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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

THE SOLDIERS OF ISLE ROYALE, 1720-1745

BY

ALLAN GREER

1976

Report H E 08

Fortress of Louisbourg

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APPENDIX M. DOSSIER ABRAHAM DUPAQUIER,
TRANSCRIPT OF THE COURT-MARTIAL OF ABRAHAM DUPAQUIER, 9 DEC., 1745
[AC, E, 157, DOSSIER ABRAHAM DUPAQUIER]

  Dupacquier
 
Copie

 

                          

Cejourdhuy Vingt Cinquieme Novembre mil Sept Cent quarante Cinq Au Nom Et par Ordre de Mr Louis Ignace de Karrer Colonel du Regiment suisse de son Nom A Eté pris Information par nous Amedée de Chapeur Cap.e Lieut Reformé En cette quallité grand Juge du Regiment Suisse de Karrer En presence de M.rs Lesd. Officiers Sousigner Contre le nommé Abraham Du Paquier Soldat dudit Régiment

   
Interrogé sur son Nom, Son Age, Le lieu de sa naisance, Et Sur sa Religion.
   
Repondu

 

Q'uil S appelloit Abraham Dupaquier fils du M.r Abraham D[ ]aquier cy devant Lieutent Colonel du Regiment de guibert suisse au service de S. M. Leroy de Sardaigne q'ui1 Etoit Agé de Vingt Six ans, Et natif De neufchatel en Suisse de la Religion Catholique Apostolique Et Romaine ayant il y a deux ans abjuré le Calvinisme.
   
Interrogé ... Pourquoy il est dettenu dans les prisons.
   
Repondu Q'uil croyoit que c'ettoit pour S'etre trouvé dans l'assemblée que luy Et une partie de 1a Troupe avoient faitte a Louisbourg Ille Royalle Pour se plaindre a leurs Officiers des mauvaises Légumes qui leurs etoient donner.
   
Interrogé Comment Cette assemblee setoit faitte.
   
Repondu

 

 

 

 

Que le Lendemain de Noel dernier Vingt Sixieme Dexembre etant le soir sux Casernes A boire une Bouteille d'eau de Vie avec les Nomes Renard Et soly Ses Camarades Ce premier avoit commencé a Se plaindre des mauvais vivres, Et de la retenue de ceux qui leurs manquoient De La derniere quinzaine que Soly prit sur cela la parolle En disant q'uil avoit Servy en Espagne Et ailleurs ou pareilles Injustices ne se commettoient point qu'en tout Cas on Sasembloi pour se plaindre que la dessus d'une commune voix Its convinrent que le Lendemain au mattin I1 falloit en faire autant pour demander les dits vivres, qu'ensuitte Renard dit q'uil falloit aller en faire la proposition dans les Chambrées Et tenir une Liste de ceux qui y consentiroit que Soly Sur cela prit une Chandelle Et sen fut dans les Chambres avec Renard que luy les avoit Suivy dans quelques unes.
   
Interrogé Ce qui se passa entre eux trois etant de retour dans leur Chambre.
   
Renondu ...

 

 

 

 

 

 

 

Que Renard adressa la parolle a luy Dupaquier Et dit puisque vous Connoiser Led françois vous devrier vous promener dans leurs Chambres pour les avertir que nous nous Assemblons Demain. Et q'uils ne S ettonnent pas de cela q'uil est question Seulement de demander les vivres Surquoy je luy dis nue j'y consentois pouvu q'uil voulut venir avec moy, C la [depuis] nous fumes tous les deux premierement dans une des Chambres de la Compag.e de Villejoin ou ayant trouvé tout le monde Couché Et pour toutte lumiere la [Lu---] du feu de la Cheminée J'adresay la parolle a un des Soldats de laditte Compagnie Et Chambrée dont pour le present je ne me  rappelles pas le nom mais que je promets déclarer dès que je me le rappelleray au quel je dis que demain nous devions nous assembler pour nous plaindre, Et prier que l'on nous donne nos vivres je ne parlay a personne autre De Laditte Chambre, Et de la nous fumes dans unne des Chambres de la Comp.e De Duhaget ou nous rencontrames aussy presque tout le monde Couché a l'exception de dedeux ou trois hommes qui etoient au pres du feu A Nôtre arivée on [aluma] de la Chandelle apres quoy parlant tous les deux aux soldats trouver aupres du feu Renard Et moy leur [d----] égallement que nous devions vous asembler dans les mêmes termes que je l'avois proposé dans la Chambre de la Comp.e de Villejoin protestant aussÿ ne pouvoir quand a present dire le Nom des deux ou trois soldats rencontrés au près du feu. Cela fait nous retournames dans nôtre Chambre.
   
Interrogé ...
 
S y en Comuniquant aux Soldats françois le projet formé de S'asembler le lendemain au mattin Il ne les a pas exhortes a en faire autant Et quelle Reponce les dites Soldats ont fait Sur les discours q'uil leur a tenus.
   
