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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

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Les Magasins de Louisbourg

by Christian Pouyez

In Historians,
Preliminary Architectural Studies,
Volume 04, Unpublished Report HG 02
(Fortress of Louisbourg, 1972,
Report Number H G 02 04 02)



[PAGE 1:]

(A)

INTRODUCTION

Le présent rapport est basé exclusivement sur les sources primaires présentement indexées dans le Fichier d'Architecture Civile des archives de la Forteresse de Louisbourg. La documentation, très abondante, est malheureusement trop générale pour permettre d'apporter des réponses satisfaisantes aux divers problèmes concernant les magasins. Nous en avons cependant tiré le maximum de renseignements.

Pour parvenir à classer et interpréter les quelques cinq cents fiches dont nous disposions pour cette étude, nous avons établi une fiche de dépouillement, dont on trouvera le modèle en annexe 2; sur chaque fiche ont été inscrits tous les renseignements concernant un même magasin, même si ces informations sont tirées de deux ou trois documents différents.

Dans le premier chapitre de ce rapport, nous tenterons de définir la signification des termes magasin et boutique, après quoi nous analyserons les données générales: type de construction, plan et dimensions des magasins, pour passer enfin aux détails de structure: fenêtres, portes, planchers, etc...

Il convient de signaler immédiatement que nous avons laissé de côté l'étude des magasins au sens militaire du terme, c'est à dire, selon Robert (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française) les bâtiments et locaux destinés à recevoir les munitions, provisions, etc ... nécessaires à l'armée. Nous n'avons donc pas étudié le Magasin des Vivres, pas plus que le Hangar d'Artillerie.

[PAGE 2:]

(B)

PROBLEMES DE TERMINOLOGIE

De prime abord, il semble superflu d'entreprendre une étude de terminologie, si brève soit-elle, sur un terme aussi simple, en apparence, que "magasin". Cette étude s'impose, cependant, ne serait-ce que pour établir clairement la distinction entre magasin et boutique, et pour préciser le sens dans lequel on employait ces termes à Louisbourg au dix- huitième siécle.

La boutique, au dix-huitième siècle comme aujourd'hui, est en général une partie de la façade d'une maison, où un marchand expose et vend sa marchandise. Selon la définition de l'Encyclopédie, la boutique ouvre sur la rue et est située au rez de chaussée de la maison [NOTE 1]. A Louisbourg, c'est dans ce sens que le terme boutique est employé: il s'agit le plus souvent d'une pièce située au rez de chaussée de la maison et qui est utilisée pour la vente au détail [NOTE 2]. Parfois, mais il semble que ce soit exceptionnel, la boutique n'est pas située dans la maison d'habitation: ainsi, la boutique de Louis Delort, sur le terrain A de l'ilôt 4, se trouve dans le même bâtiment que le magasin [NOTE 3].

S'il est assez facile de définir ce qu'est une boutique, il n'en va pas de même pour le terme magasin. Certes, les définitions des dictionnaires sont simples: d'après Robert, un magasin est avant tout un lieu de dépôt pour des marchandises destinées à être conservées ou vendues. Jusqu'au dix-neuvième siècle, ce terme désigne en principe un édifice de quelque [PAGE 3:] importance, et il est rare qu'on fasse la confusion - fréquente depuis lors-entre magasîn et boutique. [NOTE 4]. L'Encyclopédie confirme cette définition et caractérise un magasin comme un:

lieu où l'on serre des marchandises, soit pour les vendre par pièces ou comme on dit "balles sous cordes", ainsi que font les marchands en gros, soit pour les y conserver jusqu'à ce qu'il se présente une occasion de les porter à la boutique, comme font les détailleurs. Ces derniers nomment aussi magasins une arrière boutique ou l'on met les meilleures marchandises et celles dont on ne veut pas faire la montre [NOTE 5].

A s'en tenir à ces définitions, le magasin serait donc un entrepôt utilisé à des fins commerciales uniquement. Or, à Louisbourg, ce terme a une acception beaucoup plus large; après avoir analysé toute la documentation présentement disponible, nous en sommes arrivés à la conclusion que "magasin" est un terme générique, désignant tout bâtiment ou partie de bâtiment utilisé pour y entreposer des objets ou même y abriter du bétail, sans que ces objets ou ce bétail soit nécessairement destinés à la vente. Quelques exemples suffiront à illustrer ce propos: en 1732, lorsque fut inventorié le magasin de la Veuve Berrichon, on y trouva:

