Justice
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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of
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Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du
Canada
The
Administration Of Justice At The Fortress Of Louisbourg (1713-1758)
1744 - 1745
-
Copie de La Lettre Ecritte a Mr. le Comte de Maurepas par Mrs. Duchambon et Bigot a
Louisbourg le 3je Xbre 1744, C11B, Volume 26, ff. 231-234
-
Court Martial of Joseph Renard, Archives
Nationales, Archives de la Marine, C7, 272, Dosssier Joseph Renard, December 7, 1745
-
Court Martial of Jean-Baptiste du Croix,
Archives Nationales, Archives des Colonies, E 145, Dossier Jean-Baptiste
du Croix, December 7, 1745
- Court Martial of Abraham Dupaquier, Archives Nationales,
Archives des Colonies, E 157, Dossier Abraham Dupaquier, December 9, 1745
-
Court Martial of Christophe Jout, Archives
Nationales, Archives des Colonies, E 233, Dossier Christophe Jout,
December 9, 1745
For
a Detailed account of the mutiny, see:
December, 1744 [Renard, Joseph]
a Monsieur
Monsieur duchambon Lieutenant du Roy commandant pour sa Majesté a Louisbourg,
Monsieur
Un grand nombre de soldats françois et suisses vous supplient tres respectueusement
d'avoir la Bonté s'il vous plaist d'examiner dans quelle situation ils sont reduit aujourd'huy
par les légumes que l'on nous a donné cette quinzaine qui ne sont point capables d'entre
dans le corps de l'humanité au quel par votre respect les pourceaux n'en voudroient pas
manger; il est disgracieux Monsieur que nous avons deja vu un grand nombre de soldats
malades a l'hopitale et nous croyons que la seulle cause n'est produit que de ces mauvais
vivres il seroit Monsieur, plus apropos de donner de bonnes légumes puisqu'il nanat [?]
dans le tems ou nous sommes pour pouvoir etre utiles au service du prince de qui nous
sommes detenues si en cas l'occasion se presentoit que non pas de nous voir tous malades,
vous sçavez Monsieur, que toutes une garnison a toujours eu une grande confiance en
vous par les Bonté que vous avez toujours eux pour elle aux qu'elles vous reconnoissant
tous pour leur pere, a leur secours aussy espere telle encore car il est assuré si la bonté de
dieu et le secour de votre personne ne produit point la Justice que nous vous demandons
cela pourroit causer un triste spectacle parmy la trouppe car vous sçavez Monsieur que
l'Injustice regne a touttes mains en ce pays, Jusqu'a un tronc qui a eté volé au quel l'on a
fait payer dix sols a chaque soldat, vous sçavez Mr. que le bois est d'une longeur extreme
qui dit au proche une lieu que nombre de soldat sepuise au ménagent pour en avoir leur
provision de Vanné et qu'il s'y trouve des officiers de cette garnison qui dans le chemin
même leur font quitter leur bois disant que ctest leur terrain et leur casse leur traine et en
grand risque d etre maltraités aussy bien que ceux qui sont obligé dy aller sur leurs
epaulles, Monsieur, nous vous prions tous en generale de nous pardonner si nous avons
pris la liberté de vous marquer ce qui est cy dessus, vous sçavez Monsieur que ça n'est que
trop juste et nombres d'autres chosses.
December 31, 1744
Copie de La Lettre Ecritte a Mr. le Comte de Maurepas par Mrs. Duchambon et Bigot a
Louisbourg le 3e Xbre
Monseigneur
Nous profitons de deux Batimens qui sont les Seuls qui restent icy et qui sont a
L'Amerique pour vous apprendre La facheuse et déplorable Scituation ou Nous Nous
trouvons, ainsy que la Colonie, par la Revolte des trouppes francoises et Suisses: elles
prirent les armes le 27e de ce mois pour se rendre maistre de la ville et la livrer aux Enemis
le primptems prochain, Sous pretexte qu'on lui avoit fait mil injustice, qu'ils avoient
patientés pendant la paix, mais que la guerre leur donnoit lieu de s'en vanger. voicy la
façon dont ils s'y prirent sans qu'aucun officier en ait Eu aucune Connoissance.
