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Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
  Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada

QUAY DE LOUISBOURG I:
ETUDE SUR SA CONSTRUCTION, SON USAGE ET SON HISTOIRE,
DE 1716 À 1760

PAR

RODRIGUE LAVOIE

(Under the Direction of: W. Stevenson, B. Pothier)

(Maps and Plans drawn by Rodrigue Lavoie and Angela Brown)

(Assembled by Lynda Smith)

November, 1965

(Fortress of Louisbourg Report H B 5 R)

Presently, the illustrations are not included here.
For these, please consult the original report in the archives of the Fortress of Louisbourg

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Table des Matières

APPENDICE I: DESCRIPTION ET DIMENSIONS DU QUAI

Description générale:

Considéré comme un front de fortification, le quai est composé de deux faces, de deux flancs, et d'une courtine. C'est le plus long front de la place, étendu sur quelque 285 toises 5 pieds 8 pouces, depuis l'éperon de la porte Dauphine jusqu'à la pièce de la Grave.

La courtine:

Elle est parallèle à l'alignement des maisons et des rues, en direction est-ouest. Les rues qui traversent la
place y tombent perpendiculairement. Sa longueur est de 125 toises. Elle est percée de trois cales:

- la cale Toulouze, surmontée de la porte Frédéric, vis-à-vis la rue Toulouze, se situe à 46 toises [1] du flanc gauche, mesure prise depuis le centre de la cale.
- la cale de l'Intendance, établie devant la rue Saint-Louis, à quelque 36 toises de la cale Toulouze, d'un centre à l'autre.
- la cale de la Halle, qui se trouve devant la rue de l'Etang, à environ 31 toises de la cale de l'Intendance et à 12 toises du flanc droit.

Les flancs:

Les flancs sont conduits perpendiculairement à la courtine, sur une longueur approximative de 12 toises. Comme il se doit, ils sont percés d'embrasures, et l'on en trouve 3 à chaque flanc.

Les faces:

Les faces sont ces espèces d'ailes conduites le long de la côte depuis les flancs jusqu'à chacune des extrémités du quai soit la pièce de la Grave et l'éperon de la porte Dauphine. Elles font un angle d'environ 45 degrés avec les flancs.

La face droite mesure environ 75 toises de longueur. Elle est interrompue, à quelque 20 toises du flanc droit par la cale de l'Etang, communément appelée cale au charbon. A 22 toises depuis le centre de cette cale, cette face est percée par l'écluse du grand étang. Enfin, à son extrémité, là ou elle joint la pièce de la Grave, elle a deux embrasures.

La face gauche n'a que 55 toises de long, depuis le flanc de ce côté jusqu'à l'éperon de la porte Dauphine. Le seul aménagement qui y soit fait consiste en une cale, la cale Dauphine, située à une quinzaine de toises du flanc.

Ainsi, en fait d'aménagements militaires et civils, cette partie de la Fortification de Louisbourg comprend 8 embrasures et 5 cales pour le service du commerce.

Le mur du revêtement:

Il consiste en un mur d'appui conduit rampant de 2 pieds 8 pouces depuis l'angle de flanc droit de l'entrée dans l'éperon de la porte Dauphine jusqu'à l'angle flanqué de la face droite. La retraite de sa fondation ayant été établie de niveau, il suit que du premier endroit le revêtement n'est élevé que de 13 pieds 4 pouces, et de l'autre, de 16 pieds. Il est situé à demi-marge, si bien qu'à marée basse, la grève, notamment dans les rentrants où le gravier s'accumule, est découvert sur plusieurs toises.

Fait de maçonnerie, le mur a été établi sur un grillage de bois équarri et excavé à quelque 4 pieds dans le sol, plus ou moins selon les endroits. Son épaisseur est de 6 pieds à sa base, et il a été élevé en talus sur le derrière, avec une pente de 1/6, sur une hauteur de 10 pieds. Il est surmonté d'un parapet de 4 pieds 2 pouces de hauteur par 3 pieds 4 pouces d'épaisseur.

Toute la maçonnerie, de même que le parapet, est revêtue de madriers de 2 pouces.

Au sommet extérieur du revêtement, se trouve une palissade de piquets de 6 pieds de haut chevillée de 2 pieds contre les madriers.