(01) 170 quintaux de biscuits du Canada

02) 26 quarts de farine

(03) 7 quarts de boeuf salé

(04) 9 barriques de vin

(05) 13 quarts d'eau de vie

(06) 11 pains de rozine

(07) 8 barils de beurre

Dans ce cas, le magasin était effectivement un entrepôt, établi pour les [PAGE 4:] besoins du commerce de Berrichon, qui était marchand [NOTE 6]. Mais on trouve aussi des "magasins" contenant des quantités importantes de provisions dans les "habitations" de pêche: ainsi à Niganiche, Le Brun possédait trois magasins, l'un pour saler la morue et entreposer la morue sèche les deux autres pour serrer les provisions de bouche, les ustensiles de pêche et la boisson nécessaires au bon fonctionnement de l'habitation [NOTE 7]. Enfin, il est fréquent de trouver des "magasins" chez des habitants de Louisbourg qui ne font aucun commerce, le magasin étant dans ce cas un simple espace de rangement: par exemple, Joseph Dugas, charpentier, avait, dans la cour de sa maison, un magasin contenant du vin, du rhum, des outils de menuisier, une charette, un cheval et trois vaches [NOTE 8]. De même, Marie Josèphe Le Borgne, épouse du Sieur Dupont-Duvivier, utilisait le magasin joignant sa maison "pour y res[serer?] les provisions [NOTE 9].

Il faut donc établir très clairement que le terme magasin, tel qu'il est employé à Louisbourg, ne réfère pas automatiquement à l'exercice d'une activité comnerciale. Il s'agit le plus souvent d'un terme générique dont le contenu doit être précisé dans chaque cas particulier.

Un autre question se pose, et dans le contexte de la reconstruction, elle est capitale: à quel type de bâtiment appliquait-on le terme de "magasin"? Nous ne parlons pas ici du type de construction (piquets, maçonnerie, etc..., question qui nous retiendra plus loin) mais plutôt de la nature même du local qualifié de magasin.

On doit distinguer, à ce propos, trois possibilités: le magasin peut être situé dans la maison et en occuper une piéce, ou même tout un côté. Il peut s'agir également d'un appentis attenant à la maison. Ou encore le magasin peut être une bâtisse complètement indépendante de la maîson. On a rassemblé au [PAGE 5:] tableau 1 les indications concernant la situation des magasins en distinguant les trois possibilités envisagées ci dessus.

TABLEAU 1

SITUATION DES MAGASINS
PAR RAPPORT AUX MAISONS

(01) Dans la maison

(a) 13

(b)% de tout les magasins - 14.4;

(02) Attenant

(a) 22

(b) % de tout les magasins - 24.5%

(03) Séparé

(a) 49

(b) % de tout les magasins - 54.5

(04) Autre

(a) 6

(b) % de tout les magasins - 6.6

(05) Nombre total de tout les magasins: 90.

Les six cas classés sous la rubrique "Autre" sont des magasins dont la situation est inconnue ou douteuse. On doit noter également qu'une maison entière peut parfois être utilisée comme magasin; on en a un exemple en 1732: le sieur Tabois occupe alors la maison située sur le terrain A de l'ilôt 16, et il l'utilise comme magasin; on sait par exemple qu'il avait fait garnir d'étagères l'un des cabinets situé à gauche en entrant [NOTE 10]. On peut signaler aussi qu'en 1754, les héritiers Daccarette firent ériger un bâtiment "en forme de magasin et de maison", c'est à dire que le rez de chaussée devait être utilisé comme entrepôt et le premier étage comme maison d'habitation [NOTE 11].

Ainsi, la notion de magasin, au sens où on emploie ce terme à Louisbourg, recouvre une réalité très diverse: quant à son utilisation, le magasin peut être un édifice commercial, ou bien un entrepôt à l'usage des pêcheries, ou simplement une sorte de remise pour les objets qui ne trouvent pas de place ailleurs: il peut s'agir de provisions (pain, [PAGE 6:] beurre, boisson) ou bien d'outils, ou même de bétail. Quant à sa situation, le magasin peut être dans la maison, attenant à la maison, ou complètement indépendant.

Dans ce rapport, nous laisserons systématiquement de côté tous les magasins situés dans les maisons, car il est évident que les problèmes qu'ils posent, du point de vue de l'architecture, ne sont pas du même ordre que ceux posés par les magasins en appentis ou complètement séparés. Par ailleurs, il est vraisemblable que l'aménagement intérieur et même l'architecture des bâtiments désignés sous le terme "magasin" variaient selon l'utilisation effective de l'édifice. Il faudrait donc pouvoir faire une étude distincte des magasins selon leur utilisation; les données sont cependant trop rares, dans ce domaine, pour que nous puissions mener à bien une telle entreprise. En un mot, la présente étude concernera les magasins, quelle que soit leur utilisation, pourvu qu'ils ne soient pas situés dans une maison.