Le 27e de ce mois a la pointe du Jour les Suisses prirent les armes et se mirent en Bataille
dans la Cour du fort. l'officier Suisse qui y couche les fit Rentrer dans leurs chambres
apres leur avoir promis tout ce qu'ils demanderent; au lieu de Rester tranquils, ils furent
dans celles des francois leur Reprocher leur lacheté, qu'ils leurs avoient promis de En
suivre et qu'ils n'avoient faits aucun mouvement. Ce Reproche les anima, ils se mirent en
Bataille tous avivés dans la Cour du fort, et firent Battre par force aux Tambours la
generalle dans la ville en les faisant Conduire par 30 fusilires la Bayonette au Bout du fusil;
tous les officiers se rendirent sur le champ, au fort ou ils n'entrerent que par Ruze et
suplication, n'ayant pu ebranler l'Epée a la main les sentinels que les troupes avoient mis a
l'avancée pour en deffendre l'Entree qui leur mettoient la Bayonette sur l'Estomac en les
Couchant en Joue: Ce fut un Coup du Ciel de ce qu'il ne portit pas un Coup de fusil, tant
par maladresse que par volonté, si Ce Malheur fut arrivé tout Ces officiers auroient été
tues, etans chacun Couches en Joue par les Revoltés. M. De la perelle major fut aussitot
audevant des Tambours dans la ville pour les arrester, il ne piât y parvenir, les fusiliers le
tenoient en Joue et le Couvroient de Bayonette, de sorte qu'il ne pouvoit remuer il le
presserent Meme si fort en le mettant entre eux qu'ils le souleverent pendant trente pas,
cette action passa devant les fenestres de M Bigot ou il était, il fait temoin qu'il hazarda
faire pendant ce tems la etant continuellement couché en Joue et qu'il fit tout au monde ce
qu'on peut faire, soit par menace ou par douceur pour en faire cesser de Battre; il prit
enfin le parti de les laisser ce de se rendre au fort apres qu'ils y furent rentré il trouva pour
lors que les officiers avoient enfin Engagé les soldats a former leurs Compagnies par ordre
de M Duchambon, qui s'y étoit Rendu et apres leur avoir fait dire qu'ils le Connoissoient
pour leur major ils suivoient son Commandement tant bien que mal: M Duchambon leur
demanda les Raisons qu'ils avoient pour manquer si essentiellement au Roy, ils disent que
cletoit pour avoir une demie Corde de Bois d'augmentation, qu'ils demandoient les cinq
cordes qu'on leur avoit retenu pour vol qu'ils avoient fait de pareille quantité, qu'on leur
donna leurs Rations dues pendant le voyage qu'ils avoient fait a Canceau et a L'Acadie et
qu'on paye aux Recrus de 1741 leur habillement il n'en n'avoit point ete Envoyé pour les
dix hommes d'augmentation dans les Compagnies on leur promit ce qu'ils voulurent et M
Bigot des le lendemain a commencé a leur faire payer ce qu'ils demandoient. les Suisses
quoiqu'ils fussent Rentré dans leurs chambres leurs officiers leur ayant promis de Remplir
leurs demandes, qui etoient les mêmes que celles des francois, Ressortirent avec leurs
armes a la suitte des francois et l'officier ne put jamais obtenir d'Eux de S'en aller a leurs
chambres. Ils ne veulent point reconnoitre M chener pour leur Commendant, il les
Connoissoit
Extremement mutins, ce qui le Rendoit attentif a les bien discipliner: il est malade depuis
un mois, Ce ce qui l'a empeché de se Rendre aux Cazernes le Bue de cette Revolte, Ce cy
est certain plusieurs soldats l'ayant dit dans l'Action étoit de se Rendre maistre des
magazins, du Tresor et de livrer la place au primptems a l'Enemy, qu'ils veulent le seroit
etant ennuyé du service francois. Cette idée de Rebellion n'eut point appaissée, quoi qu'on
leur ait donné tout ce qu'ils ont demandé, on scait a nien point douter que leur dessein est
toujours le même et que ce sont les Suisses qui Entretiennent les francois dans ces
sentimens.
