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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

ETUDE SUR LE COSTUME MILITAIRE A LOUISBOURG: 1713-1758

PAR

GILLES PROULX

APRÈS MAI, 1971

Rapport H-F17R

[Projet de révision de H-F17]

Forteresse-de-Louisbourg

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CONCLUSION

En terminant cet historique des uniformes militaires à Louisbourg, j'ai bien conscience de ne pas avoir répondu à toutes les questions que soulève une telle étude et d'avoir peut-être émis plus d'hypothèses qu'avancer de solutions particulièrement dans mon chapitre sur l'équipement militaire. De même, je n'ai pas touché au problème des vêtements de pluie, l'occasion d'en porter n'étant pas rare à Louisbourg. Officiers et soldats, quelque soit le corps d'armée auquel ils appartenaient, portaient des habits de même facture qui auraient très bien pu appartenir à de simples civils. Pour ces derniers en effet comme pour les soldats, les trois pièces principales de l'habillement étaient le justaucorps, la vaste et la culotte. La coupe en était identique chez les deux groupes mais il est fort probable que les civils ne possédaient point d'habit avec des parements d'une couleur différente à celle du corps de l'habit comme c'était généralement le cas chez les soldats.

L'uniforme de l'officier différait cependant de celui du soldat dans la qualité des tissus: l'habit de l'officier était plus fin, plus élégant. Quant aux couleurs, elles étaient les mêmes pour l'officier comme pour le soldat en principe; on remarque également que le choix de couleurs pour les uniformes des soldats de Louisbourg n'est pas très grand: on utilisait le bleu, le blanc, le rouge, le vert, le blanc-gris et le noir pour les vêtements en drap et en chanvre. Les accessoires en cuir comme ceinturon, soulier, poire à poudre et cartouchière étaient noirs ou d'un rouge brun.

L'étude du costume militaire à Louisbourg révèle également l'étroite dépendance économique de la colonie vis-à-vis la métropole. Louisbourg ne se contente point d'importer les matières premières mais les produits finis. Tailleurs et couturiers n'étaient point assez nombreux à Louisbourg pour fabriquer les uniformes des soldats et la main d'oeuvre était trop coûteuse. La nécessité de tout importer de France permet aussi de toucher du doigt la fragilité des communications maritimes au XVIIIe siècle. Le matériel parvenait souvent à Louisbourg en retard et était quelquefois avarié si la traversée avait été trop houleuse. Cette communication se complique d'ailleurs pendant les périodes de conflit entre les puissances maritimes de l'époque, les envois de matériel pouvant être tout simplement interceptés et saisis.

L'autre information intéressante que révèle cette étude concernant la métropole est l'origine des tissus utilisés pour fabriquer les uniformes. Une douzaine de localités et de régions de France y sont représentées. Lodève, Marvéjols, Abbéville, Boisseson, et St-Lô fournissent les draps et les serges. La toile provient en principe du Beauvais tandis que les galons et soieries sont de Lyon. Les chapeaux sont fabriqués à la mode de Caudebec et les bas sont de Nîsmes et de St- Maixent. A ces données on peut ajouter que Marseilles semble s'affirmer comme un centre de tissage important tandis que la confection des uniformes se fait à Rochefort. Une étude sur l'industrie textile de ces différents endroits au XVIIIe siècle permettrait sans doute d'en connaître un peu plus long sur la qualité du costume militaire à Louisbourg.

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