[PAGE 7:]

(C)

TYPE DE CONSTRUCTION,
PLAN, DIMENSIONS

La documentation présentement indexée dans le Fichier d'Architecture Civile nous a permis de réunir des informations sur un total de soixante et onze magasins. Cela ne signifie certes pas que nous possédions toutes les données architecturales concernant ces bâtiments: parfois nous n'avons retrouvé que les dimensions, d'autres fois le plan, les dimensions et certains détails de structure, etc.... Par conséquent, cette étude repose sur une base documentaire variable, que nous préciserons dans chacun des cas.

(01) TYPE DE CONSTRUCTION

Sur les 71 magasins étudiés, il est possible de préciser le type de construction dans 33 cas seulement (Tableau 2).

[PAGE 8:]

TABLEAU 2

RÉPARTITION DES MAGASINS
SELON LEUR SITUATION ET
SELON LE TYPE DE CONSTRUCTION

(01) Magasin

- 13 SEPARES de construction PIQUETS

- 11 SEPARES de construction CHARPENTE

- 3 SEPARES de construction MACONNERIE

- 22 SEPARES de construction INCONNU

- Total SEPARES 49

(02) Magasin

- 4 ATTENANT de construction PIQUETS

- 2 ATTENANT de construction CHARPENTE; 0 ATTENANT de construction MACONNERIE

- 16 ATTENANT de construction INCONNU

- Total ATTENANT 22

(03) Magasin

- 17 ENSEMBLE de construction PIQUETS

- 13 ENSEMBLE de constrcution CHARPENTE

- 3 ENSEMBLE de constrcution MACONNERIE

- 38 ENSEMBLE de construction INCONNU

- Total ENSEMBLE 71.

[PAGE 7:]

On trouve très peu de magasins de moellons ou de briques; les constructions de charpente sont presque aussi nombreuses que les constructions de piquets, qui demeurent cependant les plus fréquentes.

Pour les magasins attenants à la maison, on ne précise presque jamais le type de construction; il est vraisemblable cependant qu'ils aient été construits avec le même matériau que la maison: sur les six magasins attenants dont le type de construction est connu, cinq sont construits avec le même matériau que la maison. Il y a sans doute là une indication [PAGE 8:] de l'usage courant: il est d'ailleurs logique de penser qu'un magasin attenant, construit en même temps que la maison, soit fait du même matériau.

(02) DIMENSIONS

Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas de dimension standard pour les magasins; les dimensions dépendent d'un grand nombre de facteurs: usage qu'on veut faire du bâtiment, espace disponible, prix qu'on peut payer, etc.... Les dimensions que nous avons relevées, et qui figurent au tableau 3, sont donc purement indicatives. Les longueurs ont été classées en ordre croissant, et on peut constater aisèment qu'aucun "seuil" ne se détache nettement: les dimensions les plus fréquentes se situent autour de 20 à 29 pieds et 40 à 48 pieds, mais l'échantillon est trop petit pour qu'on puisse conclure définitivement.

[PAGE 9:]

TABLEAU 3

RELEVÉ DES DIMENSIONS DES MAGASINS
(DIMENSIONS EXPRIMÉES EN PIEDS)

(01) Attenant: Longueur 15 X Largeur 12

(02) Attenant: Longueur 21 X Largeur 48

(03) Attenent: Longueur 26 X Largeur 20

(04) Attenant: Longueur 33 X Largeur 20

(05) Magasin séparé: Longueur 20 X Largeur 20

(06) Magasin séparé: Longueur 22 X Largeur 15

(07) Magasin séparé: Longueur 24 X Largeur 18

(08) Magasin séparé: Longueur 28 X Largeur 18

(09) Magasin séparé: Longueur 29 X Largeur 19

(10) Magasin séparé: Longueur 29 X Largeur 25

(11) Magasin séparé: Longueur 30 X Largeur 20

(12) Magasin séparé: Longueur 38.5 X Largeur 19.5

(13) Magasin séparé: Longueur 40 X Largeur 20

(14) Magasin séparé: Longueur 40 X Largeur 20

(15) Magasin séparé: Longueur 45 X Largeur 20

(16) Magasin séparé: Longueur 45 X Largeur 20.5

(17) Magasin séparé: Longueur 48 X Largeur n.p.

(18) Magasin séparé: Longueur 50 X Largeur 20

(19) Magasin séparé: Longueur 59 X Largeur 22

(20) Magasin séparé: Longueur 60 X Largeur 33

(21) Magasin séparé: Longueur 66.5 X Largeur 33

(22) Magasin séparé: Longueur 75 X Largeur 24

(23) Magasin séparé: Longueur 80 X Largeur n.p.