Nous sommes icy leurs Esclaves, ils font tout le mal qu'ils veulent, se font donner par les
marchands et aux prix qu'ils le Jugent a propo ce qu'ils acheptent en les menacant de ne
pas les Epargner dans l'occasion les bourgeois et marchands qui ne sont point armés et en
trop petit nombre n'étant que 40 ou 50 pour pouvoir s'assembler sont plus morts que vifs
et pensent tout a passer en france l'automne prochaine s'ils peuvent sauver leur vie cet
hiver, il ne s'agit pas moins par les discours du soldat, que d'estre tous passé au fil de
l'Epée, apres quoy il se rendront a l'Ennemy. vous voyez Monseigneur, notre scituation
nous n'avons pas besoin de vous suplier d'y Remedier etans persuadués que vous le ferez
aussitot que vous le pouvez pour y parvenir, nous pensons qu'il faut Relever sur le champ
les Suisses; il ne doit jamais y en avoir En garnison dans la Colonie apres une action
pareille Cauzee par eux, qui ne s'oubliera Jamais; il n'y a pas de secours icy a attendre
[des] habitants, Comme a la Martinique et a St. Dominigue cent cinquante Suisses sont en
assez grand nombre pour faire faire aux francois tout ce qu'ils voudront. Les trois quarts
de ces derniers etant des miserables capables de tous crimes. il conviendroit aussy de faire
remplacer ce nombre de Suisses par deux ou tois Compagnies de la Marinne qui
contiendroient les autres francois sur les quels on prendroit quinze ou vingt des plus
mutins pour en faire un exemple icy ou en france. Ce secour Monseigneur doit estre
prompt pour sauver cette place au Roy et peut estre la vie de ses sujets. Le desordre est au
dessus de toutte expression et nous ne croyons pas qu'il y ait Jamais eu d'exemple d'une
Revolte aussy Complette, n'y ayant pas un seul soldat exempt et peu de Caporeaux La
Compagnie des Canoniers n'a pas Branlé ainsy que les sergents francois, touttes les
trouppes luy en veulent un mal infini, les Coporeaux et Sergents Suisses ont soutenus leurs
soldats. Nous n'avons pas osé envoyer les deux Batimens qui vont a la Martinique en
france, de crainte que le premier navire qui seroit venu de france n'eut appris icy leur
arrivée. La garnison pour lors, voyant que nous aurions demandé du secours auroit tout
sacagé ensuite passée a l'Ennemy; on ne peut doutter de leur sentiment puis qu'ils disent
dans les Rues hautement que toutte la Colonie unie ensemble ne peut leur Resister et qu'ils
sont les seuls maistres. il n'y a pas en effet dans toutte la Colonie 600 hommes. Nous
prions Messieurs de Champigny et Bauché de faire partir aussitot nos lettres Recues, deux
ou trois Batteaux pour vous apprendre notre scituation et sauver la Colonie au Roy.
Nous avons l'honeur d'estre avec un tres profond Respect.
Monseigneur
vos tres humbles ce tres
obeissants serviteurs
Signée
Duchambon et Bigot
Post Scriptum
Nous avons l'honeur d'observer a Monseigneur qu'il n'y a eu aucune plainte de la part des
soldats francois Contre leur Capitaine: les Suisses sont les seuls qui ayant fait Contre le
leur, mais sans aucun fondement. Nous aurons l'honeur de Rendre a Monseigneur un
Compte plus Circonstancié de tout ce qui s'est passé et se passera de la part des Revoltés.
ils se font payer tant de la part des francois que des Suisses tout ce qu'ils peuvent imaginer
leur estre du par le Roy et les paroitre depuis 5 ou 6 ans, nonobstant les ordonances que
les gouverneurs cy devant, avoient Rendu a ce sujet enfin les inquiétudes les prennent a
tout moment comme des phroenesiés. Je suis obligé de finir mes moments Jours et nuits
etant observés ainsy que ceux des officiers.
Champigny
pour copie
Bauché
December 9, 1745 [Abraham Dupaquier]
Dupacquier
Copie
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Cejourdhuy Vingt Cinquieme Novembre mil Sept Cent quarante Cinq Au
Nom Et par Ordre de Mr. Louis Ignace de Karrer Colonel du Regiment
suisse de son Nom A Eté pris Information par nous Amedée de Chapeur
Cape. Lieut Reformé En cette quallité grand Juge du Regiment Suisse de
Karrer En presence de Mrs. Lesd. Officiers Sousigner Contre le nommé
Abraham Du Paquier Soldat dudit Régiment
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Interrogé
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sur son Nom, Son Age, Le lieu de sa naisance, Et Sur sa Religion.
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Repondu
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Q'uil S appelloit Abraham Dupaquier fils du Mr. Abraham DI laquier cy
devant Lieutent Colonel du Regiment de guibert suisse au service de S. M.
Leroy de Sardaigne q'uil Etoit Agé de Vingt Six ans, Et natif De neufchatel
en Suisse de la Religion Catholique Apostolique Et Romaine ayant il y a deux ans abjuré le
Calvinisme.
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Interrogé ... |
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Pourquoy il est dettenu dans les prisons.
