Parks
Website Design and Content
© by Eric Krause, Krause
House Info-Research Solutions (©
1996)
All Images
© Parks Canada Unless Otherwise Designated
Researching the Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du
Canada
Parks
Canada ~ Parcs Canada
Cape Breton ~ Le
Cap-Breton
THIS RESEARCH AND GENEALOGICAL WEBSITE WAS ARCHIVED IN 2010
Remontez dans le temps juqu'en 1744! Découvrez Louisbourg, port florissant et capitale de la colonie de l'île Royale (le Cap-Breton).
Autrefois, Louisbourg était un des ports les plus importants d'Amérique du Nord et un des centres commerciaux et militaires de la France au Nouveau Monde. Aujourd'hui il s'agit d'un endroit stimulant et agréable. Venez découvrir ses innombrables secrets!
Les Français arrivent à Louisbourg en 1713, à la fin de la guerre de la Succession d'Espagne, après avoir cédé l'Acadie et Terre-Neuve aux Anglais aux termes du traité d'Utrecht. Il ne reste plus à la France, dans ce qui est aujourd'hui le Canada atlantique, que le Cap-Breton et l'Îsle-du-Prince-Édouard, appelés à l'époque l'Isle Royale et l'Isle Saint-Jean. Ces dernières servent de base de pêche aux Français, qui continuent la pêche de la morue dans les Grands Bancs, activité alors fort lucrative. C'est en 1719 que les Français entreprennent la construction à Louisbourg d'une place forte, qui ne sera vraiment terminée qu'à la veille du siège de 1745. La ville et l'établissement qui s'est développé le long du port deviennent rapidement une colonie florissante.
L'Isle Royale tire sa prospérité de la pêche de la morue. Avant d'être exporté, le poisson est salé puis séché sur des claies, sur les plages de Louisbourg et de ses alentours. La colonie devient un important centre d'activité commerciale, recevant des produits fabriqués et des matériaux divers de la France, du Québec, des Antilles et de la Nouvelle-Angleterre.
Tout laisse à penser que la place forte serait prête à soutenir le moindre assaut. Pourtant, si le port est bien protégé, il en est autrement à l'intérieur des terres où les principales défenses dominent une série de collines de faible altitude, dont certaines sont dangereusement proches des fortifications, et qui offrent un emplacement stratégique idéal pour l'installation de batteries de siège. Le premier assaut survient en 1745, après la déclaration de la guerre entre la France et la Grande-Bretagne. Poussés par leur ferveur religieuse et informés de la situation désespérée dans laquelle se trouve la forteresse dont les troupes, mal approvisionnées, menacent de se mutiner, des soldats de la Nouvelle-Angleterre partent à l'assaut de Louisbourg. La place forte est conquise au bout de 46 jours de siège. Au grand dam des soldats de la Nouvelle-Angleterre, la ville passe de nouveau aux mains des Français aux termes du traité d'Aix-la-Chapelle, trois ans seulement après le siège. La ville est de nouveau assiégée en 1758. Il est impossible de défendre Louisbourg sans la présence d'une marine forte pour patrouiller les eaux au-delà des défenses du port. Les troupes anglaises, composées de 16 000 soldats et appuyées par 150 navires, capturent la forteresse en sept semaines. Pour que Louisbourg ne redevienne jamais plus une ville fortifiée française, les Anglais démolissent les remparts de la forteresse.
Le gouvernement du Canada entreprend en 1961 un vaste projet, d'une valeur de 25 millions de dollars, de reconstruction d'un quart de la ville et des fortifications originales. l'intérieur de la zone reconstruite, on a reconstitué les bâtiments, les rues, les courettes et les jardins tels qu'ils étaient dans les années 1740, juste avant le premier siège de la place forte.
Le travail accompli à Louisbourg est le fruit d'une recherche pluridisciplinaire. Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour, outre les vestiges des fortifications et des bâtiments de l'époque, des milliers d'objets façonnés. On a également copié quelque 750 000 pages de documents et 500 cartes et plans dans des archives en France, en Angleterre, en Écosse, aux États-Unis et au Canada. Les témoignages de l'histoire que nous possédons nous apprennent beaucoup sur la vie &agave; Louisbourg et servent de fondement à l'étude de la présence française en Amérique du Nord.
