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Researching the
Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada
LE
COSTUME CIVIL A LOUISBOURG: 1713 - 1758
LE COSTUME DES ENFANTS
BY
MONIQUE LA GRENADE
OCTOBRE 1973
Report H F 16B
Forteresse-de-Louisbourg
III. LA CHAUSSURE
A. BAS
Les bas d'enfant sont mentionnés assez souvent dans la documentation de Louisbourg, comparativement aux autres parties de l'habillement, qui sont souvent passées sous silence.
Par contre, il n'y a rien au sujet des chaussettes, ce qui surprend, car les adultes en portaient à Louisbourg, et on sait qu'il en existait pour les enfants. II s'en trouvait à Montréal au début du XVIIIème siècle .[76] Les chaussettes des tous jeunes enfants étaient en toile et avaient plus ou moins la forme d'un tube, sans coin pour le talon. I1 s'agissait, en fait, d'un rectangle plié et cousu sur toute sa longueur, ainsi qu'à un des deux bouts, laissant l'autre bout ouvert pour y introduire le pied. [77]
Quant aux bas, rien ne laisse supposer qu'ils diffèrent de ceux des adultes, sinon leur grandeur, et peut-être, la matière dont ils sont faits. Les hommes et les femmes portaient en effet des bas de soie ou de coton, tout autant que des bas de laine. [78] Les enfants, pour leur part, n'ont que des bas de laine. Ce sont, du moins, les seuls que mentionnent les documents. Ils sont de qualité variable, comme en témoignent les prix. En 1738, un ingénieur paie jusqu'à 3 livres et 10 sols pour "une paire de bas pour Son garçon", [79] tandis qu'en 1758, un marchand offrira une trentaine de "Paires de bas de laine a enfant" à moins d'une livre la paire. [80] On fait des bas de différentes couleurs. A titre d'exemple, en 1757, on dépose, au cours d'un procès, "trois petites paires de bas a Enfant de laine Blue, grise de fer et brune." [81]
Les garçons, qui portent la culotte ajustée en bas du genou, [82] ont des bas qui couvrent la jambe jusqu'à genoux. Il n'existe pas de détail au sujet de ceux des filles, mais il y a lieu de croire qu'ils sont semblables, car, à Louisbourg, on se limite toujours à écrire tout simplement "bas à Enfant".
B. SOULIERS
De même que les bas, les souliers d'enfants font l'objet de plusieurs mentions dans les documents. Malheureusement, on se contente de les noter, sans ajouter d'autre précision. Les souliers des enfants sont probablement comme ceux des adultes, [83] c'est-à-dire, en cuir noir. I1 n'y a certes pas de différence très marquée, car on vend ensemble, un lot de "trente trois paires de Souliers tant Petits que grands Pour fille et homme" en 1756. [84] Il est possible, cependant, que le modèle ne soit pas identique pour les filles et les garçons. En effet, au cours d'une vente, on distingue les "petits Souliers pour filles" des "petits souliers pour Enfants." [85] On sait que les femmes portaient des souliers à talons élevés, [86] et il ne serait pas étonnant que les fillettes aient commencé très jeunes à les imiter. Cela correspondrait à la mentalité de l'époque, voulant que les enfants deviennent très tôt de petits adultes.
Le prix des souliers d'enfant ne varie pas beaucoup, et en général, il est peu élevé. Plus d'une centaine de paires sont citées, et leur valeur se situe entre 1 livre et 10 sols, [87] et 2 livres et 10 sols. [88] Cette stabilité des prix et l'absence de détails descriptifs suggèrent une certaine uniformité. A en juger par ceux des adultes, les souliers des enfants sont tous en cuir noir, et s'attachent avec une boucle sur le dessus, comme le veut la mode de l'époque.
C. SABOTS
En dépis de leur bas prix, les souliers ne sont pas les chaussures les plus économiques pour les enfants, car on note, en 1753, "quatre vingt quinze paire de Sabaux d'enfants" ne valant pas plus que 4 sols la paire.[89] Ils sont sans doute plus durables et plus appropriés que les souliers aux conditions climatiques de Louisbourg. Les adultes qui ne pouvaient se payer le luxe des souliers de cuir portaient des galoches ou des sabots, et, probablement, chaussaient-ils leurs enfants de la même manière.