(24) Magasin séparé: Longueur 81 X Largeur 20

(25) Magasin séparé: Longueur 100 X Largeur 30

(03) PLAN

Une dizaine de documents seulement donnent des indications quant au plan des magasins; encore s'agit-il souvent de données assez vagues et difficiles à interpréter: ainsi, lorsqu'on sait qu'un magasin comportait une ou plusieurs "chambres hautes", ou lorsqu'on sait que le haut du magasin était utilisé pour stocker des marchandises, que peut-on en conclure? Que le magasin avait un rez de chaussée, un étage et un grenier, ou simplement un rez de chaussée et un grenier? Le même problème se pose lorsqu'un document mentionne un magasin à deux étages: s'agit-il réellement d'un rez de chaussée, un étage et un grenier ou d'un rez de chaussée et un grenier? Il n'est pas toujours possible de trancher définitivement, aussi avons nous prévu, au tableau 4, une classification spéciale pour les cas [PAGE 10:]

TABLEAU 4

PLANS DES MAGASINS

(01) Plan du magasin: Cave, rez de chaussé, grenier - Nombres absolus: 0

(02) Plan du magasin: Rez de chausée, grenier - Nombres absolus: 2

(03) Plan du magasin: Cave, rez de chausée, premier, grenier - Nombres absolus: 2

(04) Plan du magasin: Rez dec chausée, premier, grenier - Nombres absolus: 1

(05) Plan du magasin: Cas douteux - Nombres absolus: 6

(06) Plans des magasins: TOTAL - 11; douteux.

De ces quelques chiffres, on peut au moins constater deux choses: d'une part, il était assez rare qu'un magasin ait une cave: les deux seuls exemples que nous ayions sont des édifices assez imposants et construits en maçonnerie; les autres n'ont pas de cave. D'autre part, il nous semble étrange qu'on ne trouve que deux mentions de magasins ayant un rez-de-chaussée et un grenier, et aucune mention de magasin n'ayant qu'un rez-de- chaussée sans grenier. Il est probable que les six "cas douteux" qui apparaissent au tableau 4 aient été en réalité des structures de ce type.

De la disposition intérieure des magasins, on ignore à peu près tout. On peut supposer que dans le magasin de Louis Delort (Ilôt 14, terrain C), il y avait au moins deux pièces en bas et une pièce en haut; il est possible qu'il y ait eu d'autres divisions, mais nous n'en avons [PAGE 11:] pour le moment aucune preuve [NOTE 12]. Un autre document seulement donne quelques détails sur l'aménagement intérieur des magasins: il s'agit du marché passé entre Beaubassin, Sylvain et Compagnie et Dubenca, charpentier, pour la construction d'un magasin de charpente de 60.5 pieds par 33 pieds. Ce bâtiment, comprenant rez de chaussée, premier et grenier devait être divisé, au rez de chaussée, pour deux magasins, de part et d'autre d'un vestibule d'entrée; une cuisine devait également y être aménagée. Le premier étage était réservé à des chambres et antichambres, dont on ne précise pas le nombre [NOTE 13]. Il semble évident que ce bâtiment devait être prévu pour servir à la fois de magasin et d'habitation, par conséquent on ne peut rien en inférer quant au plan des autres magasins.

[PAGE 12:]

(D)

DETAILS DE STRUCTURE

(01) FENêTRES, CROISÉES, CONTREVENTS, VOLETS

Dans cette section, nous employons le terme fenêtre dans son sens original de baie de fenêtre; les croisées sont les chassis vitrés qu'on pose, en général, dans les fenêtres; le terme contrevents sera arpliqué aux contrevents extérieurs, et les contrevents intérieurs seront nommés "volets".

Certains magasins n'avaient pas de fenêtres du tout: sur douze cas observés, on a relevé deux magasins sans fenêtres: la seule ouverture était la porte [NOTE 14]. La plupart cependant avaient des fenêtres, mais la question qui se pose est de savoir si ces fenêtres étaient garnies de croisées, ou simplement de contrevents et/ou de volets. A partir des informations dont on dispose - elles sont malheureusement très limitées on doit admettre qu'il n'y avait pas de règle générale: un seul magasin avait des croisées et contrevents à toutes les fenêtres [NOTE 15], cinq autres n'avaient pas de croisées mais avaient des contrevents [NOTE 16], et dans trois autres cas on sait qu'il y avait des fenêtres, mais on ignore si elles étaient garnies de croisées ou simplement de contrevents. Un seul document, le marché concernant le magasin de charpente construit pour Beaubassin, Sylvain et Cie [NOTE 17] - donne des détails assez nombreux sur les fenêtres; nous les avons rassemblés ici sous forme schématique:

[PAGE 13:]

(i)Rez de chaussée:

fenêtres des magasins garnies à l'extérieur de deux barres de fer éclanchées et fermées en dedans d'un volet ferré sur deux gonds, deux pentures et un verrou. La signification de l'adjectif éclanché nous échappe, mais il s'agit peut-être de barres de fer plates garnies de dents sur les deux côtés. Dans la cuisine, les fenêtres sont garnies de croisées de 24 carreaux de 7 x 8 pouces.