Repondu
 
q'uils se sont contentés d'avertir les dits Soldats de leur projet d'Asemblée sans les avoir [miettes] a en faire autant Et que les dits Soldats lauvont repondu Laisser faire nous en parlerons a nos Camarades.
   
Interrogé
 
Puisqua' la Sortie des Chambres des françois Its Sont rentres dans la leur I1 doit dire Ce q'uils ont faits pendant la Nuit Et puis Le Lendemain de grand mattin pour faire assembler le Monde.
   
Repondu ...

 

 

 

 

Que de retour dans Sa Chambre I1 etoit convenu avec Renard Et Soly de veiller toutte la nuit, que pendant quelques
 [tuns] I1 s'est jetté tout habillé Sur le Lit qua Son reveil  I1 avoit dit açu I1 ne faut pas Sassembler comme des Enfans,
 Lors q'uil arivera un Officier qui Luy parlera Le premier. Sur Cela Soly Et Renard luy dirent q'uil falloit faire un
 escrit pour exposer leur raisons ce q'uil fit en Composant le Billet qui fut remis Le Lendemain a M.r Rasser par le
 Tambour Stökly. Et dont I1 presentoit encore le double, que le Lendemain Vingt Sep.e X.bre quelqu'un envoya Chercher Les Tambours pour q'uils rapellapent, q'uil Ignoroit Le Nom deceluy qui les avoit cherché q'uil se rapelle qu'ensuitte le monde Sortit les uns par Surprise, les autres sçachant le sujet de l'assemblée Et qu'on semit en Bataille sur La Place du Quartier.
   
Interrogé Pourquoy n'ayant été question entre eux trois que de Sassembler pour demander Justice Its lavoient fait avec les Armes.
   
Repondu
 

 

Que d'abord I1 n'avoit point été question de S'armer, mais qu' une Voix parmy la foulle ayant dit que puisque l'on
 faisoit rapeller les Tambours pour q'uil oint un officier I1 couvenoit que l'on prit les Armes et que cela donneroit
 plus de poid même a leurs Justes plaîntes qu'au Surplus I1 luy Seroit imposible de nommer le Soldat qui a proposé la
 chose Ainsy, Le tumulte Et l'obscuritté l'ayant empeché de le distinquer.
   
Interrogé ...

 

S y ayant remarqué q'uil ne Sortoit pas de nôtre [quaetievautant] de nos Soldats q'uils l'avoient Compte I1 n'a pas été dans les Chambres pour les y engager Et même pour les y forcer en Cas de refus Et S'y pour cela il n'est pas entré dans quelqune des Chambres La Bayonnette au bout du fusil.
   
Repondu ...

 

 

Que S'ettant assemblés sur la place et voyant que nos soldats ne Sortoient point trois ou quatres fusillers Se détacherent
 effectivement avec le Caporal du Croix q'uil etoit du nombre de ceux qui y furent mais q'uil n'est point entré dans les
 Chambres q'uil s'est contenté de se tenir au bas de L'escalier et que le Caporal fut dans les Chambres, que le monde Sortit ensuitte mais que luy n'avoit nullement La Bayonnette au bout du fusil.
   
Interrogé ...
 
Ce q'uil a fait etant sous les Armes S'il a eu Connoissance que quelq'unes de nos sergents sçavoit Le Sujet de leur
 asemblée Et s'il s'en étoit trouve quelques uns a la Tette de leur mouvement.
   
Repondu

 

q'u etant Sous les armes I1 s'est tenu dans les rangs comme les autres en attendant l'arivée d'un officier, quil n'a rien du tout dit et q'uil n'a eu aucunne Connoisance que nos sergents ayent [sç--] leur projet d'assemblée q'uil proteste n'en avoir vû aucun a la tette de leur mouvement qu'apres l'arivée de M.r Raser qui les fit appeller et envoya chercher.
   
Interrogé ... S'il a eu connoisance que les françois devoient battre la Generalle.
   
Repondu ... Q'u il n'en a eu auccune non plus que personne de ses Camarades
   
Interrogé ...

 

 

 

S y Lors que M.r Raser a renvoyé la Trouppe I1 n'a pas après cela retourné dans les Chambres des françois pour les
 engager a prendre les Armes, ou S'il ne les y a pas evitter pas des reproches en leur disant q'uils n'avoient pas le
 Coeur d'en faire autant qu'eux ou S'il n'a pas entendu quelqu'un de nos Soldats faire ces sortes de reproches,
 q'uil doit naturellement avoüer s y' dans l'Intervalle que nôtre Trouppe fut renvoyée par son officier Jusqu'a la
 generalle I1 ne S'est point de son propre mouvement ou a l'imitiguation de quelqu'un entretenu avec quelqu'un des
 Trouppes françoises au Sujet de cette affaire.
   
