ERIC KRAUSE
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ERIC KRAUSE REPORTS
MY HISTORICAL REPORTS
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Report 98-14
1759 - APRIL 28
According to the following list:
Liste générale des familles des [crossed out: principaux] off[ici]ers, majors, d'épée, de plume et de Justice; magistrats, principaux habitants, et autres, ouvriers, navigateurs, soldats et particuliers de la colonie de l'Isle Royale débarqués à la Rochelle; tant existants au dt lieu que partis avec permission pour les différents endroits du Royaume
... Le Sr calais chirurgien id [entretien pr les troupe] au port toulouze ... un accadian Domestiques ...(1121)
1759 - MAY 29
[PRÉCIS OF THE ORIGINAL DOCUMENT]
Granger, Marie (d. Charles & d. Marie LeBlanc -- de St-Charles de l'Acadie; tous deux transfere en France depuis que les Anglais se sont rendue maitres de Louisbourg demeurant en cette ville depuis la Ste-Andre de la derniere annee m. 29 May 1759 Jean Baptiste Testard --du Fort Toulouze de L'Ile Royal (Cherbourg: Tre Ste-Trinite).(1122)
MAP 1760 - 02
LOUISBOURG MAP NUMBER: 1760 - 2
TITLE: (A) To His Excellency Edwd Cornwallis Esq Governor &c of his Majestys Province of Nova Scotia in America &c This MAP of the Province of NOVA SCOTIA and Parts adjacent, is humbly presented by ... (B) The Situation of HALIFAX Draught of the HARBOUR (C) Plan of HALIFAX (D) Plan of QUEBEC (E) City & Port OF LOUISBOURG (F) View of BOSTON [City?]
DATE: 1760
AUTHOR: Turner, James
DETAILS: No Stamp; Insets: Louisbourg, Halifax, Québec, Boston; Scale: X (English mile)
DESCRIPTION Port Toulouze.
ANALYSIS: General Details. (1123)
MAP ND - 100 (1760)
LOUISBOURG MAP NUMBER: ND - 100
TITLE: N/A
DATE: [1760]
AUTHOR: Anonymous
DETAILS: Public Record Office Stamp; Scale: X (leagues)
DESCRIPTION: St. Pietr
ANALYSIS: (A) General Details (B) Fort location.(1124)
1760 - PICHON
According to Pichon, who summarized his knowledge of Isle Royale for the period 1713-1758, while generally concentrating on the 1752 and 1753 (LaRoque survey) period:
... Le port Toulouse est le port le plus considerable de l'Isle Roïale après Louisbourg. Il est même plus peuplé que ce dernier. Il n'y a par terre qu'environ dix huit lieues de Louisbourg au port Toulouse moïen du chemin que le Comte de Raymond fit construire en 1752. La cour de France desaprouva extremement cet ouvrage qu'elle n'avoit point ordonné, et ce ne fut pas sans raisons très solides. Cent mille francs de dépense pour un chemin qui ne peut être utile qu'à l'ennemi en lui facilitant le moyen de se rendre maître des hauteurs qui dominent Louisbourg, sont assurement cent mille francs très mal employés. Il est vrai que ce commandant avoit proposé d'y construire des redoutes pour s'opposer à une descente, s'il y avoit guerre avec l'Angleterr; mais il est certain qu'il ne faloit pas hazarder l'un sans être assuré de l'autre.
Ce poste seroit pourtant d'une grande importance, s'il étoit fortifié. Il sert d'entrepôt et de communication pour l'isle Saint Jean qui n'en est qu'à quarante lieus. On peut y rassembler facilement les habitans des isles Madame, du petit dégrat, de l'ardoise, du Saint Esprit et de la riviére aux habitans. Il met d'ailleurs à portée d'être informé du mouvement des Anglois, soit du côté de Canseau qui n'est qu'à dix huit lieues de Louisbourg, ou du passage de Fronsac.
Ce fut par ce chemin de l'invention du Compte de Raymond, en laissant é gauche un lac qui forme le ruisseau de la pointe platte que nous primes notre route 5 Fevrier 1752, la curiosité m'aïant fait accompagner ceux à qui ce commandant avoit ordonné de faire le tout des côtes de l'isle ...de l'Ardoise ... Nous suivîmes ensuite un chemin plaqué à travers des bois mêlés, au bout duquel nous découvrîmes le barachois du port Toulouse où nous arrivâmes peu après. Comme ce port est sûr, vous permettrés, monsieur, que je vous y laisse jusqu'à ma premiere lettre ...je puis encore vous en rendre compte depuis Louisbourg jusqu'au port Toulouse. Vous trouverés en tout cent quatre vingt habitans vivant tant bien que mal, mieux cependant du côté de Gabarus ...
port Toulouse ... Ce port est situé à droite en entrant par le petit passage, et son entrée qui court est et ouest l'espace de trois lieues est d'une largeur inégale. Elle peut être reduite à cent soixante dix brasses. Les batimens de cent cinquante tonneaux n'y sauroient passer, y ayant deux hauts fonds au milieu. Il faut être très habile pour y piloter de petits batimens.