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Repondu
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Q'uil croyoit que c'ettoit pour S'etre trouvé dans l'assemblée que luy Et une
partie de la Troupe avoient faitte a Louisbourg Ille Royalle Pour se
plaindre a leurs Officiers des mauvaises Légumes qui leurs etoient donner. |
Interrogé
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Comment Cette assemblee setoit
faitte.
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Repondu ...
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Que le Lendemain de Noel dernier Vingt Sixieme Dexembre etant le soir
aux Casernes A boire une Bouteille d'eau de Vie avec les Nomes Renard Et
soly Ses Camarades Ce premier avoit commencé a Se plaindre des mauvais
vivres, Et de la retenue de ceux qui leurs manquoient De La derniere
quinzaine que Soly prit sur cela la parolle En disant q'uil avoit Servy en
Espagne Et ailleurs ou pareilles Injustices ne se commettoient point qu'en
tout Cason Sasembloi pour se plaindre que la dessus d'une commune voix
Ils convinrent que le Lendemain au mattin Il falloit en faire autant pour demander les dits vivres, qu'ensuitte Renard dit q'uil falloit aller en faire la
proposition dans les Chambrées Et tenir une Liste de ceux qui y
consentiroit que Soly Sur cela prit une Chandelle Et sen fut dans les
Chambres avec Renard que luy les avoit Suivy dans quelques unes. |
Interrogé ...
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Ce qui se passa entre eux trois etant de retour dans leur
Chambre.
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Repondu...
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Que Renard adressa la parolle a luy Dupaquier Et dit puisque vous
Connoiser Led françois vous devrier vous promener dans leurs Chambres
pour les avertir que nous nous Assemblons Demain. Et q'uils ne S
ettonnent pas de cela q'uil est question Seulement de demander les vivres
Surquoy je luy dis que J'y consentois pouvu q'uil voulut venir avec moy, [la
depuis] nous fumes tous les deux premierement dans une des Chambres de
la Compage. de Villejoin ou ayant trouvé tout le monde Couché Et pour
toutte lumiere la [Lu--- ] du feu de la Cheminée J'adresay la parolle a un
des Soldats de laditte Compagnie Et Chambrée dont pour le present je ne
me rappelles pas le nom mais que je promets déclarer des que je me le
rappelleray au quel le dis que demain nous devions nous assembler pour
nous plaindre, Et prier que l'on nous donne nos vivres je ne parlay a
personne autre De Laditte Chambre, Et de la nous fumes dans unne des
Chambres de la Compe. De Duhaget ou nous rencontrames aussy presque
tout le monde Couché a l'exception de dedeux ou trois hommes qui etoient
au pres du feu A Nôtre arivée on [aluma] de la Chandelle apres quoy
parlant tous les deux aux soldats trouver aupres du feu Renard Et moy leur
[d ---- ] égallement que nous devions vous asembler dans les mêmes termes
que je l'avois proposé dans la Chambre de la Compe. de Villejoin protestant
auss~ nA pouvoir quand a present dire le Nom des deux ou trois soldats
rencontrés au près du feu. Cela fait nous retournames dans n6tre
Chambre.
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Interrogé ...
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S y en Comuniquant aux Soldats françois le projet formé de S'asembler le
lendemain au mattin Il ne les a pas exhortes a en faire autant Et quelle
Reponce les dites Soldats ont fait Sur les discours q'uil leur a tenus.
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Repondu
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q'uils se sont contentés d'avertir les dits Soldats de leur projet d'Asemblée
sans les avoir [miettes] a en faire autant Et que les dits Soldats lauvont
repondu Laisser faire nous en parlerons a nos Camarades.
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Interrogé
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Puisqua' la Sortie des Chambres des françois Ils Sont rentres dans la leur Il
doit dire Ce q'uils ont faits pendant la Nuit Et puis Le Lendemain de grand
mattin pour faire assembler le Monde.
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Repondu ...
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Que de retour dans Sa Chambre Il etoit convenu avec Renard Et Soly de
veiller toutte la nuit, que pendant quelques [tuns] Il s'est jetté tout habillé
Sur le Lit qua Son reveil Il avoit dit açu Il ne faut pas Sassembler comme
des Enfans, Lors q'uil arivera un Officier qui Luy parlera Le premier. Sur
Cela Soly Et Renard luy dirent q'uil falloit faire un escrit pour exposer leur
raisons ce q'uil fit en Composant le Billet qui fut remis Le Lendemain a Mr.
