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Researching the
Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada
LE
COSTUME CIVIL A LOUISBOURG: 1713 - 1758
LE COSTUME DES ENFANTS
BY
MONIQUE LA GRENADE
OCTOBRE 1973
Report H F 16B
Forteresse-de-Louisbourg
IV. LES ACCESSOIRES
A. GANTS
Pour se tenir les mains au
chaud, les adultes mettent des gants et des mitaines. [90] Quant aux
enfants, on commence très tôt à leur habiller
les mains, puisque la layette du nouveau-né comprend., entre autres, des
mitaines de fil. [91] Il est donc probable que les enfants, comme leurs
parents, portent des mitaines. Pourtant, la documentation de Louisbourg
ne fait pas allusion à l'existence de mitaines pour les enfants. Par
contre, on note qu'en 1738, un marchand possède vingt-neuf paires de
gants pour enfants, en laine et en chamois. [92] Les premiers valent 7
sols
la paire, et les seconds, 10 sols, ou 6 sols la paire.
L'usage des gants pour enfants est donc connu et assez courant à Louisbourg, puisqu'il s'en trouve autant parmi des marchandises à vendre. D'après les exemples connus, ils sont d'égale valeur, peu importe qu'ils soient en laine ou en chamois.
B. EPEE
Le port de l'épée n'est certes pas chose commune chez les enfants. En fait, il ne l'est pas davantage dans l'ensemble de la société de Louisbourg. [93] Quelques individus riches, capitaines de navires ou hauts fonctionnaires s'offrent ce luxe, mais cela se limite à eux. I1 y a lieu de croire que cet usage est encore plus rare pour les enfants. En 1740, on a retrouvé dans une "boutique", une "petite Epee d'enfant" qui valait 4 livres. [94] Elle était probablement destinée à un enfant de milieu aisé, à qui on aura voulu inculquer très tôt l'éducation qui en fera plus tard un gentilhomme.
C. HOCHET
On ne mentionne presque pas de jouets dans les documents de Louisbourg. Peut-être faudrait-il supposer que les enfants s’amusaient avec des articles d'usage domestiques transformés en jouets pour la circonstance, ou encore, s'improvisaient-ils des jeux entre eux.
Néanmoins, les plus jeunes avaient des hochets. Dès la fin du XVIIème siècle, il y en avait de très beaux, en argent, à Montréal. Toutefois, "le hochet d'argent (restait) un luxe réservé aux families cossues." [95] I1 en est surement de même pour un "hochet de cristal a enfant" que possédait un marchand de Louisbourg, en 1756. [96] La même année, on y a aussi vendu "trois hochets d'os." [97] Ces derniers étaient plus communs car ordinairement, les parents ne donnaient à leurs enfants des jouets aussi coûteux que les hochets d'argent. Ils se contentaient de hochets d'os. [98]
D. LITERIE
En ce qui concerne le costume des enfants, la literie peut être considérée comme partie de leur habillement, car, surtout pour les plus jeunes, c'est au même titre que les autres vêtements qu'elle sert à recouvrir le corps.
Dans la composition de la layette, on accordait beaucoup d'importance au berceau et à la garniture du berceau, qui devait contenir, outre le matelas et des paillasses, plusieurs draps, couvertures, oreillers et "têtes" d'oreillers. On-prévoyait aussi bon nombre de langes, en lainage, en drap et même en mousseline, qui étaient considérés comme "linge de corps" pour l'enfant. [99]
Toutes les femmes, évidemment, n'étaient pas en mesure de se munir d'un pareil trousseau lorsqu'elles attendaient un enfant. On conçoit difficilement qu'elles aient eu des langes "piqués en satin blanc", quand on songe à l'extrême pauvreté que laissent soupçonner plusieurs inventaires. Le plus souvent, on constate que les gens possédaient un strict minimum.
Certains d'entre eux, toutefois, avaient des articles de literie spécialement destines à leurs enfants. Il en est ainsi pour un ingénieur, chez qui on peut trouver "un petit matelas d'enfant couvert d'une toile rousse." [100] Ailleurs, on vend des couvertes pour enfants. [101] Celles-ci, au nombre de cinq, sont en "poele de chevre" et valent 3 livres chacune. Enfin, il y a les langes, avec lesquels on emmaillotte le corps des nouveaux-nés, "Quatre langes à Enfans" sont vendus pour 5 livres et 5 sols en 1755. [102] L'année suivante, on en trouve deux autres "en flanelle" parmi les biens d'un marchand. [103]
Les articles de literiepour enfants, surtout lorsqu'ils étaient d'usage courant, avaient la forme de simples pièces de tissu. Il est donc plausible qu'on ne les cite pas très fréquemment. I1 n'en demeure pas moins que s'il y avait eu, à Louisbourg, de ces garnitures de berceaux raffinées, en satin ou en dentelle, elles ne seraient pas passées inaperçues. Le fait qu'on n'en parle pas, suppose que ces articles étaient fort simples, et peu luxeux.