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  Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

The Administration Of Justice At The Fortress Of Louisbourg (1713-1758)

 

Laurent de Domingé Meyracq

Fils de Raymond Meyracq et de Dominique de Fachruères, Laurent naquit àBayonne,au début du XVIIIe siècle. On sait peu de chose de sa carrière avant qu'il ne passe à Louisbourg en 1739, sinon qu'il occupa pendant douze ans le poste de commis-greffier à l'Amiraute de Bayonne. Il vint' à Louisbourg tout probablement à l'instigation de son cousin Léon Fautoux, le fils de Georges et de Marie Meyracq, qui était établi à Louisbourg depuis plusieurs années. Il avait été, pourvu d'une commission de greffier pour l'Amirauté de Louisbourg avant son départ de France, mais à son arrivée à Louisbo urg Louis Levasseur, lieutenant général de l'Amirauté, devait lui faire quelques difficultés avant qu'il ne puisse occuper son poste. Levasseur refusait de le recevoir à son poste sous prétexte que Meyracq ne possédait pas l'original de sa commission et que la copie présentée était accordée à un certain Laurent Neyracq. En fait il y a tout lieu de croire que Levasseur voulait conserver le poste de greffier de l'Amirauté à son jeune beau-fils François Laurent qui occupait cette position par intérim depuis 1737. 

Malgré les difficultés provoquées par'Levasseur, Meyracq commença dès l'automne 1739 à exercer son emploi de greffier à l'Amirauté et' quelques mois plus tard il recevait le poste de greffier au Bailliage, emploi que Vainé des fils Lartigue ne voulait plus occuper. Il importe sans doute de noter ici que Meyracq, en arrivant à Louisbourg, était assez naturellement entré dans le cercle familial des Lartigue qui dominait le Bailliage puisque son cousin Léon Fautoux avait épousé en 1738 la fille du Bailli, Magdelaine Lartigue. De 1739 à 1745, Laurent de Domingé Meyracq cumulera donc les postes de greffier, à la fois à l'Amirauté et au Bailliage de Louisbourg, se limitant, d'après les informations que l'on peut glaner dans la documentation à ses deux seules activités. En 1749, après le retour de l'Isle Royale a la domination française, Laurent de Domingé Meyracq y revint pour y occuper cette fois.le poste de lieutenant général de l'Amirauté rendu vacant par le décès de Louis Levasseur. 

De même en 1750, à la demande du Conseil Supérieur de Louisbourg, Meyracq prenait également en charge la position de Bailli et il exercera les deux fonctions de façon concurrente jusqu'à 1758. Après le décès de Joseph Lartigue en 1743, les autorités métropolitaines n'avaient pas voulu combler la vacance et elles n'étaient pas plus anxieuses de le faire en 1750. En occupant le poste de Bailli de 1750 à 1758, Meyracq allait ainsi à l'encontre des voeux des autorités métropolitaines et on lui fit bien sentir en refusant de lui verser les appointements que touchait Joseph Lartigue alors qu'il occupait le'poste. Ce ne sera qu'en 1766 qu'on acceptera de le décommager en lui versant une indemnité de six cents livres. De même que de 1739 à 1745, Laurent de Domingé Meyracq avait limité ses activités à ses deux emplois de greffier, ainsi se contentera-t-il de ses deux postes de juge de 1750 à 1758.

En juin 1753, Laurent Meyracq épousait Jeanne Lartigue une des filles de l'ancien bailli Joseph Lartigue et de ce mariage devaient naître, a Louisbourg, trois enfants. J'ignore si d'autres naissances se produisirent après le départ de la famille en 1758, mais en 1765, Meyracq prétendait être chargéd'une grosse famille. Après le départ de Loui'sbou.rg Laurent Meyracq vécut en France avec sa famille jusqu'en 1766, y'touchant une pension à titre de réfugié de l'Isle Royale. En 1765 les autorités lui demandaient de se rendre à Rochefort afin de procéder au classement des documents de l'Amirauté de Louisbourg qu'il y'avait transporté en 1758 après la chute de Louisbourg. L'année suivante Laurent de Domingé Meyracq entreprenait la dernière étape de sa carrière publique en devenant lieutenant général de l'Amirauté à la Guadeloupe. On ignore à peu près tout de sa carrière là-bas, où il décédera sans doute peu avant 1775; en janvier 1775 en effet, son épouse adressait une pétition aux autorites pour obtenir une pension de veuve. Leur fils, Jacques Laurent, suivit les traces paternelles puisqu'il était commis-greffier à la.Guadeloupe lors de son décès en août 1782.

Annotations: A.N., Outre Mer, Gl, Vol. 408-409 (régistres paroissiaux); ibid., G2, Vols. 186, 207 (greffes du Bailliage); A.N., Marine, E311 (dossier personnel); A.C.M., Vols. 269-275 (greffes de l'Amirauté). [Source: Gilles Proulx, Tribunaux et Lois de Louisbourg, Unpublished Report H F 32 (Fortress of Louisbourg, June 1975), pp. 70-71.)