Les thèmes correspondent aux aspects de l'histoire du lieu historique de la Forteresse-de-Louisbourg qui revêtent un intérêt national. Il s'agit des thèmes suivants :
Depuis sa fondation par les Français en 1713 jusqu'au retrait des dernières troupes anglaises en 1768, Louisbourg a toujours joué un rôle prépondérant dans la lutte qui opposa les Anglais et les Français pour la maîtrise du pouvoir en Amérique du Nord. Pendant les trente années qui suivent sa fondation, Louisbourg connaît la paix et la prospérité, bien que la menace d'une guerre ne cesse de planer sur la place forte. En 1745, une troupe de soldats de la Nouvelle-Angleterre, appuyée par une escadre de la marine anglaise, s'empare de Louisbourg après un siège de 46 jours. La ville est rendue aux Français aux termes d'un traité, mais est assiégée de nouveau en 1758. L'assaut dure sept semaines, et oppose l'armée anglaise composée de 27 000 hommes, forces terrestre et navale confondues, et les troupes françaises composées de 7 000 soldats et marins. La forteresse et la base navale françaises finissent par tomber de nouveau aux mains des Anglais, laissant ainsi le champ libre à ces derniers, qui se lanceront à la conquête du reste de la Nouvelle-France.
L'économie de Louisbourg et de l'Isle Royale (Cap-Breton) se fonde sur la pêche de la morue. À la fois hauturière et côtière, la pêche compte deux saisons et est la principale activité économique de la colonie; elle représente également des enjeux internationaux énormes. Le poisson, séché et salé, est une denrée alimentaire importante en Europe. La lutte que se livrent les pêcheurs pour les stocks de poisson est souvent la cause de rivalités entre pays. En 1737, la valeur des exportations de morue de l'Isle Royale est huit fois supérieure à la valeur de la traite des fourrures au Canada à la même époque. Les principaux marchés d'exportation sont la France et les Antilles.
Grâce à son grand port, libre de glace et bien protégé, à une industrie de la pêche lucrative et à sa situation stratégique sur l'Atlantique quasi-idéale en Amérique du Nord, Louisbourg devient rapidement un port de commerce important. Des navires en provenance de la France, des Antilles et du Canada ainsi que des caboteurs de la Nouvelle-Angleterre et de l'Acadie mouillent dans cette plaque tournante du commerce et du transbordement. Le port de Louisbourg accueille en moyenne chaque année 150 navires, ce qui en fait le port de mer le plus achalandé de la Nouvelle- France et l'un des plus importants en Amérique du Nord. La présence de nombreux entrepôts, d'un quai de carénage, d'une cour d'amirauté, d'ouvrages de défense et d'un phare, - le premier au Canada -, suffisent d'ailleurs à prouver l'importance de Louisbourg.
À l'apogée de sa prospérité, Louisbourg compte quelques milliers d'habitants. C'est une importante colonie sur l'Atlantique, stratégiquement située en Amérique du Nord. Bien que la colonie fasse partie de la Nouvelle-France, sa société se distingue de celle des autres établissements français situés le long du Saint-Laurent. Son économie, la composition de sa population et sa situation géographique en font une société distincte à l'intérieur de la structure sociale de la Nouvelle-France. En effet, il n'y a pas de système seigneurial à Louisbourg; la traite des fourrures n'y est pas une activité économique importante; le pouvoir institutionnel de l'Église est moindre; on y compte beaucoup plus d'hommes que de femmes, et un certain nombre d'étrangers (la plupart des Basques, des Allemands et des Suisses) travaillent aux côtés des Français. La vie culturelle de la colonie reflète cependant indéniablement la civilisation française. Pendant cette période, Louisbourg n'est pas occupée que par les Français, mais tombe à deux reprises aux mains des Anglais, de 1745 à 1749 puis de 1758 à 1768. Ces derniers apportent eux aussi à Louisbourg leurs traditions sociales et leur culture.
Au cours des deux siècles et demi environ qui suivent la prise de Louisbourg en 1758, l'histoire de la forteresse est commémorée plus d'une douzaine de fois, de différentes façons. Ce sont les Anglais qui installent le premier monument en 1767. Dans les années suivantes, un certain nombre de plaques, de cairns et autres monuments soulignant l'importance de divers aspects de l'histoire de la place fortifiée y sont installés. Des sociétés privées y font également placer un monument et la CLMHC y fera poser en tout six plaques. On construit un musée et on met à jour les vestiges et les rues de l'ancienne place forte dans les années 1930. Environ un quart de la ville originale fortifiée est complètement reconstruit dans les années 1960. Cette reconstruction, qui nécessite une recherche exhaustive dans de nombreuses disciplines, est en fait un modèle, qui influencera énormément la sauvegarde du patrimoine au Canada. Le projet permet aussi la constitution d'une base de données historiques et archéologiques sur une colonie particulière du XVIIIe siècle, qui nous ouvre une fenêtre sur le passé comme jamais auparavant.