(ii) Premier étage

(01)Les fenêtres donnant sur la rue sont garnies de chassis doubles: ce sont des croisées de 24 carreaux de 7 x 8 pouces; la croisée intérieure est ferré avec fiches à vase et verrou à ressort.

(02) Les huit fenêtres des antichambres donnant sur la cour sont garnies de croisées bâtardes de 18 carreaux de 7 x 8 pouces; la croisée intérieure est également garnie de fiches à vase et verrou à ressort.

(iii) Grenier:

Le grenier compte six lucarnes, trois sur la cour et trois sur la rue. Elles sont garnies de croisées de 18 carreaux de 7 pouces de largeur; la hauteur des carreaux n'a pu être précisée. Les chassis sont ferrés sur deux gonds à pommelle et ont chacun un crochet.

Toutes les croisées sont faites de bois de pin.

[PAGE 14:]

On a donc là une combinaison de fenêtres sans croisées, pour la partie devant servir de magasin, et de fenêtres avec croisée pour le reste du bâtiment. Seules les croisées du premier étage sont doubles, probablement parce que cet étage devait être habité. On notera également que ce magasin est le seul exemple que nous ayons de fenêtres fermées par des volets.

(02) PORTES

Nos informations concernant les portes se limitent presque exclusivement au système de fermeture utilisé. Sur les types de portes, seul le marché concernant le magasin de Beaubassin, Sylvain et Cie nous donne quelques détails [NOTE 18]; on sait que le bâtiment devait avoir trois portes donnant sur la rue: une porte principale, de 4 pieds 6 pouces sur 7 pieds de hauteur, ferrée sur 4 gonds et 4 pentures, fermée par une serrure, deux verrous et un arc-boutant; en outre, chacun des deux magasins situés au rez de chaussée devait avoir une porte de 3 pieds de large. Au premier étage, les portes des chambres et antichambres étaient faites en planches du pays assemblées à trois panneaux. Ce sont là les seuls renseignements que nous ayons sur les types de portes; ou pourra se référer, pour plus de détails, au rapport de Linda Hoad [NOTE 19].

Les systèmes de fermeture utilisés sont relativement variés: nous avons des renseignements sur une vingtaine de portes au total, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Pour les portes intérieures, on trouve deux exemples de portes fermées à cadenas et un exemple de porte fermant avec une serrure à clef [NOTE 20]. En outre dans le bâtiment de Beaubassin, Sylvain et Cie, les portes du premier étage ferment avec une serrure et un loquet [NOTE 21]; ce cas est spécial, cependant, puisque cet étage constituait plutôt une maison d'habitation qu'un magasin.

[PAGE 15:]

Les portes extérieures ferment avec des serrures à clef dans sept cas [NOTE 22]; dans deux autres cas on trouve: (01) une serrure et une barre et (02) une serrure, (02) verrous et un arc-boutant [NOTE 23]. Deux portes ferment uniquement avec un verrou [NOTE 24], une autre avec un cadenas [NOTE 25], et une autre avec une barre [NOTE 26].

Les systèmes de fermeture étaient donc assez nombreux, mais ce sont quand même les serrures qui sont le plus fréquemment employées.

(03) ESCALIERS

On ne possède à peu près aucune information sur le type d'escaliers qu'on pouvait trouver dans les magasins: s'agissait-il de simples échelles de meunier? Y avait-il au contraire des escaliers plus complexes? Il est impossible de donner une réponse pour le moment. Seul le devis du bâtiment de Beaubassin, Sylvain et Cie précise que les marches et contremarches et l'échiffre de l'escalier seront de bois franc [NOTE 27]. Il s'agit donc là d'un escalier plus complexe qu'une échelle de meunier, puisqu'il y a des contremarches, mais encore une fois, il convient de se rappeler que ce bâtiment est à la fois un magasin et une maison.

(04) CLOISONS

Trois documents seulement spécifient expressément l'existence de cloisons, mais un seul de ces documents précise que les cloisons devront être faites en "planches du pays" des plus épaisses [NOTE 28]. De cette rareté des mentions de cloisons dans les magasins, on ne peut conclure qu'en général il n'y en avait pas. Il s'agit simplement d'un manque de précision des sources; celles-ci ne permettent de s'assurer de l'existence de cloisons que de facon indirecte: ainsi, dans le magasin Delort (Ilôt 14, terrain C) il y avait des cloisons, puisqu'il y avait des chambres en haut et en bas, mais elles ne sont pas mentionnées comme telles dans le document [NOTE 29].