Le port Toulouse est formé par la pointe à la côte et par celle de la Briquerie, qui gisent nord-ouest et sud-est. La distance de l'une à l'autre est de trois quarts de lieue. Il y a un chenal où les frigates du roi pourroient passer s'il n'alloit pas en serpentant, ce qui le rend de très difficile accés. On pourroit cependant dans un cas de necessité en faciliter l'entrée à de gros vaisseaux, si on faisoit la depense de marquer le chenal à droite et à gauche; alors un batiment pourroit passer au milieu sans risque de s'endommager. Il est d'autant plus facheux que ce port ne soit pas praticable avec toutes sortes de vaisseaux, qu'il presente une perspective charmante et qu'il est aisé à fortifier. On pourroit y construire plusieurs forts sur les differentes pointes qui l'entourent, avec lesquels ou en interdiroit à l'ennemi les approches; mais tel qu'il est aujourd'hui il seroit presque impossible d'y empêcher une descente, comme vous en allés juger.
Depuis la pointe de l'ancienne intendance jusqu'à la riviere à Tillard, et de cette riviere jusqu/à l'anse de la Briquerie dont les terres sont pierreuses et peu propres à servir, l'on peut descendre par tout très aisement et à couvert de l'établissement. Arrivés près de terre, la Briquerie n'est éloignée des maisons du port que d'une lieue, et de la riviere à Tillard de trois quarts de lieue.
Cette riviere est considerable et utile. Son bassin, quique peu spacieux est très sû. Les batimens de cent tonneaux y peuvent entrer et moüiller à l'abri généralement de tous vents. Les habitants du port Toulouse y échouent leurs batimens en hyver. Cette partie est l'unique qui soit dérobée à la vue de l'établissement du roi. Depuis la pointe à Coste il s'allonge un banc de grave qui laisse un petit espace jusqu'à la terre du nord où est cet établissement. C'est dans cet endroit que s'enfonce un bras qui va une demi-lieue dans les terres de l'est, et où il seroit aussi facile de faire une descente que par tout ailleurs.
A l'est sud-est et à une demie lieue du port est située la grande grave qui est formée par une pointe à l'est et une autre à l'ouest. Son entrée est sud ouest et nord-ouest. Les batimens peuvent moüiller à cinq à six brasses d'eau. Elle est encore d'ailleurs à l'abri de tous les vents, excepté de ceux qui viennent par dessus les terres. Il y a deux battures vis-à-vis la pointe à l'est qui découvrent à marée basse, on les laisse à gauche en entrant.
L'ance de la grande grave a un barachois au fond de son extremité qui s'enfonce plus d'un quart de lieu dans les terres du nord-ouest. Elle est couverte de bois mêlés, ainsi que tout ce qui est aux environs du port Toulouse.
Il faut à present vous dire quelque chose de l'utilité du port Toulouse. Je vous l'ai annoncé comme très peuple; effectivement on y compte deux cent trent habitans sans les officiers et soldats du roi. Tous ces habitans sont industrieux et laborieux. Ce sont eux qui fournissent le plus de denrées à Louisbourg. Ils construisent des batteaux et goielettes; pendant l'hyver ils coupent de bois de chauffage et propre à la construction. Ils défrichent les terres et nourrissent assés de bestiaux et quantité de volaille. Ils ont fait les premiers de la bierre très bonne et antiscorbutique avec les sommités d'une espece de sapin nommé Perusse ou Pruche, et tirent du même arbre une gomme ils appellent therebentine, espece de beaume blanc.Ils ont beaucoup d'érables bien ondés à faire des meubles et sur tout des montures de fusil. Cette espece de bois qui est très bonne, a la sêve differente de tous les autres. Dans le mois de mars et d'avril, les habitants en tirent par trituration cette seve ou liquueur qui est fort afréable au goût, de couleur de vin d'Espagne, bonne pour la poitrine, contre la pierre, et v'incommode point d'estomac. Ils la font boüillir et en font du sucre. Enfin c'est au port Toulouse que les sauvages de l'Isle Roïale et de l'Acadie apportent toutes leurs pelleteries et les échangent.
Ce port n'etant qu'à dix lieues de Louisbourg et à vingt cinq de l'isle Saint Jean par le lac de Labrador, devient par cette position le lieu de communication de toute l'Isle Roïale. L'on peut de là découvrir facilement le moindre mouvement que seroient les Anglois, soit à Canseau ou dans le passage de Fronsac et en donner avis en moins de dix huit heures au commandant de Louisbourg.
