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Fortress of Louisbourg National Historic Site of Canada
Recherche sur la Forteresse-de-Louisbourg Lieu historique national du Canada
Food and Cooking In Louisbourg Site
La nourriture à Louisbourg
Les
aliments consommés au 18e siècle appartenaient aux mêmes grands
groupes alimentaires qu'aujourd'hui : viande, poisson, fruits, légumes, céréales,
produits laitiers et « sucreries ». Toutefois, à la suite de l'avancement des
connaissances en médecine et des progrès réalisés en conservation des
aliments, notre régime alimentaire est mieux équilibré sur le plan nutritif
et plus diversifié pendant toute l'année qu'il ne l'était à l'époque.
Comme il n'y avait pas de moyen de réfrigération fiable au 18e
siècle, il fallait manger beaucoup d'aliments séchés ou salés, surtout en
hiver. À Louisbourg en particulier, à cause du temps froid qui les empêchait
de prendre la mer, les bateaux ne pouvaient aller chercher les provisions
alimentaires indispensables dans d'autres régions ou pays.
Le
menu était très monotone en hiver, comme l'expliquait le chevalier de
Johnston, et avec le temps plus chaud, revenaient les bateaux de ravitaillement,
et avec eux, les produits frais et des régals comme les baies et les fruits. Le
pain fait avec de la farine fraîche et cuit au four était alors bon et appétissant,
et comme c'était l'aliment de base du régime alimentaire à l'époque, c'était
une heureuse amélioration par rapport au pain servi en hiver.
Les
résidants de Louisbourg élevaient des animaux de ferme, et notamment des
poules pour les œufs, et des chèvres pour le lait. Porcs, vaches, moutons,
canards, dindes et oies figurent également dans de nombreux inventaires dressés
à Louisbourg au 18e siècle. Le gros bétail était en général
abattu à l'automne, car il était difficile de le garder en hiver en raison du
froid et de la rareté du fourrage. Beaucoup d'animaux étaient transportés
vivants en bateau, parce qu'il était plus facile de leur donner à boire et à
manger à bord que de conserver de la viande fraîche pendant les longs voyages
en mer. Ces animaux étaient abattus et vendus à leur arrivée dans les villes;
on parlait à l'époque d'importation de « bétail sur pied ».
La
chasse était un moyen couramment employé d'augmenter les provisions, et on a
retrouvé dans des vestiges archéologiques des restes de lièvre, de lynx,
d'orignal, d'ours noir et de caribou, ainsi que des restes de nombreux oiseaux
de mer. Il est intéressant de constater l'absence de cerf ou chevreuil; le cerf
est porteur d'un parasite qui tue le caribou; il est donc impossible pour ces
deux animaux de co-exister dans une même région.
On
sait que de grandes quantités de beurre et de fromage étaient importées à
Louisbourg, mais il existe peu de données qui confirment que ces deux produits
étaient fabriqués sur place.
Les
assaisonnements, apportés par les navires de commerce, venaient relever les
plats plutôt fades, et les herbes, séchées, y ajoutaient du goût. Parmi les
épices et condiments utilisés figuraient le sel, le poivre, le clou de girofle,
la cannelle, la muscade, le macis, le gingembre et la coriandre. De nombreuses
herbes étaient cultivées dans les petits potagers de Louisbourg, alors que
d'autres étaient importées, entre autres, la menthe, l'estragon, le persil, le
basilic, la sauge, le thym, la moutarde, la saxifrage, la sanguinaire, le
cresson de terre et la capucine.
La
mélasse, qui était l'édulcorant le plus courant vu son prix modique à l'époque,
et le sucre étaient importés des Antilles en grandes quantités.
Au
nombre des boissons les plus populaires figuraient le rhum, importé des
Antilles, la bière d'épinette brassée sur place, et le café apporté par les
navires de commerce. Les enfants buvaient du lait et de la citronnade quand il y
en avait, ou du café ou du vin coupés d'eau.