[PAGE 16:]

(05) FONDATIONS

Le seul document donnant des indications dans ce domaine est, une fois encore, le marché passé entre, Beaubassin, Sylvain et Cie et Dubenca. Le magasin, bati en charpente, devait reposer sur une fondation de pieux:

... la fondation sera faite par des Pieux qui seront battus au reffus de mouton, espace de trois pieds de distance l'un de l'autre, en Dessus desd. Pilots sera posé des pièces bois de pin ou prusse la moindre longueur de vingt pieds sur sept à huit poulces de grosseur que lesdites pièces seront posées sur les pilots à oreille cloués à chaque d'un clou à madrierl [NOTE 30].

Les pieux devaient être enfoncés au mouton, aussi profondèment que possible, et les solives posées sur ces pieux devaient être posées à oreille ce qui veut peut être dire qu'elles étaient entaillées à mi-bois pour recevoir la tête des pieux?)

(06) PLANCHERS

Sur la structure des planchers, nous renvoyons au rapport de Brenda Dunn, publié dans les Preliminary Architectural Studies. Nous n'avons trouvé qu'une dizaine de mentions de planchers dans les documents concernant les magasins.

Dans trois cas, les planchers sont en terre [NOTE 31], dans un autre cas, il pourrait s'agir d'un plancher de piquets [NOTE 32] et dans les six autres cas, la nature du plancher n'est pas précisée.

(07) REVÉTMENT DES MURS

A part le magasin de Beaubassin, Sylvain et Cie, sur lequel nous reviendrons, deux documents seulement contiennent des informations sur le revêtement des murs. Il s'agit dans les deux cas du revêtement extérieur [PAGE 17] pour deux magasins de charpente: l'un est revêtu à l'extérieur de planches anglaises [NOTE 33], l'autre est revêtu sur trois cotés de planches se recouvrant à sifflet, le mur du pignon étant revêtu de planches et bardeaux [NOTE 34].

Quant au magasin de Beaubassin, le devis prévoyait les revêtements suivants [NOTE 35]:

(i) Revêtement extérieur:

jusqu'au niveau du premier plancher, madriers de boston delardé à sifflet;

au dessus du premier plancher, planches de boston recouvrant d'un pouce l'une sur l'autre à sifflet.

(ii) Revêtement intérieur:

Dans les magasins: les murs seront garnis de piquets, lattes et crépis.

Dans la cuisine: piquets équaris, crépis de terre grasse et par dessus de mortier, et blanchi à la chaux.

Dans les chambres et antichambres du premier étage: piquets équaris enduits de terre grasse, crépi de mortier et blanchi au lait de chaux.

(08) CHEMINÉES

En règle générale, il n'y a pas de cheminées dans les magasins [NOTE 36]. Nous n'en avons trouvé que dans trois cas, qui peuvent être considérés comme exceptionnels:

(01) Dans l'ancien corps de casernes, vendu en 1715 à Guillaume Delort et utilisé depuis comme magasin, il y avait une cheminée [NOTE 37].

(02) Dans un magasin appartenant à Vallée, face à la rue du port il y avait une cheminée mitoyenne: le magasin était accolé à une petite maison appartenant également à Vallée [NOTE 38].

(03) Dans le bâtiment de [PAGE 18:] Beaubassin, il y avait plusieurs cheminées: une dans la cuisine, et les autres dans les chambres hautes; on notera cependant qu'il n'y en avait pas dans la section du bâtiment réservée aux magasins [NOTE 39].

Donc, en général, on ne trouve pas de cheminées dans les magasins, à moins qu'ils ne soient utilisés comme logements.

(09) COUVERTURES

Les matériaux utilisés pour la couverture des magasins ont été étudiés dans le rapport sur les toits et couvertures [NOTE 40]. Nous renvoyons donc à ce rapport et nous ne ferons que reproduire ici le tableau récapitulatif concernant les magasins.

