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Researching the
Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada
LE
COSTUME CIVIL A LOUISBOURG: 1713 - 1758
LE COSTUME FEMININ
BY
MONIQUE LA GRENADE
OCTOBRE 1971
Report H F 16
Forteresse-de-Louisbourg
LISTE DES ILLUSTRATIONS
[Editor's note: The images are presently unavailable. Please consult the original report at the Fortress of Louisbourg]
Les illustrations ont été regroupées à la fin du travail; chacune d'elles est accompagnée de notes explicatives; les pages citées entre parenthèses référent au texte de l'exposé tandis que la référence donnée à la fin indique la provenance de la planche en question.
1. Patron de chemise.
2. Modèles de manchettes.
3. Manchette.
4. Corps ou corset à baleine.
5. Costume "élaboré".
6. Robe "à la Française".
7. Patron de robe "à la Française".
S. Costume "simple".
9. Femme de condition modeste.
10. Patron de mantelet.
11. Coiffe.
12. Structure d'un soulier.
13. Talon de soulier.
14. Talon et semelle.
15. Semelle, talon et finition du talon.
16. Tableau d'ensemble.
1. PATRON DE CHEMISE
Le patron illustré à gauche est celui d'une "chemise à la françoise", tandis cue celui de droite est une "chemise à l'angloise". La "chemise à la françoise" consiste en une pièce rectangulaire pliée en deux; en guise d'encolure on pratique une ouverture sur le pli; de chaque côté, on ajoute les manches et on insère une pièce triangulaire pour donner plus d'ampleur au bas de la chemise. (pp. 4-5)
Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres (Paris 1751-1765), Article "lingère", Supplément Planches I.
2. MODELES DE MANCETTES.
Les manches de la robe sont parfois garnies de manchettes, comme on peut le constater en observant les planches 5, 6, et 16; il en est de même pour le poignet de la chemise lorsqu'il s'agit d'une chemise fine. Les manchettes sont faites en dentelles ou en tissus délicats. (pp. 5-6)
Le modèle qu'on voit à gauche, est double ou "à deux rangs"; celui de droite, est taillé de telle façon que lorsque le coude est plié, la manchette retombe en formant une pointe. La coupe de ce dernier modèle est illustrée sur la planche 3.
Esquisse de monsieur Paul Jeddrie, d'après les indications que nous avons recueillies au cours de la recherche.
3. MANCHETTES.
Certains modèles de manchettes consistent en une bande de tissu qui s'élargit graduellement. (p.6) Celles-ci mesurent 2 pouces dans la partie la plus étroite et 6 pouces dans la partie la plus large, et ont 17 pouces de diamètre; elles sont faites de toile blanche brodée. Lorsqu'elles sont plissées et fixées au poignet de la manche, la partie la plus large est cousue du côté externe de la manche, comme celles qu'on voit à droite sur la planche 2.
Manchette conservée dans la collection de dentelles offerte par madame Margaret Simeon à l'atelier de reproduction de costumes de la Forteresse de Louisbourg.
4. CORPS OU CORSETS.
Certains modèles de corsets à baleines s'attachent sur le devant avec des lacets [fig. no. 12] le centre du dos peut être cousu, [fig. no. 12] ou ouvert et ajusté avec des lacets. [fig. no. 13] Pour les corsets qui ont des manches, celles-ci sont cousues [manche R] ou lacées à l'emmanchure du corset. [manche 0] (pp. 6-7-8)
La camisole [fig. no. 14] est moins ajustée que le corset et s'attache sur le devant avec des rubans. (p. 8)
Planche tirée de M. Garsault, Description des Arts et Métiers (Paris, 1769), et citée dans Norah Waugh, The Cut of Women's Clothes: 1600-1930 (London, 1968), p. 107.
5. COSTUME "ELABORE".
La robe est faite de tissus de soie ou de coton; (p. 12) la Jupe s'ouvre sur le jupon qui y est assorti, (p. 11) tandis clue le corsage laisse voir la pièce d'estomac, (p. 10) genre de plastron garni de dentelles ou de rubans. (pp. 9-15, 18-19) A Louisbourg, il y a des toilettes semblables dans les garderobes des épouses d'administrateurs et de hauts officiers. (pp. 55-57)
Esquisse de monsieur Paul Jeddrie, d'après les indications que nous avons recueillies au cours de la recherche.
6. ROBE "A LA FRANCOISE" .
De façon générale, le modèle de robe "à la françoise" était le plus courant au XVIIIème siècle. Selon les régions ou la condition des personnes, le modèle pouvait varier légèrement, de même que la qualité des tissus utilisés. A gauche: robe "à la françoise" vue de face; à droite: robe "à la françoise" vue de dos. (pp. 9-15, 18-19, 56-57)
Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres (Paris 1751-1765), Article "couturière", Supplément Planches I.
7. PATRON DE ROBE "A LA FRANCOISF".
"La confection consiste en l'assemblage de quatre laises de tissu pour le dos, et de deux laises pour chaque côté du devant." (p. 9) De gauche à doite, on voit un côté du devant une fois plissé; le dos de la robe assemblé et plissé; un côté du devant, à plat, dont l'emmanchure est taillée; un côté du dos, à plat, dont l'emmanchure est taillée.
Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres (Paris 1751-1765), Article "couturière", Supplément Planches I.
8. COSTUME "SIMPLE".
Chez les gens de condition modeste, (p. 57) l'habillement consiste en la chemise unie de grosse toile dont la manche est roulée au coude, (p. 5) la jupe (p. 19) faite de tissu de laine ou de coton, (p. 20) le mouchoir de toile noué autour du cou, (p. 51) le tablier (p. 16) qui s'attache autour de la taille et dont la bavette est fixée au corsage avec des épingles.
Esquisse de monsieur Paul Jeddrie, d'après les indications que nous avons recueillies au cours de la recherche.
9. FEMME DE CONDITION MODESTE.
Les modes qui sont lancées dans les cours princières et adoptées dans les milieux aisés de la population n'atteignent pas les gens du petit peuple. Ces derniers, dont les moyens sont limités, auront tout juste les hardes nécessaires pour se protéger contre le froid, et leur accoutrement sera d'avantage adapté aux besognes qu'ils doivent accomplir. On ne porte pas de corset, la jupe est un peu plus courte, et on se couvre avec le tablier. (pp. 55-59)
Edmé Bouchardon, Crieuse de vieux chapeaux. Cité dans Marguerite Pitsch, La vie populaire à Paris au XVIIIème siècle (Paris, 1959), Section des Planches, Planche XV.
10. MANTELET
Le mantelet est le vêtement d'extérieur le plus commun à Louisbourg. (pp. 24-25) C'est un genre de cape courte qui descend un peu plus bas que la taille. On le coupe dans une pièce de tissu pliée en deux. Le plis indiqué sur la ligne [a-b] forme le centre du dos. La ligne [b-n] est la partie oui fait le tour du cou; le mantelet s'attache sur le devant au point [n] et est plissé à l'encolure dans le sens des plis marqués [e].
Le capuchon est aussi taillé dans une pièce pliée en deux. Sur 1e pli [i-h], les lignes indiquent le sens des plis en rond, tandis que l'échancrure [h-g] sera assemblée par une couture.
Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres (Paris 1751-1765), Article "marchande de modes", Supplément Planches I.
11. COIFFE.
Il existe plusieurs modèles de coiffes, (pp. 30-35). Celle-ci est montée sur un bonnet piqué. [a] Le fond de coiffe [b] y est fixé au moyen d'épingles; le tour de coiffe [c] est plissé autour et soutenu par le fer à coiffe [d]; les bavolets [e] pendent de chaque côté. (pp. 27-29)
Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres (Paris 1751-1765), Article "lingére", Supplément Planches I.
12. STRUCTURE D'UN SOULIER.
Les pièces qui composent le soulier de femme sont le talon [a.: vu à plat; b: vu de profil], l'empeigne [c], et les quartiers [d]. L'empeigne et les quartiers sont montés sur une forme [e]. On peut voir la structure du soulier [f-g], ainsi que le soulier dans sa forme achevée [h]. On remarquera que le talon se prolonge presque jusqu'au point où la semelle touche le sol. (pp. 40-44)
Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres (Paris 1751-1765), Article "cordonnier", Supplément Planches I.
13. TALON DE CHAUSSURE
Ce talon retrouvé au cours des fouilles archéologoques menées à Louisbourg concrétise les indications recueillies dans l'Encyclopédie de Diderot. (Planche 12) Le bois est brisé de telle façon qu'on y devine le prolongement du talon en dessous de la semelle. (pp. 40-44)
Collection d'artéfacts, Forteresse de Louisbourg.
14. SEMELLE ET TALON.
Vis-à-vis le talon, la semelle de cuir est trouée à trois endroits et l'on peut observer dans le talon des marques de trous aux même endroits. Ainsi, la semelle et le talon étaient assujettis au moyen de clous ou de chevilles de bois. (pp. 40-44)
Collection d'artéfacts, Forteresse de Louisbourg.
15. SEMELLE, TALON ET RECOUVREMENT DE TALON
Ces trois pièces révèlent quelques détails fort intéressants: on remarquera la forme de la semelle dont le bout est assez arrondi; le morceau de cuir au bas de la photo était fixé avec des clous en dessous du talon: il a les mêmes contours mais il dépasse d'environ 1/8 de pouce tout autour; donc, un morceau de cuir ou de tissu épais recouvrait peut-être le talon. Celui-ci, vu de profil, est assez plat, et tend à se prolonger sous la semelle. (pp. 40-44)
Collection d'artéfacts, Forteresse de Louisbourg.
16. TABLEAU D'ENSEMBLE
Selon la position sociale d'un individu, le costume varie. Les dames qui se baladent avec des officiers ou des gentilshommes portent des robes finement drapées et garnies; elles ont la taille amincie par le corset à baleines, et pour quelques-unes, l'ampleur de la jupe et mise en évidence par le port du panier. (p. 10)
Chez le petit peuple, le costume est beaucoup plus simple. Les femmes que l'on voit à la tâche ne portent ni panier, ni corset à baleines; elles retroussent leurs manches et revêtent le tablier. (pp. 55-59)
Augustin de Saint-Aubin, La promenade des Remparts de Paris. Cité dans Marguerite Pitsch, La vie populaire à Paris au XVIIIème siècle. (Paris, 1949), Section des Planches, Planche IX.