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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

ETUDE SUR LES PROPRIÉTÉ DE LOUISBOURG
RAPPORT NO. II - LES RUES

BY

RODRIGUE LAVOIE

(Sous la direction de B. C. Bickerton)

October 6, 1965

Report H D 3

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For these, please consult the original report in the archives of the Fortress of Louisbourg

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Table des Matières

CONCLUSION

Sous le thème général du Plan de Louisbourg, nous avons tenté d'élucider toute la question des rues de la ville [1]. Les problèmes pratiques qui s'en trouvent résolus peuvent s'énumérer comme suit:

Les phases du développement de Louisbourg. Il y en a trois qui se distinguent nettement:

des débuts à 1722:

Louisbourg naît sans plan préconçu et se fixe à proximité de la côte, occupant la rue du Quay et la devanture du port.

de 1722 à 1739:

On fixe un plan qui veut être simple tout en s'adaptant aux caractères spécifiques de la place. C'est un plan général d'aménagement qui détermine à l'avance les lignes du développement de la ville. Le hasard est définitivement écarté. En 1734, on peut constater que'la ville est presque complètement aménagée. Le tracé des rues respecte les données fondamentales du plan de 1722, mais des adaptations sont survenues: de nouvelles rues ont été tracées (du Petit Etang, de l'Hôpital et du Rempart); d'autres ont vu leur trace modifiés la rue Saint-Louis et la rue Scatary ont éte allongées, de même que toutes les parallèles a la rue Saint-Louis (allongement dû à la formation de nouveaux îlots au sud de la rue du Rempart; la rue Dauphine et la rue d'Estrées ont été déviées, l'une à son extrémité nord, l'autre a son extrémité sud. Enfin, le premier Louisbourg a été intégré au plan de la ville tout en conservant son originalité première. En 1739, on peut distinguer trois zones de peuplement à Louisbourg: une première zone occupe le premier noyau de peuplement de la ville, au nord de la rue Royale, jusqu'à l'étang: c'est la partie la plus densément occupée. Une seconde zone se distingue, un peu moins dense, depuis la rue Royale jusqu'à la rue du Rempart, bornée à l'est par la rue d'estrées. Enfin, toute la partie à l'est de la rue d'Estrées constitue une zone qui n'est que partiellement concédé: elle reste, pour sinsi dire, à aménager.

après 1739:

L'extension définitive du territoire de la ville est délimitée par l'enceinte qui ferme Louisbourg de tous les côtés. Les îlots de la point à Rochefort et les rues qu'on y proposait sont rejetés en dehors de la ville. Désormais, celle-ci se termine à l'est à la rue de Conty. Les années 1739-1760, malgré les péripéties qui surviennent dans l'histoire de la ville, ne changent rien, pratiquement, au tracé de la ville. Cette période voit vraisemblablement l'occupation complète de la troisième zone que nous avons délimitée plus haut. Après 1760, les fortifications sont entièrment démolies, et le site de Louisbourg est peu à peu déserté [2].

La situation exacte des rues, les unes par rapport aux autres, et leurs largeurs respectives (soit certaines, soit seulement proposées comme approximatives. L'analyse du plan de la ville nous a permis de mettre en relation les rues et les fortifications, ce qui peut aider à situer les divers aménagements les uns par rapport aux autres. Par ailleurs, le plan qui accompagne ce travail donne les mesures précise de chacun des îlots, tels que cadastrés en 1734 par Vallée. Nous supposons qu'elles sont restées assez stables après cette date, étant donné que la ville était alors définitivement constituée.

Les méthodes utilisées pour faire appliquer le plan et assurer le développement de la ville: la législation urbaine appliquée à Louisbourg. Elle seule peut expliquer l'exécution fidèle du plan. Elle est constituée de toute une série d'ordonnances qui déterminent tous les différents aspects de l'urbanisation de la ville (nous en avons négligé une grande partie, parce qu'elle débordait quelque peu notre propos).

Les différents usages des rues de la ville; outre la circulation, il faut retenir principalement que les rues servent à égouter les eaux de la ville, et qu'on y trouve les indispensables puits d'eau.

La confection des rues: si l'on prend pour modèle les rues entretenues aux frais de l'Etat, on peut conclure que celles-ci sont enfoncées dans le sol, pour bien drainer les terrains, gravelées, et vraisemblablement pavées. En outre, il est probable qu'elles sont un peu incurvées vers leur centre (contrairement aux routes modernes) afin que les eaux se réunissent dans le canal creusé en leur milieu.


Tels sont les principaux points qui se dégagent de cette étude et qui touchent spécifiquement les rues de la ville.

Enfin, pour revenir au plan global de la ville, il faut retenir qu'à la base, il s'agit d'un tracé très simple, inspiré, comme la fortification elle-même, des travaux du célèbre Vauban. Tel que conçu primitivement par Verville, il manquait d'originalité et tenait peu compte des conditions locales: un premier noyau de peuplement était déjà, constitué, et l'ingénieur a voulu l'ignorer; la présence de l'étang imposait des modifications que l'on n'avait pas d'abord supposées devoir être faites; enfin, la relation avec l'enceinte environnante n'était pas tellement affirmée.

L'exécution du plan corrigea vraiment le plan primitif, en composant harmonieusement avec le conditionnement local, de telle sorte que le plan de la ville de Louisbourg reste, bien qu'inspiré d'ailleurs, vraiment très original.

Dans le cadre le l'histoire de 1'urbanisme en Nouvelle-France, Louisbourg se place évidemment dans la categorie des villes urbanisées, comme Détroit et la Nouvelle-Orléans. Le plan de ces villes est tes apparenté, issu qu'il est du classicisme du siècle de Louis XIV. A vrai dire, l'esprit classique n'arrive dans les colonies qu'à partir du XVIIIe siècle -Qbec et Montréal, fondées à l'époque classique, n'en sont pratiquement pas touchées-, au moment où il est à peu près passé de mode en France.

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