La banquette:

Etendue sur 18 pieds, elle soulève le terre-plein de 3 pieds, c'est-à-dire jusqu'à pleine hauteur du mur proprement dit. Elle se termine en pente sur une longueur de 6 pieds, et une barrière de charpente devait en protéger l'extrémité, mais ce ne fut pas fait. [2]

Le terre-plein:

Le terre-plein s'étend sur environ 11 toises. Rempli à niveau jusqu'à une hauteur de 3 pieds avant le sommet du mur, il est percé de pentes vis-à-vis les cales, pour permettre l'écoulement des eaux des rues qui y aboutissent.

Le mur est ouvert à 5 endroits pour le passage des cales, et à un autre, pour l'écluse du grand étang.

L'écluse:

A 22 toises du centre de la cale de l'Etang, l'écluse du grand étang coupe le mur de revêtement du quai. Un passage de 3 pieds 6 pouces de haut et de 2 pieds de large a été pratiqué dans le mur pour permettre, à marée basse, l'évacuation des eaux de l'étang. Un chenal d'une quinzaine de pieds de large, bordé de madriers appuyés contre des pilotis, conduit les eaux à un étroit goulot qui traverse la banquette et le mur de revêtement. Voir la carte MAC-73 (1745-11) de même que la carte 19 de la série Génie/14/Louisbourg "tablette"/no 5.

Les cales:

Pour compléter ce qui est indiqué aux diagrammes III, IV et V, voici quelques détails sur leur construction: elles sont posées de 8 pieds en 8 pieds, leur pavé de madriers est soutenu pas des piles de chêne d'un pied de côté et recouvertes de lames de fer "comme l'on a fait aux Ponts Levis des portes des Villes". De plus, les joues des cales et les retours sur le quai doivent de pierres de taille, posées de 2 boutisses et un carreau (Voir Larousse du XXe siècle).

Enfin, la longueur des cales est relative. Idéalement, elles devaient être assez longues pour qu'à marée basse, il y eut entre 5 et 6 pieds d'eau à leur extrémité. mais on sait qu'en 1751, seule la cale de l'Intendance, grâce aux travaux des Anglais, répondait à cette exigence. De plus, ceux-ci l'avaient terminée en potence et Franquet la proposa comme modèle à toutes les autres.

Voici les mesures des cales:

La cale de l'Intendance a une longueur d'environ 100 pieds sur une largeur de 3 toises. Sa potence a 10 toises de long 3 et 3 1/2 toises de large.

La cale de l'Etang mesurait primitivement 11 toises 3 pieds 4 pouces. Refaite en 1757, elle fut terminée par une potence semblable à la précédente et prolongée de 4 toises 5 pieds.

La cale Frédéric fut refaite complètement en 1756. Un prolongement de 12 toises, y compris la potence, la porte à 22 toises de long.

La cale Dauphine, déjà longue de 20 toises, et fort bien construite, ne fut pas touchée. Franquet voulait la prolonger de 16 toises pour qu'elle atteignît la profondeur d'eau idéale à son extrémité, mais Rouillé estima qu'il était préférable qu'on la laissât intacte, bien qu'il n'y eût que 18 pouces d'eau à son extrémité. [4] Elle ne fut donc pas potencée. Sa largeur n'est que de 2 toises 4 pieds 2 pouces.

La pente des cales est elle aussi fort variable. Selon les instructions de Franquet, il fallait, peu importe la pente, que l'extrémité de la cale se trouvât à 6 pieds hors de l'eau à marée basse. C'est ainsi que la cale de l'Intendance décrivait une pente de 1/60.

La porte Frédéric:

La porte Frédéric constitue l'ouverture de la ville du côté du port. Elle se trouve à l'entrée de la cale Toulouze, vis-à-vis la rue du même nom. Il s'agit d'une porte d'arche, et non d'une porte réelle. [5] C'est une construction tout entière de bois soutenue de chaque côté par le mur de revêtement du quai, coupé à cet endroit pour permettre le passage de la cale au terre-plein. Aucune description n'en est faite dans les documents; aussi devons-nous nous contenter de la vignette qui en parait sur un plan fort réduit. Néanmoins, il est possible d'en déduire les diverses mesurations, et d'en voir la construction.

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