TABLEAU 5

MAGASINS - TYPES DE COUVERTURES SUIVANT LE TYPE DE CONSTRUCTION

(01)Type de couverture: BARDEAUX

Type de Construction: PIQUETS 1; CHARPENTE 2; MAÇONNERIE 0; PLANCHES 0; INCONNU 3; TOTAL 6

(02)Type de couverture: PLAN

Type de Construction: PIQUETS 0; CHARPENTE 0; MAÇONNERIE 0; PLANCHES 0; INCONNU 1; TOTAL 1

(03)Type de couverture: PLANCHES SIMPLES

Type de construction: PIQUETS 5; CHARPENTE 2; MAÇONNERIE 0; PLANCHES 0; INCONNU 0; TOTAL 7

(04)Type de couverture: ECORCES

Type de construction: PIQUETS 1; CHARPENTE 0; MAÇONNERIE 0; PLANCHES 0; INCONNU 0; TOTAL 1

(05)Type de couverture: PLANCHES DOUBLES

Type de construction PIQUETS 0; CHARPENTE 0; MAÇONNERIE 0; PLANCHES 0; INCONNU 0; TOTAL 0

(06)Type de couverture: Ensemble

Type de construction: PIQUETS 7; CHARPENTE 4; MAÇONNERIE 0; PLANCHES 0; INCONNU 4; TOTAL 15. [PAGE 19:]

CONCLUSION

Ce rapport sur les magasins ne constitue qu'une étude préliminaire: elle devra être complétée, en temps opportun, en utilisant toutes les sources non encore indexées, les études historiques et archéologiques sur certaines propriétés de Louisbourg, ainsi que la cartographie.

On comprendra aisément qu'un rapport comme celui-ci ne se prête pas à des conclusions d'ordre général: s'il peut au moins servir à clarifier certaines notions et apporter un début de réponse à certains problèmes, nous n'aurons pas perdu notre temps.

On trouvera en annexe le texte du "Marché entre Mr. Beaubassin et Dubenca" concernant la construction d'un magasin pour Beaubassin, Sylvain et Cie.

ENDNOTES


[PAGE 20:]