Repondu ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que dabord après le renvoy de nôtre Trouppe par M.e Rasser  il est rentré dans Sa Chambre q'uil n'a parlé a aucun
 françois n y par exhortation n y pas reproches q'uil n'a  [ouy] aucun Soldat suisse être tombé dans ce Cas Et q'uil
 n'a Sorty de la Chambre que pour se rendre sur la place  lorsque la generalle avoit été battu Et que ses propres
 officiers avoit fait sortir la Trouppe pour la mettre en  Bataille. 

Surquoy nous avons fait Comparoitre devant nous Et en  presence dudit Dupaquier Le Nommé Joseph Renard Et luy  avons par Confrontation comuniqué l' [aveu] dudit Dupaquier Comme quoy le Vingt six X.bre au Soir après avoir fait la  tournée dans nos Chambres. Its ont été ensemble dans  celles des Compagnies de Villejoin et duhaget pour  communiquer aux françois le projet formé de S asembler le  lendemain mattin. Et après avoir exhotté le dit Renard a  nous accuser la véritté sans S'opignatrer par des négatives  qui etoient des plus deplacées lors qu'un fait est aussy  averré, I1 nous a repondu q'uil convenoit avoir Eté avec Dupaquier dans les dittes deux Chambres des Comp.e de  Villejoin et de duhaget, que dans cette derniere I1 croyoit avoir parlé au nommé Dubois Caporal de la ditte Comp.e q'uil ne sçavoit pas le nom de celuy a qui on avoit parle de la Comp.e de Villejoin attendu que dans ville c'est Dupaquier qui aproposé le fait, qu au surplus touttes les Circonstances allequées au Sujet par le dit Dupaquier Sont Conformes a la Veritté a l exception Cependant q'uil croit que Dubois le Caporal a repondu q'uil ne Se Soveioit pas de cella que quoy que les Legumes leurs manquoient q'uil en parleroit et que l'on verroit a Cella.

   
Interrogé S'il ne Sçait pas que toutte asemblée [---------] est defendue par nos Ordonnances Millitaires Sous peine de la vie.
   
Repondu

 

 

Q'uil ne l'ignoroit pas mais q'uil n avoit Jamais Crû que celle cy fut de cette natture D'autant plus q'uils n'avoient manqués n y a leurs Officiers Naturels n'y a qui que ce soit d'autres ayant toujours été dans une parfaitte obeissance Et n'ayant demandé que Justice Sur les mauvaises Legumes qui leurs etoient distribuées quoy que le prix Leur en fut retenu sur leur Solde.
   
Interrogé ...

 

S'il avoit lieu de Se plaindre contre aucun de ses hauts ou bas Officiers q'uil devoit le faire en Confiance que même pour luy en facillitter les moyens ou feroit retirer M.rs Les [Officiere] Commisaires qui pouroient luy être Suspects, q'uil devoit déclarer ausy S'il n'a pas Exactement reçeu Son Prêt, son habillement, Et son Decompte.
   
Repondu..

 

 

 

 

 

Q'uil ne pouvoit en Consience Se plaindre contre aucun de Ses hauts et bas Officiers q'uil avoit régulierement touché tout ce qui dependoit de son habillement, de son Décompte Et de sa Solde, a l'exception des [Vivres] qui avoient été l'origisme de l'asemblée q'uil etoit vexé ausy par bien des ouvrages extraordinaires auxquels on les avoit obligé sans nulle retribution Et bien d'autres griefs dont le préux devoit être Contenu dans la requette presentée a M.r Du Jambon q'uil avoit a adjoutter encore que le pillage de Canseau leur avoit été promis par M.r Duquesnel défunt Et que bien loin dela après avoir fait leur evoir en braves soldats on les a obligé d'enlever et embarquer les effets des Anglois sans avoir reçeu le moindre Salaire qu' au contraire Its avoient été maltraites dans cet ouvrage forcé non pas a la veritté par leurs propres Officiers. Lettre faitte audit Dupaquier de toutte la teneur de la presente Information I1 a Déclaré quelle Contenoit veritté, q'uil demandoit três humblement grace et a signé Les presentes fait a Rochefort Le jour Et An que Desus Signé
   
 

Abraham Dupaquier

  VandenVelden; Rasser, de Lesperance, Morel.
   
  De Chapeur Cap.e Lieut. Reformé En cette qualité grand Juge.
   
  Ce jourdhuy 9e X.bre 1745 Le Nommé Abraham Dupaquier a été condamné par le Conseill De Guerre par Contumau a être Décappitté, Et son Efîgie attaché a la Potence sans la grace de M.rs Le Colonel Lieut Colonel Et de M.rs le Cap.e Juges du Conseil Supperieur A Rochefort Le jour Et an que dessus.
   
 

Signé De Chapeur grand Juge

   
  M.rs Le Colonnel, Lieutent Colonel, Et Led. Cap.e Juges du Conseill Supperieure remercient Le Louable Conseill de Guerre de la Sentance q'uil a rendue contre le Nome Abraham Dupaquier Et Its le prient de la faire mettre en exécution A Rochefort Le 9.e X.bre 1745.
   
 

DeKarrer

   
  De Merveilleux, Gignoux, Cailly, [Se ö er]
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