Rasser par le Tambour Stökly. Et dont Il presentoit encore le double, que
le Lendemain Vingt Sep.e X.bre quelqu'un envoya Chercher Les Tambours
pour q'uils rapellapent, q'uil Ignoroit Le Nom deceluy qui les avoit cherché
q'uil se rapelle qu'ensuitte le monde Sortit les uns par Surprise, les autres
sçachant le sujet de l'assemblée Et qu'on semit en Bataille sur La Place du
Quartier.
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Interrogé
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Pourquoy n'ayant été question entre eux trois que de Sassembler pour
demander Justice Ils lavoient fait avec les Armes.
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Repondu
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Que d'abord Il n'avoit point été question de S'armer, mais qu' une Voix
parmy la foulle ayant dit que puisque l'on faisoit rapeller les Tambours pour
q'uil oint un officier Il couvenoit que l'on prit les Armes et que cela
donneroit plus de poid même a leurs Justes plaintes qu'au Surplus Il luy
Seroit imposible de nommer le Soldat qui a proposé la chose Ainsy, Le
tumulte Et l'obscuritté l'ayant empeché de le distinquer.
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Interrogé...
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S y ayant remarqué q'uil ne Sortoit pas de nôtre [quaetievautant] de nos
Soldats q'uils l'avoient Compte Il n'a pas été dans les Chambres pour les y
engager Et même pour les y forcer en Cas de refus Et S'y pour cela il n'est
pas entré dans quelqune des Chambres La Bayonnette au bout du fusil.
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Repondu ...
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Que S'ettant assemblés sur la place et voyant que nos soldats ne Sortoient
point trois ou quatres fusillers Se détacherent effectivement avec le Caporal
du Croix q'uil etoit du nombre de ceux qui y furent mais q'uil n'est point
entré dans les Chambres q'uil s'est contenté de se tenir au bas de L'escalier
et que le Caporal fut dans les Chambres, que le monde Sortit ensuitte mais
que luy n'avoit nullement La Bayonnette au bout du fusil.
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Interrogé
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Ce q'uil a fait etant sous les Armes S'il a eu Connoissance que quelq'unes
de nos sergents sçavoit Le Sujet de leur asemblée Et s'il s'en étoit trouve
quelques uns a la Tette de leur mouvement.
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Repondu ...
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que etant Sous les armes Il s'est tenu dans les rangs comme les autres en
attendant l'arivée d'un officier, quil n'a rien du tout dit et q'uil n'a eu
aucunne Connoisance que nos sergents ayent [sç--] leur projet d'assemblée
q'uil proteste n'en avoir vû aucun a la tette de leur mouvement qu'apres
l'arivée de Mr. Raser qui les fit appeller et envoya chercher.
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interrogé...
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S'il a eu connoisance que les françois devoient battre la
Generalle.
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Repondu ...
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Q'u il n'en a eu auccune non plus que personne de ses Camarades
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Interrogé ...
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S y Lors que Mr. Raser a renvoyé la Trouppe Il n'a pas après cela retourné
dans les Chambres des françois pour les engager a prendre les Armes, ou
S'il ne les y a pas evitter pas des reproches en leur disant q'uils n'avoient
pas le Coeur d'en faire autant qu'eux ou S'il n'a pas entendu quelqu'un de
nos Soldats faire ces sortes de reproches, q1uil doit naturellement avoüer s
y' dans l'Intervalle que nôtre Trouppe fut renvoyée par son officier Jusqu'a
la generalle Il ne S'est point de son propre mouvement ou a l'imitiguation
de quelqu'un entretenu avec quelqu'un des Trouppes françoises au Sujet de
cette affaire.
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Repondu...
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Que dabord après le renvoy de
nôtre Trouppe par Mr. Rasser il est rentré
dans Sa Chambre q'uil n'a parlé a aucun françois n y par exhortation n y pas
reproches q'uil n'a [ouy] aucun Soldat suisse être tombé dans ce Cas Et
q'uil n'a Sorty de la Chambre que pour se rendre sur la place lorsque la
generalle avoit été battu Et que ses propres officiers avoit fait sortir la
Trouppe pour la mettre en Bataille.