[NOTE 1:] Diderot, Encyclopédie, article BOUTIQUE. Robert, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, article BOUTIQUE. [NOTE 2:] Voir le Fichier d'Architecture Civile, à l'article BOUTIQUE. [NOTE 3:] Inventaire chez la veuve Delort. Louisbourg, 22 décembre 1753. A.N., Section Outre-Mer, G 2 vol. 202, no 296. [NOTE 04:] Robert, Dictionnaire... article MAGASIN. [NOTE 5:] Diderot, Encyclopédie, article MAGASIN. [NOTE 6:] Succession de la veuve Berrichon. Louisbourg, 19 mai 1732. A.N., Section Outre-Mer G2, vol. 208, pièce 44. [NOTE 7:] Affaire Le Brun-La Boularderie. Louisbourg, 27 septembre 1726. A.N., Section Outre-Mer G2 vol. 180, fol. 365. Voir aussi: Scellé et inventaire chez Pierre Bullot. St Pierre, 26 juin 1774. A.N., C741, fol. 9-10. [NOTE 8:] Inventaire des effets de Joseph Dugas. Louisbourg, 19 septembre 1733. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 182, fol. 629-660. [NOTE 9:] Inventaire de la succession de défunte Marie Josèphe Le Borgne. Louisbourg, 21 juin 1754. A.N., Section Outre-Mer, G3 carton 2042, no. 60. [NOTE 10:] Procédure faite à cause du vol dans le magasin du Sr Tabois. Louisbourg, 9 octobre 1732. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 181, fol. 489-499. [PAGE 21] [NOTE 11:] Transaction entre les héritiers Daccarette. Louisbourg, 12 décembre 1754. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2043, no. 45. [NOTE 12:] Vol dans le magasin Delort. Louisbourg, 8 août 1740. A.N., Section Outre-Mer, G2. vol. 186, fol. 232. Les dimensions de ce magasin sont données dans: Vente d'un terrain: Le Neuf de la Vallière à Delort. Louisbourg, 6 octobre 1739. A.N., Section Outre-Mer, G 3 carton 2046, pt. 1, no. 118. [NOTE 13:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre- Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 14:] Succession de Pierre Lambert. Louisbourg, 25 mars 1756. A.N., Section Outre-Mer G 2, vol. 205, no. 393. Voir aussi: Plumitif... concernant la maison de feu Lambert, rue St Louis (15C). Louisbourg, 10 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 206, no. 417, fol. 32. [NOTE 15:] Bail à loyer: Joseph Brisson à Gérôme Larrieux. Louisbourg, 23 février 1753. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2041 suite, no. 32. [NOTE 16:] (i) Réparations dans une maison. Louisbourg, 7 aoct 1752. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 208, dossier 475, piéce 72. (ii) Muiron. Louisbourg, 6 novembre 1743. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 183, fol. 179. (iii)Bail à loyer: Jean Claparéde à Jacques Brunet. Louisbourg, 1er juin 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2045, no. 67. [NOTE 17:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre- Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 18:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2044, no. 53. [PAGE 22] [NOTE 19:] Linda Hoad, Doors, in: Preliminary Architectural Studios, vol. 1. [NOTE 20:] (i) Vol dans le magasin Delort (14C). Louisbourg, 8 août 1740. A.N., Section Outre- Mer G2 vol. 186, fol. 232. (ii) Apposition de scellés après la mort de la Veuve Berrichon. Louisbourg, 28 avril 1732. A.N., Section Outre- Mer, G2 vol. 208, dossier 476, pièce 41. (iii) Inventaire des effets du Sr Nicolas Berrichon. Louisbourg, 4 avril 1721. A.N., Section Outre- Mer, G2, vol. 208, dossier 476, pièce 1. [NOTE 21:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 22:] (i) Bail à loyer: Jean Claparède à Jacques Brunet. Louisbourg, 1er juin 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3 carton 2045, no. 67. (ii) Succession de Pierre Lambert. Louisbourg, 25 mars 1756. A.N., Section Outre-Mer, G2 vol. 205, no. 393. (iii) Bail à loyer: Angélique Bultel à Elie Allenet. Louisbourg, 12 septembre 1757. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2045, no. 37. (iv) Bail à loyer: Pierre Boisseau à Guillaume Lecraiy. Louisbourg, 3 septembre 1743. A.N., Section Outre-Mer, G3, 2047, pt. 1, no. 57. (v) Scellés chez Dolhabarats à Saint Esprit. Louisbourg, 13 septembre 1735. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 194, no. 238. (vi) Concernant une clef du magasin Boisseau. Louisbourg, 21 septembre 1739. A.N., Section Outre-Mer G2, vol. 190, reg. 61. [PAGE 23] (vii) Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, 2044, no. 53. [NOTE 23:] (i) Vol de marchandises chez Antoine Castaing. Louisbourg, 11 novembre 1751. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 210, dossier 517, pièce 1. (ii) Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre- Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 24:] (i) Bail à loyer: Pierre Boisseau à Guillaume Lecraiy. Louisbourg, 3 septembre 1743. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2047, pt.1, no. 57. (ii) Apposition de scellés après la mort de la Vve Berrichon. Louisbourg, 28 avril 1732. A.N., Section Outre-Mer, G2 vol. 208, dossier 476, pièce 41. [NOTE 25:] Réparations dans une maison, Louisbourg, 7 août 1752. A.N., Section Outre- Mer G3 vol. 208, dossier 475, pièce 72. [NOTE 26:] Vol dans le magasin Delort. Louisbourg, 8 août 1740. A.N., Section Outre-Mer, G2 vol. 186 fol. 232. [NOTE 27:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre- Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 28:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 29:] Brenda Dunn, A preliminary study of floors in Louisbourg in: Preliminary Architectural Studies., vol. 1. [NOTE 30:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 31:] (i) Bail à loyer: Jean Claparède à Jacques Brunet. Louisbourg, 1er juin 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2045, no. 67. (ii) Bail à loyer: Guillaiime Delort pour Rousseau de Villejoin à Gombert. Louisbourg, 14 octobre 1754. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2043, no. 24. [NOTE 32:] Certificat de l'Hermitte, joint à la lettre de Lagrange. Paris, 27 janvier 1717. A.N., Col., C11C, vol. 15 suite, pièce 230. [PAGE 24] [NOTE 33:] (i) Bail à loyer: héritiers Bottier à Nicolas Bottier. Louisbourg, 19 septembre 1735. A.N., Section Outre-Mer G3, carton 2039, pt. 1, no. 134. (ii) Bail à loyer: héritiers Bottier à Louis Jouet. Louisbourg, 3 janvier 1739. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2046, pt. 1, no. 146. [NOTE 34:] Réparations dans une maison. Louisbourg, 7 août 1752. A.N., Section Outre-Mer, G2. vol. 208, dossier 475, pièce 72. [NOTE 35:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 36:] Henri-Paul Thibault, "Heating and cooking facilities in private dwellings in Louisbourg (1713-1758)", in: Preliminary Architectural Studies, vol. 1. [NOTE 37:] Estimation faite par les Srs Lelarge et Morin.... Louisbourg, 19 octobre 1715. A.N., Col., C11B, vol. 1, f. 255v. [NOTE 38:] Partage successoral. Louisbourg, s.d. A.N., Section Outre-Mer, G2, vol. 205, no. 395. [NOTE 39:] Marché entre Beaubassin et Dubenca. Louisbourg, 30 mai 1756. A.N., Section Outre-Mer, G3, carton 2044, no. 53. [NOTE 40:] Christian Pouyez, "Rapport préliminaire sur les toits et couvertures", in: Preliminary Architectural Studies, vol. 2.

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