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  Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

LA ROUTE MARCONI

Premiers établissements

Pendant des millénaires, les Micmacs ont vécu de chasse et de pêche dans le domaine de forêts, de lacs et de rivières que traverse maintenant la route Marconi. Au XVIe siècle, les premiers visiteurs de race blanche, des pêcheurs bretons et basques, construisirent des abris le long des rivages où ils salaient et faisaient sécher la morue. Plus tard, en 1713, on fonda la ville portuaire française de Louisbourg.

En peu de temps, Loisbourg fut renommée comme l'un des ports de commerce et de pêche les plus actifs de la côte atlantique. Forte de cette importance au plan économique et de sa position stratégique,

la ville fortifiée était devenue l'un des bastions de la France en Amérique du Nord. Elle fut assiégée et prise deux fois, en 1745 et en 1758. Après le deuxième siège mené par 27 000 hommes, Louisbourg périclita pour n'être plus qu'un souvenir.

Louisbourg d'aujourd'hui

Tout visiteur au Cap-Breton se doit de visiter la forteresse. Le Pace national historique de la forteresse de Louisbourg comprend près du quart de la ville du XVllle siècle, maintenant relevée de ses ruines. C'est le musée extérieur le plus audacieux au Canada, avec plus de cinquante bâtiments et de nombreux interprètes en costumes d'autrefois. Pendant une journée à la forteresse, vous pourrez goûter à la cuisine de l'époque, en apprécier la musique et la danse, voir ses jardins, assister à des tirs de mousquet et à des salves d'artillerie, observer des artisans, des ouvriers et des domestiques au travail. En bref, vous vivrez une page de l'histoire canadienne.

À proximité de la forteresse, dans la ville moderne de Louisbourg, vous trouverez de petits musées, des restaurants et des auberges ainsi que divers autres services. La pêche reste une ressource importante au Cap-Breton; ainsi vous verrez, le long de la route Marconi, des usines de poisson à Louisbourg et à Glace Bay, et vous trouverez des pêcheurs côtiers et leurs cages à homards dans les villages pittoresques de Main-à-Dleu et de Port Morien.

Les charbonnages

Ce sont des Français qui exploitèrent en 1720 la première mine de charbon au Cap-Breton, à Port Morien; cette industrie allait prendre une importance majeure vers 1890 avec l'utilisation de la vapeur. En 1895, le service ferroviaire entre Sydney et Louisbourg commença à permettre le transport du charbon jusqu'au port de Louisbourg, libre de glaces toute l'année. Aux beaux jours des charbonnages, quatre millions de tonnes de charbon transitaient annuellement de cette façon. La ville minière de Broughton, maintenant disparue, devait recevoir une population de dix mille habitants; cependant, seuls un hôtel de luxe et quelques édifices y furent jamais achevés. Des centres d'exploitation du charbon et des aciéries furent établis au début du siècle dans la région de Glace Bay et de Sydney, dès 1915, plus de 12 000 mineurs oeuvraient à l'extraction du tiers du charbon produit au Canada. La vie menée par les mineurs était dure et dangereuse, et leur subsistance précaire même, vu les fortes retenues que l'employeur et le magasin des compagnies prélevaient sur leur paie. L'empire des charbonnages atteignit son apogée dans les années quarante pour se mettre à décliner avec l'arrivée du pétrole, plus économique. Le charbon occupe toutefois une part importante de l’industrie, encore aujourd'hui.

Le musée des Mineurs à Glace Bay, sur l’Atlantique, nous rappelle l'histoire des charbonnages dans la région. Il ne faut pas manquer de visiter la galerie de mine souterraine en compagnie d'un ancien mineur. Près du musée, on peut également visiter diverses reconstitutions: maisons de mineurs, magasin de compagnie minière, et un restaurant où l'on sert des mets typiques de l'endroit.

Le service de radio transatlantique Marconi

C'est en 1895 que Guglielmo Marconi, alors âgé de vingt ans, commença ses expériences, en décembre 1901, il était le premier à réaliser la diffusion de signaux radio transatlantiques, de Cornwall en Angleterre vers Saint-Jean, a Terre-Neuve. L’année suivante, il fit installer en Nouvelle-Écosse, à un lieu de Glace Bay nommé Table Head, une station d'ou il transmit les premiers messages transatlantiques complets par radio. En 1907, un premier service commercial continu commençait entre les nouvelles tours Marconi, à Glace Bay, et Clifden en Irlande. Plus tard, en 1913, ce système se perfectionna en mode duplex (à la fois émetteur et récepteur) avec l'installation de stations à Louisbourg en Nouvelle-Écosse et à Lettenfrack en Irlande, mais au cours des années trente, on abandonna peu à peu ce système pour le remplacer par la nouvelle technologie.

De nos jours, cette époque glorieuse n'est plus qu'un souvenir, mais l'événement marquant de l'histoire des communications est souligné par la route côtière Marconi, qui relie les trois stations, et par le site historique national Marconi à Table Head, administré par Parcs Canada; une exposition y retrace l'épopée marconienne et nous présente une maquette de la station de Table Head en 1902.