Les sauvages qui sont presque tous rassemblés à l'isle de la Sainte Famille dans Labrador et qui sont en ce lieu auprès de leur missionnaire qu'ils respectent, pourroient encore beaucoup servir à ces observations. Ils sont d'ailleurs à portée d'accourir au port au moindre, ainsi que les habitans des isles Madame, du petit Dégrat, de l'Ardoise, du Saint Esprit et de la riviere aux habitans.
Vous voyés, monsieur, que tant de peuples reunis seroient une petite armée qui rendroit ce lieu imprébable, moyenant quelques fortifications qui aideroient à la defense.
Après avoir fait ces considerations utiles, nous partîmes du port Toulouse le 20 Fevrier, et fimes route par une riviere qui en est éloignée d'une lieue et demie. Elle de perd dans le petit passage, et a sa source dans un grand bassin situé à un quart de lieu de son goulet dans les terres du nord de l'isle. Sa longueur de l'est à l'ouest peut avoir une demi-lieue et cent cinquante brasses dans sa plus grande largeur qui est assés inégale. Son entrée gît nord et sud. Elle a dans plus d'un quart de lieue de cours quinze à seize pieds d'eau à marée haute, et dans toute l'étendue du bassin il s'en trouve depuis trois jusqu'à cinq. Les batimens du port de cent tonneaux peuvent y entrer. Ils y chargent du bois de construction et de corde ....
la riviere aux habitans ... habitants ... l'un des quels y a établi un moulin à scie dont il fait de beaux et bons madriers ...
Notre voyage sur les côtes de cette partie de l'isle étabt terminé en cet endroit, nous revîmes sur nos pas au Port Toulouse ...
Ce fut encore en 1745. que plusieurs cadavres de sauvages surent exhumés au port Toulouse et jettés au feu par les habitans de Baston, qui de plus ravagerent le cimetiére de votre nation, et mirent en pieces toutes les croix posées sur chaque tombeau ...
Avant la guerre [1745]... Les troupes entretenues étoient au nombre de huit compagnies Françoises de soixante dix hommes chacune ... On faisoit aussi un détachement particulier pour le port Toulouse ... Depuis que l'Isle Roïale a été restituée à la France, on a porté la garnison à vingt quatre compagnies Françoises de cinquante hommes chacune ...
Au lieu de cela le commandant dont je vous ai tant parlé et qui ... n'a cessé d'endormir la cour, proposa d'autres expedients de sûreté. Il avoit la fantaisie des redoutes, et pour les placer il fit faire le chemin de Myré. Il est vrai que par là il facilita la communication de Louisbourg avec le Port Toulouse, mais en même tems il applanit la voïe aux ennemis. Ces derniers auroient bien eu de la peine à pénétrer à travers des molieres, des bourbes et des rochers, à present ce n'est plus pour eux qu'une promenade. Et les redoutes, dirés vous [?] Eh, Monsieur, il n'y en a point encore de construites, quoi qu'on eut dû commencer par là ...
Au mois de Septembre 1749, le Sieur Joseph Gorhron officier Anglois eut la hardiesse de paroître sur les côtes de l'Isle Roïale, d'entrer même au Port Toulouse sans aucune permission, en équipage de corsaire et recidiva souvent cette manoeuvre.
En 1750, ils prirent dans le passage de Fronsac un nommé Jean Michaux habitant du Port Toulouse avec son esquif qu'ils mirent à la toue de leur fregate, et obligerent cet homme à les mener jusqu'à la Pointe Prime de l'isle St Jean d'où ils le firent descendre pour aller leur chercher des refraichissemens et demmander pour eux la permission de venir à terre et le Sieur Bonnaventure qui commande dans cette isle, satisfit à leur demande.
Au mois d'Aoust de la même année 1750. Joseph le Blanc habitant du Port Toulouse fut pris par les Anglois et retenu prisonnier ainsi que plusieurs François tant hommes que femmes pendant huit jours, au bout des quels on les laissa aller, mais après leur avoir enlevé leur canot et tout ce qui étoit dedans ... (1125)
ENDNOTES
1121. France, Archives Nationales, Colonies, C11B, Volume 38, April 28, 1759, f. 269 [Extracted from ff. 265-286].
1122. Rev. Donald J. Hebert, Acadians in Exile (Cecilia, Louisiana: Hebert Publications, 1980), p. 165.
1123. United States, Wm. L. Clements Library, University of Michigan (Ann Arbour, Michigan).
1124. England, Public Record Office, Colonial Office 700, Nova Scotia 32.
1125. Thomas Pichon, LETTRES ET MEMOIRES pour servir à L'HISTOIRE Naturelle, Civile et Politique Du CAP BRETON DEPUIS Son établissement jusqu'à la reprise de cette Isle par les ANGLOIS en 1758 (A La Haye: Cehez Pierre Gosse, 1760), pp. 15-17, 27-29, 30-35, 44-45, 134, 166-167, 197, 227-228.