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Cape Breton ~ Le Cap-Breton

LIEU HISTORIQUE NATIONAL 
DU CANADA DU CANAL-DE-ST. PETERS (N.-É.)

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 Dans les années 1630, d'aventureux marchands de La Rochelle, en France, établirent une petite colonie fortifiée, appelée Saint- Pierre, sur un isthme séparant l'océan Atlantique des lacs Bras- d'Or. Nicholas Denys, marchand de La Rochelle,prit possession de cette colonie en 1650. Les Micmacs connaissaient déjà très bien l'isthme qu'ils devaient portager depuis les lacs Bras-d'Or pour accéder aux rives de l'Atlantique. Désireux d'ouvrir un poste de traite, Nicholas Denys encourage les Micmacs à échanger leurs fourrures contre des marchandises provenant d'Europe. La vieille route de portage devient un chemin de halage sur lequel les navires de Denys sont tirés par des boeufs, ou des gens, d'un côté et de l'autre de l'isthme.

Durant l'hiver 1668-1669 un désastreux incendie détruit tous les bâtiments de Nicholas Denys à Saint-Pierre. Il faut en effet attendre jusqu'en 1713 pour que la colonisation se poursuive. Cette année-là, les Français perdent la Nouvelle-Écosse aux mains des Britanniques;des colons Acadiens vont s'installer au Cap-Breton. L'une de leurs nouvelles colonies, appelée Port Toulouse, est située tout près de l'emplacement qu'avait choisi Nicholas Denys au XVIIe siècle. Cette colonie devient bientôt l'un des principaux centre d'approvisionnement de Louisbourg, située à 120 km au nord. Afin de protéger Port Toulouse et la voie d'accès à l'isthme, les Français construisent une fortification sur la rive. Après la capture de Louisbourg en 1758, les Britanniques détruisent le fort et Port Toulouse.

Des colons Anglais s'installent bientôt dans la région. L'un d'entre eux, Lawrence Kavanagh Jr., marchand irlandais influent, s'établit près des ruines de Port Toulouse. En 1793, la France déclare la guerre à l'Angleterre. Pour se protéger, les Britanniques érigent fort Dorchester, sur le sommet du mont Granville.

Au début du XIXe siècle, une deuxième colonie voit le jour à St. Peters. Les nouveaux colons utilisent l'ancien chemin de halage de Denys. Ils installent des traîneaux sur l'isthme afin de faciliter le halage des bateaux sur les lacs Bras-d'Or. L'isthme est encore la voie la plus courte et la mieux protégée pour accéder aux colonies environnantes de Sydney.

Étant donné le nombre croissant de marchandises, les nouveaux colons demandent que la route de portage soit remplacée par un canal de navigation. La première étude du projet est entreprise en 1825 et la construction du canal débute en 1854. On entreprend alors l'aménagement d'un passage d'environ 800m de long à l'endroit le plus étroit de l'isthme. Après 15 années de pénibles travaux d'excavation, de dynamitage et de forage, une ouverture d'environ 30m de large est taillée à travers une colline de granit massif d'une hauteur de 20m. Le passage est étançonné, les écluses sont installées et le canal devient enfin réalité en 1869. Les améliorations et les rénovations, notamment l'élargissement du passage et le prolongement des écluses,se poursuivent jusqu'en 1917. En 1985 Parcs Canada achève d'importants travaux de restauration à chacune des entrées du canal.

Des bateaux de plaisance de tous genres:canots, goélettes et vedettes rapides, utilisent maintenant le canal pendant la saison estivale. Il arrive rarement qu'un bateau commercial emprunte aujourd'hui cette voie de navigation qui autrefois jouait un rôle primordial au Cap-Breton au niveau des communications et de l'économie.

Les deux extrémités du canal sont soumises à l'action des marées et il peut se produire, entre les lacs et l'océan, des écarts de niveau allant jusqu'à 1.4m. C'est pourquoi chacune des deux entrées est munie de portes d'écluse doubles. L'écluse mesure 91.44m de long sur 14.45m de large et peut accueillir des navires ayant un tirant d'eau de 4.88m.

Le canal est ouvert à la navigation de la mi-mai jusqu'à la mi- octobre. Sur l'emplacement, on trouve des tables de piquenique et une courte exposition d'interprétation. Des bâtiments construits lors de l'aménagement du canal, il ne subsiste aujourd'hui que la maison du maître-éclusier, datant de 1876. Les fondations du fort Saint-Pierre, construit par Nicholas Denys, se trouvent dans le jardin de cette maison. À l'est, sur le mont Granville, les ruines du fort Dorchester dominent les abords du canal de St. Peters. Les artefacts, découverts pendant les fouilles archéologiques sur l'établissement de la colonie de Nicholas Denys et près de Port Toulouse, démontrent l'importance et le raffinement de ces anciennes colonies européennes.

ATTRAITS TOURISTIQUES

Parcs nationaux

Le Cap-Breton est sans pareil pour son histoire et ses paysages. Les visiteurs peuvent explorer la Nouvelle-France au XVIIIe siècle à la forteresse de Louisbourg, près de Sydney, ou découvrir, au musée Alexander Graham Bell de Baddeck, les nombreux intérêts de cet inventeur.

Suivez le célèbre sentier Cabot Trail autour du parc national des hautes terres du Cap-Breton et admirez l'un des paysages les plus spectaculaires en Nouvelle-Écosse.

Parc provincial

Le parc provincial Battery, situé à côté du canal, est ouvert de la mi-mai jusqu'à la fête du Travail. Les visiteurs peuvent y camper et pique-niquer. Des raccordements d'eau sont disponibles. Vous pouvez visiter les ruines de Port Toulouse, du fort Dorchester et l'établissement Kavanagh.

Musée Nicholas Denys

Ce petit musée, ouvert par la communauté, est situé tout près du canal de St. Peters. On y trouve une exposition de photographies relatant l'histoire de la construction du canal ainsi que des antiquités provenant de la région. Le tarif d'entrée est minime.

RENSEIGNEMENTS:

• TARIFICATION/HEURES D'OUVERTURE/COMMENT S'Y RENDRE (Lien)

(louisbourg.info@pc.gc.ca)

Lieu historique national du Canada 
Canal-de-St. Peters
C.P. 8
St. Peters
(Nouvelle-Écosse)
B0E 3B0
(902) 535-2118

AUTRES LIENS:

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