Surquoy nous avons fait Comparoitre devant nous Et en presence dudit
Dupaquier Le Nommé Joseph Renard Et luy avons par Confrontation
comuniqué l' [aveu] dudit Dupaquier Comme quoy le Vingt six X.bre au
Soir après avoir fait la tournée dans nos Chambres. Ils ont été ensemble
dans celles des Compagnies de Villejoin et duhaget pour communiquer aux
françois le projet formé de S asembler le lendemain mattin. Et après avoir
exhotté le dit Renard a nous accuser la véritté sans S'opignatrer par des
négatives qui etoient des plus deplacées lors qu'un fait est aussy averré, Il
nous a repondu q'uil convenoit avoir Eté avec Dupaquier dans les dittes
deux Chambres des Compe. de Villejoin et de duhaget, que dans cette
derniere Il croyoit avoir parlé au nommé Dubois Caporal de la ditte Compe.
q'uil ne sçavoit pas le nom de celuy a qui on avoit parle de la Compe. de
Villejoin attendu que dans ville c'est Dupaquier qui aproposé le fait, qu au
surplus touttes les Circonstances allequées au Sujet par le dit Dupaquier
Sont Conformes a la Veritté a 1 exception Cependant q'uil croit que
Dubois le Caporal a repondu q'uil ne Se Soveioit pas de cella que quoy que
les Legumes leurs manquoient q'uil en parleroit et que l'on verroit a Cella.
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Interrogé
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S'il ne Sçait pas que toutte asemblée [ --------- ] est defendue par nos
Ordonnances Millitaires Sous peine de la vie.
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Repondu
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Q'uil ne l'ignoroit pas mais q'uil n avoit Jamais Crû que celle cy fut de cette
natture D'autant plus q'uils n'avoient manqués n y a leurs Officiers Naturels
n'y a qui que ce soit d'autres ayant toujours été dans une parfaitte
obeissance Et n'ayant demandé que Justice Sur les mauvaises Legumes qui
leurs etoient distribuées quoy que le prix Leur en fut retenu sur leur
Solde.
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Interrogé ...
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S'il avoit lieu de Se plaindre contre aucun de ses hauts ou bas Officiers q'uil
devoit le faire en Confiance que même pour luy en facillitter les moyens ou
feroit retirer Mrs. Les [Officiere] Commisaires qui pouroient luy être
Suspects, q'uil devoit déclarer ausy S'il n'a pas Exactement reçeu Son Prêt,
son habillement, Et son Decompte.
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Repondu ...
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Q'uil ne pouvoit en Consience Se plaindre contre aucun de Ses hauts et bas
Officiers q'uil avoit régulierement touché tout ce qui dependoit de son
habillement, de son Décompte Et de sa Solde, a l'exception des [Vivres]
qui avoient été l'origisme de l'asemblée q'uil etoit vexé ausy par bien des
ouvrages extraordinaires auxquels on les avoit obligé sans nulle retribution
Et bien d'autres griefs dont le préux devoit être Contenu dans la requette
presentée a Mr. Du Jambon q'uil avoit a adjoutter encore que le pillage de
Canseau leur avoit été promis par Mr. Duquesnel défunt Et que bien loin
dela après avoir fait leur devoir en braves soldats on les a obligé d'enlever
et embarquer les effets des Anglois sans avoir reçeu le moindre Salaire qu'
au contraire Ils avoient été maltraites dans cet ouvrage forcé non pas a la
veritté par leurs propres Officiers. Lettre faitte audit Dupaquier de toutte la
teneur de la presente Information Il a Déclaré quelle Contenoit veritté,
qvuil demandoit très humblement grace et a signé Les presentes fait a
Rochefort Le jour Et An que Desus Signé
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Abraham Dupaquier
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VandenVelden; Rasser, de
Lesperance, Morel.
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De Chapeur Cape.
Lieut. Reformé En cette qualité grand Juge.
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Ce jourdhuy 9e X.bre 1745 Le Nommé Abraham Dupaquier a été condamné
par le Conseill De Guerre par Contumau a être Décappitté, Et son Efigie
attaché a la Potence sans la grace de Mrs. Le Colonel Lieut Colonel Et de
Mrs. le Cape. Juges du Conseil Supperieur A Rochefort Le jour Et an que
dessus.
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Signé De Chapeur grand Juge |
Mrs. Le Colonnel, Lieutent Colonel, Et Led. Cape. Juges du Conseill Supperieure
remercient Le Louable Conseill de Guerre de la Sentance q'uil a rendue contre le Nome
Abraham Dupaquier Et Ils le prient de la faire mettre en exécution A Rochefort Le 9e.
Xbre.1745.
DeKarrer
De Merveilleux, Gignoux, Cailly, [Se o
er]
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Trials, and Interrogations: Criminal |