démarche plus stratégique axée sur la diffusion d'informations avant le voyage, sur les principaux points d'entrée et sur les centres d'information touristique. Parcs Canada a conclu une entente avec Tourism Cape Breton pour la diffusion de matériel publicitaire, bien que la majorité des guides touristiques soient distribués par l'intermédiaire d'un numéro sans frais. On s'efforce également de cibler davantage le secteur des médias d'information touristique, plus particulièrement aux États-Unis. Plusieurs facteurs continueront à influer sur l'orientation de la stratégie de marketing, et notamment :
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